53# Le bonheur est dans le mouvement 1/6

le bonheur est une manière d'avancer

53# Le bonheur est dans le mouvement 1/6

L’auteur littéraire français, Robert Mauzi, a écrit dans son livre qui s’intitule « L’idée de bonheur dans la littérature française au 18 siècle », que “ Le bonheur n’est qu’une éclaircie dans un ciel toujours brouillé et souvent noir. ” L’auteur ne voit pas du tout le bonheur dans le mouvement.  

Une manière obsolète et présente de concevoir bonheur

Vous pourriez avoir tendance à penser que ce livre est un peu vieux pour parler du bonheur comme on veut le vivre aujourd’hui ! Pourtant, je n’en suis pas si sûr. Non pas que ce livre soit vieux, j’en conviens. Mais en fait, ce n’est pas parce qu’une pensée est ancienne qu’elle devient obsolète. Certaines manières de penser peuvent traverser des millénaires tout en gardant leur pertinence, leur impact. 

C’est plutôt la manière de voir le bonheur qui est vielle. Et, malgré tout, je la croise encore bien souvent dans des discussions comme dans bien des entretiens. 

Le bonheur est encore trop souvent regardé comme « une éclaircie dans un ciel brouillé et souvent noir ». 

Le seul point positif que l’on pourrait attribuer à cette manière de voir est son côté pittoresque. Cela donnerait de beaux tableaux comme Renoir était capable d’en peindre, lui que l’on appelle le peintre du bonheur. 

Quand on regarde la vie selon l’approche de Robert Mauzi, on vit telle une balade dans une grande surface. On met dans son caddie des choses prises ça et là dans les rayons pour vivre des instants de bonheur. J’ai très envie de mentionner la tablette de chocolat ou le paquet de biscuits, parmi ces choses que l’on aime prendre dans les rayons. C’est ce qui revient le plus de mes entretiens avec vous.

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Et puis, dans le caddie, on pourrait ajouter bien d’autres choses qui se mangent (autres que les tablettes de chocolats et les biscuits) parce que l‘essentiel de nos moments de bonheur se vit autour d’une table, d’un apéro, avec des amis ou un amoureux, amoureuse. On pourrait aussi y ajouter des loisirs, des objets de valeurs, et poursuivre ainsi dans les rayons en imaginant que notre bonheur sera fait de ces choses que l’on achète, que l’on acquiert, que l’on reçoit ou que l’on donne. Et finalement, passer, en partie, du moins, à côté du bonheur. 

le bonheur demande de se bouger

Le bonheur n’est que trop éphémère et léger, dans une vision statique du bonheur

A chaque fois le bonheur est considéré dans une approche statique, il est étriqué, réduit et attendu comme un instant précis à vivre avec untel et unetelle, à tel moment et à tel endroit. Et si le bonheur était dans le mouvement ? 

Certains acceptent de placer le bonheur dans le mouvement. Ils remplissent alors leur vie de tellement d’activités, de défis, de projets de rencontres et de travail qu’ils se retrouvent à courir d’une chose à l’autre. Ils sont heureux quand ils courent et foncent d’un point à un autre. 

Est-ce que c’est bien ce que veut dire « le bonheur est dans le mouvement » ?  Non, pas du tout, vous le savez bien. Et si vous sentez que vous êtes de ces personnes qui remplissent leur caddie espérant que l’association de ceci et de cela fera leur bonheur, vous avez goûté que le bonheur de l’instant est éphémère. Une fois que l’apéro est terminé, que la vaisselle est rangé, que vous vous retrouvé(e) seul(e), en famille ou en couple, vous repensez au bonheur comme on pense à un événement passé. Le bonheur est derrière vous, tout à coup. Il était devant pendant l’excitation des préparatifs et le voilà derrière, laissant place à une forme de nostalgie.

Vous voilà entré(e) dans la mentalité de ceux qui se disent que « c’était bien », « c’était mieux avant », « c’était bien quand… » et vous percevez qu’il n’y a pas de reconnