187# Avoir plus de volonté (suite)

Avoir plus de volonté

Le secret du redémarrage

Aujourd’hui, apprenez comment avoir plus de volonté en quatre étapes accessibles et simples. Vous avez sans doute écouté le rendez-vous de la semaine dernière que j’avais scindé. En effet, en cours d’enregistrement, je me suis rendu compte que le contenu ne rentrerait pas dans un seul rendez-vous. Or, je ne voulais pas que l’article soit trop long. Je voulais prendre le temps de développer chacune des actions à mettre en œuvre pour avoir plus de volonté.

Rappel bien utile

Premier rappel fondamental : les étapes de la volonté

Je voudrais, avant tout, rappeler qu’en psychologie la volonté se divise en quatre moments :

  1. La conception
  2. La délibération
  3. La décision
  4. La réalisation.

Personnellement, je les ai résumées de manière un peu plus concrète en :

  1. La projection
  2. La prise de décision
  3. L’action.

Quoi qu’il en soit, on reste dans cette même dynamique communément enseignée en psycho. Que ceux qui ont donc des connaissances en la matière ne sautent pas au plafond. Je respecte la démarche et le fondement de la psychologie.

Deuxième rappel essentiel : les deux signes de la dépression

La semaine dernière, nous avons évoqué que si votre volonté s’écroulait, et que :

  • C’est depuis un bon moment 
  • Qu’elle touche des domaines dans lesquels vous aviez une passion particulièrement intense, 

c’est sans doute que vous vivez une dépression, qui est bien différent d’un besoin d’avoir plus de volonté.  

Dépression non pathologique

Troisième rappel à ne pas manquer : la dépression non pathologique 

J’avais pris soin de préciser que la dépression était la baisse de pression. C’est un peu plus qu’une déprime, dans la mesure où on est proche de la pathologie. Cela dit, en détachant ce terme de la notion médicale, juste en abordant la perte de pression, on peut malgré tout garder le mot dépression.  

La nature et ses cycles

En continuant sur la baisse de volonté que je viens d’évoquer, si vous vous rendez compte que cette dernière se manifeste de manière occasionnelle, essayez d’en identifier la fréquence, la cyclique de la manifestation de la baisse de volonté. Elle est peut-être en train de chercher à vous dire quelque chose sur ce que vous vivez.

Tout ce que j’observe dans la nature vit selon des cycles ; les saisons, les cycles menstruels, les périodes de croissance et de pause… L’humain vit également avec des saisons, des cycles. 

Je pense à la période de la croissance dans laquelle on ne grandit pas en acquérant 1/2 mm par jour. On grandit par bonds, par à-coups. C’est comme si on accumulait et stockait les éléments nécessaires pour la croissance dans ce qui pourrait s’apparenter à une forme de pause. 

Après ça, en quelques semaines, on passe en phase de construction d’une partie d’ossature, de muscles, puis de tendons, etc., avant de se retrouver devant une nouvelle pause. Pendant cette dernière, l’organisme peut de nouveau emmagasiner les ressources nécessaires pour les nouvelles phases de croissance. 

Cette approche cyclique peut mettre des besoins en évidence. Elle peut signifier le besoin de certaines choses pendant un temps donné. Et si vous ne les recevez pas, vous passerez par une période de crise ou de baisse de pression jusqu’à ce que vos réserves soient reconstituées. 

Pour mieux comprendre, écoutez le rendez-vous « Les 4 conseils pour sortir de la dépendance affective »

Préambule aux quatre étapes pour avoir plus de volonté

En préambule des quatre étapes que je vais vous présenter pour avoir plus de volonté, je voudrais qu’il soit clair que :

  1. Plus on vit les quatre étapes décrites en psychologie (à savoir, la conception, la délibération, la décision, la réalisation, que je résume en projection, prise de décision et action), plus on a le sentiment d’accomplissement de soi
  2. Si, en plus, ce vécu se manifeste dans des domaines dans lesquels on a le sentiment d’être vraiment bien, nourri·e par la valorisation des autres, la validation qui vient féconder le sentiment d’accomplissement de soi, plus on a envie de prendre des décisions.

C’est important à savoir. Ça peut peut-être vouloir dire que si vous avez cette baisse d’envie, (1) de projection, (2) de prise de décision et (3) d’action, vous avez : 

  • Vécu plusieurs événements dans lesquelles le sentiment d’accomplissement a été érodé. 
  • Peut-être avez-vous ressenti de la frustration, de la déception. Ses émotions peuvent être nées chez vous comme elles ont pu se manifester chez d’autres, des personnes témoins de ce que vous avez vécu ou réalisé. 

Ce peut-être intéressant de l’identifier de manière à prévenir, à l’avenir, les moments où vous aurez ces baisses de projection, de prise de décision et d’action.

On peut dire qu’il y a une sorte de démobilisation. Dans nos pensées peuvent se promener des phrases du genre : « avec tout ce que j’ai fait, avec mon implication, je suis déçu·e et d’autres le sont aussi. Ça nourrit une frustration. Du coup, j’ai l’impression de ne plus être à la hauteur… Du coup, j’ai envie de moins en faire ». Vous voyez que de type de raisonnement débouche sur une baisse de projection, de prise de décision et d’actions.

Ce préambule étant posé, rendons-nous directement vers les exercices. 

Premier (étape) exercice : reprendre des décisions

Reprendre des décisions paraît bien facile ou bizarre, me direz-vous. C’est même difficile ! Et, pour être un peu plus précis, à dire vrai, ce n’est pas le premier exercice. C’est l’exercice dans son entièreté que je vous déclinerai en quatre étapes. 

J’ai choisi d’opter pour la déclinaison afin que vous n’ayez pas uniquement la théorie qui pourrait vous conduire à penser « oui, j’entends bien que si je reprends des décisions et que je revis l’accomplissement de soi en plus de la satisfaction dans le regard des autres, je pourrai davantage reprendre des décisions. Je prends conscience que je remplirai de nouveau mon réservoir émotionnel». 

Si c’était aussi simple, je pourrais m’arrêter là et vous dire de foncer ! Ça me permettrait d’écrire un article de sept minutes. Ça vous ferait gagner du temps, à vous comme à moi. En plus, j’aurais l’impression d’avoir été efficace, au top ;-). Je sais que ça ne fonctionne pas comme ça. De plus, vous n’avez pas l’habitude que je vous  propose de prononcer des vœux pieux. C’est la raison pour laquelle je découperai cette première action en quatre sous actions, de manière à la rendre accessible. Inspirez-vous de cette approche pour vos autres défis quotidiens.

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Je veux que chacune des marches sur lesquelles vous déposerez le pied produise des résultats qui vous conduiront à retrouver le plaisir d’avoir plus de volonté. En effet, j’ai bien entendu que si on n’en était là, c’est bien qu’il y avait une baisse de volonté, une moindre envie de passer à l’action. 

identifier les domaines d'excellence

Action n°1 : identifier vos domaines d’excellence 

La première chose que vous pouvez faire pour vous relancer dans cette capacité à concevoir, décider et agir, c’est d’identifier des domaines dans lesquels vous êtes excellent. Là, vous brillez. Vous savez que vous essuierez difficilement l’insatisfaction. Vous savez embrasser des résultats satisfaisants parce que vous savez que là, vous assurez. Identifiez en premier lieu ces domaines-là.

Action n°2 : identifier des domaines d’excellence reconnus

À présent, une fois que vous avez identifié ces domaines, identifiez des domaines dans lesquels vous savez qu’une fois que vous aurez fait ce que vous avez fait, les autres seront forcément en adhésion, en satisfaction et en jouissance avec le résultat ou la manière dont vous avez fait les choses.

Vous avez noté que je n’ai pas visé que le résultat. J’y ai joint le chemin évoquant « la manière dont vous avez fait les choses ». À ce stade, vous avez identifié le ou les domaines dans lesquels vous serez en excellence de satisfaction. Puis, vous les avez croisés avec ceux dans lesquelles les autres seront en excellence de jouissance.  

Maintenant, vous pouvez les écrire. Notez-en  2, 3, 5, 10, et plus. Plus vous avez le sentiment que votre baisse d’envie de vous projeter ou, de prendre des décisions comme de passer à l’action est longuement à installée dans le temps et plus je vous demande de mettre des éléments sur votre liste

Attention ! Ne vous faites pas avoir par la procrastination. Ne renvoyez pas à demain. Mettez votre lecture sur pause, prenez un papier libre ou votre cahier de vie si vous en avez un, puis écrivez. «Là, je sais que dans ce domaine, je suis excellent·e et que d’autres jouissent de ce que je fais. Ils trouvent également que je suis excellent·e dans ces autres domaines-là.» Il vous appartient maintenant à noter entre 10 et 30. 

Exemples illustrant l’exercice 

Dans l’exercice que je vous propose, j’ai évoqué des domaines. Mais il peut aussi s’agir de choses très pointues que vous savez faire. Je vous donne quelques exemples pour illustrer cet exercice :

1. Vous invitez un copain ou une copine à dîner dans un resto qui vous plaît vraiment. En même temps, choisissez le resto de manière à ce que vous soyez certain qu’il plaise aussi à votre ami. Grâce à ça, vous prendrez votre pied comme la personne invitée prendra le sien. En conséquence, vous, comme elle, manifesterez forcément de la gratitude. Elle pourrait vous dire « merci pour ce choix de resto.Je me suis régalé. J’ai trouvé que ceci était super. Et pour ça … ». Son retour viendra ainsi corroborer ce que vous avez pensé avant de choisir le restaurant en question.

2. Vous pouvez proposer une sortie, que ce soit au ciné, au spectacle, en soirée ou autres. Ainsi, vous pourrez vous régaler sachant que les personnes que vous aurez invitées à cet événement apprécieront considérablement le moment à vivre ensemble.

Quelques crans en dessous, ça peut toucher à des situations bien plus simples. 

3. Disons que vous choisissez de rester chez vous, installé·e dans une dépression ou en déprime. Levez-vous le matin, pratiquez votre rituel matinal du bonheur puis habillez-vous pour vous plaire à vous. On s’en fout des autres. Vous restez chez vous toute la journée !
Habillez-vous pour vous plaire à vous-même. Mettez un terme aux journées-pyjama. Notez que, dans cette invitation à vous habiller pour vous plaire à vous-même, cela inclut également les chaussures ! Ne vous baladez pas avec vos pantoufles telles que je les imagine, avec un museau de chien et de grosses oreilles 🙂 non ! Habillez-vous comme si vous alliez bosser, que vous sortiez.
Faites encore de vous plaire à vous-même. Quand vous regarderez dans le miroir, vous vous direz « ouais, là je me trouve canon. Je vous trouve classe, chouette. Ça me va super bien. Je suis ravi de l’avoir acheté». Faites votre choix dans cette direction, ok ?

s'habiller bien

4. Autre exemple, ce pourrait être de dire ce que vous pensez en veillant à le dire comme vous aimeriez qu’on vous le dise à vous-même. Tant en termes de fonds que de formes. Et faites-le même si ce que vous allez dire ne semble pas positif à vos propres oreilles. 

Supposons que vous soyez invité·e·s. Vous allez rendre visite à votre mère. Elle vous dira quelque chose de désagréable. Dites-lui ce que vous pensez de ce qu’elle vous dira, même si ça vous paraît difficile à dire. Travaillez sur le fond et la forme de manière à dire vraiment ce que vous pensez. On n’est pas dans une démarche consistant à faire plaisir, à vouloir coller à ce que l’autre attendrait de vous, mais à être dans l’alignement avec vous-même. Dans l’alignement avec vous, en pleine cohérence, en étant vous-même. C’est important pour vous nourrir d’une satisfaction.

5. Dernier exemple. Il consiste à vous préparer un plat ou un bain en le faisant comme vous l’aimez. Il peut agir d’une balade. Si c’est le cas, vous irez là où vous aimez vous rendre. 

Si vous choisissez d’aller à la salle de sport, pratiquez le sport que vous aimez faire. On n’en a rien à faire que ce ne soit pas équilibré en veillant d’abord à faire des étirements, des échauffements, de la muscu suivie d’endurance et de cardio. Non ! Vous ne voulez faire que du cardio ? Écoutez-vous. Vous ne voulez faire que de l’endurance, faites-le. Faites ce qui vous plaît à vous comme vous l’aimez, sans vous juger. Je compte sur vous.

En résumé : 

  1. vous choisissez des domaines d’excellence dans lesquels vous êtes en satisfaction complète
  2. Vous les sélectionner en incluant ceux pour lesquels vous savez que la/les personnes invité·e·s vivront également une satisfaction importante.
  3. Passez à l’action et constatez votre satisfaction comme celle de·s (l’)autre·s.

Deuxième étape de l’exercice : augmenter la fréquence

Progressivement, vous augmenterez la fréquence de la première étape. Vous le ferez en l’augmentant tous les deux jours. Donc, si vous vous êtes habillé·e en restant chez vous, mais en veillant à vous plaire, demain, vous pouvez faire relâche ;-). Cela dit, vous savez qu’après-demain, vous vous rhabillerez pour vous plaire une nouvelle fois. 

Par contre, si demain vous voulez vous rhabiller pour vous plaire, vous êtes libre. Par contre, vous savez qu’après-demain vous le ferez de nouveau. Sachez que vous vous êtes engagé·e envers vous-même (personne d’autre) à le faire un jour sur deux. Bien entendu, je veux que vous kiffiez ce que vous ferez, qu’il s’agisse de vous habiller, de l’endroit où vous irez déjeuner ou de la sortie avec un·e copain·e.

Troisième étape de l’exercice : écrire les ressentis

Dans cette étape, je vous invite à écrire les ressentis plus que les événements vécus en relation avec ce que vous avez mis en œuvre dans la première étape comme dans la deuxième.

Vous pourrez le faire sur votre cahier de vie ou sur un papier libre en veillant à écrire au stylo. Si vous voulez rayer quelque chose parce que vous n’êtes plus d’accord avec ce que vous venez d’écrire, faites-le en veillant à pouvoir relire ce que vous avez rayé.

Pour écrire vos ressentis, vous aurez besoin de décrire succinctement les événements. Par exemple : « je suis allé au resto avec Sophie et Paul ce midi». Immédiatement après ce résumé d’événements, centrez-vous sur vos ressentis :

  • Qu’avez-vous apprécié ? 
  • Qu’est-ce qui vous a fait du bien ? 
  • Pourquoi avez-vous le sentiment de satisfaction ? 
  • Qu’est-ce qui vous a procuré l’excellence perçue à ce moment-là ?
  • Etc.
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Ensuite, ajoutez-y les ressentis de l’autre. Et puisque j’ai dit que vous augmenterez la fréquence tous les deux jours, cela signifie qu’ayant choisi d’aller au resto, dans deux jours vous en ferez un autre. Qu’il s’agit d’un snack ou d’un bar à soupe, qu’importe. 

Du coup, dans quelques jours, vous poserez la question à votre invité, lui demandant ce qu’il a pensé de la sortie restau : «Qu’est-ce que tu as pensé de ce resto ? Dis-moi franchement ? Je demande que tu sois vraiment honnête avec moi. L’idée n’est pas de me faire plaisir, mais d’entendre vraiment ce que tu ressens, ce que tu as expérimenté même si tu crains que je sois déçu par ton retour ».

À partir de là, nourrissez-vous de ce que l’autre a expérimenté. Certes, il s’agira de ses émotions, de ses ressentis. Cela n’aura rien à voir avec vous. Mais vous avez le droit de vous (en) servir. Comme au self -service, faites en sorte de vous nourrir de la jouissance personnelle des autres. 

Récupérez ce que vous disent les autres sur leurs expériences vécues avec vous. Ainsi, mesurez que d’autres peuvent avoir des perceptions différentes des vôtres. D’ailleurs, qu’elles convergent ou non, elles sont intrinsèquement différentes étant donné que ces autres personnes ne sont pas vous. 

Quatrième étape : vivre de la gratitude

Vivre la gratitude vous permet de profiter de ce que vous avez vécu dans les étapes précédentes et de vous donner envie d’avoir plus de volonté. Je vous demande que cette gratitude soit vécue plus que mentalement. Si vous vous cantonnez à chercher à vous souvenir mentalement de ce que vous avez vécu, au bout d’une semaine, vous ne vous souviendrez plus de tout ce que vous avez ressenti les jours précédents. Et même si vous vous souvenez des événements, il vous sera plus difficile de retrouver les ressentis émotionnels attachés à chaque événement.

Alors, s’il vous plait, écrivez votre gratitude. Gravez dans le marbre de votre cahier de vie les raisons pour lesquelles vous vous êtes installé·e·s dans la satisfaction et la gratitude.

Vous avez invité Paul, Brahim, Sophie ou Joseph au resto. Vous avez pu vous régaler. Sur votre cahier, vous avez pris soin de noter ce que vous avez ressenti en vivant l’expérience et en recevant celle de chacun de vos invités. 

L’un d’entre vous a dit qu’il avait le sentiment d’avoir vécu une belle expérience. Un autre vous a dit que l’expérience faisait partie du top trois de ses visites au resto. Il est possible qu’un autre vous dise qu’il a beaucoup apprécié le temps passé avec vous, qu’il a ressenti de l’écoute, de la paix, de la sérénité. Un autre encore aura fait une remarque que vous avez considérée comme positive sur votre tenue vestimentaire.

Tout ça est à noter dans votre gratitude. Notez « je suis reconnaissant·e que Brahim ait dit avoir vécu une belle expérience. J’ai beaucoup apprécié ce que j’ai vécu à ce moment-là.… ». Encore une fois, noter votre gratitude relative aux ressentis vécus pendant ces moments de vie.

bibliothèque rentrée pro et gratitude

Focaliser sur ce que vous maîtrisez exclut les événements

Vous pouvez aussi manifester la gratitude relative aux événements, seulement, vous ne les maîtrisez pas. 

La prochaine fois que vous vous réserver dans le même restaurant, vous ne pourrez pas faire que le serveur soit le même. Vous ne pourrez pas le piloter pour qu’il soit de la même humeur, aussi jovial, souriant, attentif, sensible que lors de votre dernier passage ! Vous ne pourrez pas contrôler les événements. Mieux vaut donc que vous centriez sur vos émotions, vos ressentis. 

D’ailleurs, il est possible que la prochaine fois que vous voudrez réserver dans ce restaurant, pour revivre un événement similaire, ce dernier soit fermé :-). Vous ne contrôlez pas les événements. Reste sous contrôle uniquement ce que vous ressentez .

Comprenez-vous pourquoi je vous dis de formuler votre gratitude davantage par rapport à ce que vous avez ressenti, à ce que vous avez expérimenté intérieurement, à ce que vous pouvez maîtriser ?

Avancer vers le mieux-être

Nous voilà arrivés à la fin de ces quatre étapes pour avoir plus de volonté. Or, vous avez vu que j’ai découpé l’exercice pour prendre de nouvelles décisions en quatre étapes. Comme je l’ai dit tout à l’heure, j’ai voulu le faire pour que l’action vous devienne accessible. 

Je peux toutefois entendre que ce n’est pas suffisamment pour vous. Dans ce cas, écrivez-le à mon intention dans les commentaires. Puis prenez un rendez-vous : prendre un rendez-vous vers le bonheur. Et ainsi, nous pourrons détailler ce qui a fait obstacle à votre avancé.

Il est possible qu’à l’issue de cet exercice vous ne ressentiez aucune énergie pour faire le pas vers : avoir plus de volonté. D’ailleurs, l’envie d’avoir plus de volonté vous laisse comme engourdi·e. Vous ne vous sentez pas de reprendre le temps de (1) vous projeter, (2) de prendre une décision et (3) de passer à l’action. Si c’est vraiment le cas, il vous reste un choix, et je vous demanderai de le faire : être accompagné·e. Je pourrais le dire autrement : être pris en charge par quelqu’un. 

Cette formulation est discutable, mais je l’ai choisi parce que, si vous avez envie de flaquer, comme je l’ai dit la semaine dernière, sans aucune envie de bouger, demandez à être pris·e en charge comme vous le seriez en arrivant aux urgences d’un hôpital. 

Une prise en charge bienveillante

Bien entendu, vous choisirez quelqu’un de bienveillant. Il peut s’agir d’un professionnel, et je me ferai un plaisir de vous accompagner si vous me faites confiance pour cela. Et si besoin est, je vous  prendrai en charge. 

Si vous choisissez quelqu’un d’autre, veillez à ce qu’il soit bienveillant. C’est capital. C’est une condition sine qua non. Pourquoi ? Parce que quelqu’un de bienveillant ne cherchera pas à vous secouer, à vous dire « aller ! Bouge-toi ». Non, jamais, aucune intention de ce genre ne peut l’animer ou lui ressembler. 

Si certaines personnes ont envie de vous secouer en disant « bouge-toi, il y en a marre que… », prenez vos distances. Vous savez, d’ailleurs, que vous pouvez trier vos relations sur cette base. Choisissez la bienveillance. 

domaine d'excellence

Points importants sans concession  

Point important sur votre valeur 

Maintenant que c’est dit, j’aimerais clarifier une chose afin de limiter toute mauvaise interprétation de la phase dans laquelle vous vous trouvez. Qu’il s’agisse d’un besoin d’avoir plus de volonté, d’une déprime ou d’une dépression, je tiens à ce que vous sachiez que cette dernière n’a rien à voir avec votre valeur. Votre valeur reste inchangée, dirais-je même, «inchangeable». 

Rien ne pourra impacter votre valeur. Même si vous ne prenez aucune décision, même si vous avez l’impression d’être minable, que ce que vous faites reste insatisfaisant, etc., rien, rien ne peut affecter votre valeur.

Point important sur vos capacités 

J’ajoute que tout ça n’a aucun impact sur vos capacités ou facultés. Ce n’est pas parce que vous les n’utilisez pas une capacité qu’elle est absente, perdues ou plus à votre portée.

Point important sur votre être ou état

Puis enfin, cela n’a aucun impact sur votre état. Vous n’êtes pas un dépressif. Ni même un·e déprimé·e. Vous passez par une déprime ou une dépression. La dépression est un passage dans lequel vous vous trouvez, mais ce n’est pas vous. Quoi qu’il arrive, vous restez Sophie, Paul, Josette, Anaïs, Samir, Yousouf ou autres. Vous restez vous-même sachant que votre passage difficile ne change rien ni à votre état ni à votre identité.

J’enregistrerai bientôt un podcast qui abordera ce sujet. J’ai vraiment à coeur de vous donner de comprendre que ce n’est pas parce que vous ne faites pas et que vous n’avez plus que cela définit votre être.

Partager est souvent un moyen de s’aider comme d’aider

Et si, autour de vous, vous connaissez quelqu’un qui se trouve dans cette phase avec un besoin d’avoir plus de volonté à cause d’une déprime ou d’une dépression, faites quelque chose. Faites en sorte, avec une bienveillance de très haut niveau qu’il/elle soit aider oui pris·e en charge. 

Accompagnez-le/la pour qu’il/elle prenne de la distance avec les personnes qui ont envie de lui mettre un coup de pied au derrière avec des « bouge-toi un peu ». Faites-le avec bienveillance, comme vous aimeriez qu’on le fasse pour vous, ok ? 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine

Bye-bye 

10 commentaires

  1. Article très intéressant.
    J’aime beaucoup l’idée de travailler les décisions en premier lieu, c’est très pertinent. Liés aux émotions/sentiments précédemment évoquées, cela peut créer une vraie et belle volonté si tout est bien pensé 🙂

    Celle du Cahier de Vie est tout aussi bonne d’ailleurs, il est souvent bénéfique d’avoir une vision plus large sur ce que nous avons vécu et les étapes clées que nous avons surmontées.

    Merci beaucoup pour ce partage

    1. Jody, je te remercie pour ton retour suite à la lecture de cet article.
      Par ailleurs, je suis ravi de voir que tu es en tire profit. Je te souhaite vivement de continuer à développer ton bonheur en étant capable de prendre davantage de responsabilités et à accueillir les moments de déprime ou de dépression comme je l’ai évoqué dans ce rendez-vous.
      Au plaisir

    1. Puisque je vois ton inspiration à avoir plus de volonté, je t’encourage à mettre en œuvre les exercices que je propose pour y parvenir.
      Quand je dis que ses exercices permettre d’accéder a plus de prise de décision, c’est vraiment sérieux. La question de volonté n’est pas un fondée sur un ressenti « j’ai beaucoup de volonté c’est temps-ci… », Mais sur une suite d’action qui permettront d’entrer dans un dynamisme dans lequel la volonté est exercée « je n’attends pas d’en avoir envie pour m’y mettre… ».
      C’est un moyen de constater que deux petites actions répétées produisent de grands résultats !
      Bonne route en espérant te croiser régulièrement sur cette dernière

  2. Merci pour cette démarche concrète qui permet de se remobiliser en cas de baisse de volonté. J’ai particulièrement apprécié la distinction faite avec déprime et la dépression. As-tu pensé à proposer à workbook sur le sujet de la volonté, je trouve que les exercices que tu proposes s’y prêtent.

  3. Yes ! Je me réjouis que cette démarche te paraisse concrète. J’ai tout fait pour que ce soit le cas, je m’en réjouis d’autant plus 😉
    L’idée de proposer un workbook n’est pas d’actualité. Je prépare plutôt des formules e-learning de coaching/thérapie. A suivre !
    Bien à toi

  4. Cet article me touche beaucoup, car la dépression, je connais. Je souligne ce que tu dis, il est important de s’entourer de personnes bienveillantes. Se sentir aimé, même si sur le moment on ne s’aime pas soi-même, aide beaucoup à retrouver la force – et la volonté 🙂

    1. Author

      Mmm, j’aime ta sincérité d’expérience. Merci pour ton partage. Merci également d’enfoncer le clou sur le besoin de s’entourer de personnes bienveillantes.
      J’ai enregistré un podcast « Réconforter a des limites » pour souligner l’intérêt de se poster sur une autre base que celle qui nous viendrait naturellement et dont on peut être persuadé du bien-fondé bienveillant qui, en définitive, ne l’est pas.
      Et dis-moi, à la lecture de l’exercice en 4 phases, toi qui connais la dépression, le trouves-tu aidant, accessible ?
      Bien à toi

  5. Merci pour cet article très instructif! Pour me rebooster dans ma volonté, j’ai toujours mon objectif en tête. Et quand je sens que ma volonté flanche, je rêve mon objectif et je retrouve l’énergie pour avancer!

    1. Bonjour Claire,
      Avoir son objectif en tête est déjà aidant. Le mieux est de l’écrire chaque jour sans reprendre les mots des jours précédents.
      De même, quand tu sens une inflexion de volonté, je te propose de relire ce que tu avais écris ET (c’est un plus non négligeable) de pré-choisir 4 ou 5 actions à lancer le jour où la fameuse baisse.
      Je reste à ton écoute si tu as besoin d’un coup de booster pour mieux installer ta volonté.
      Bien à toi

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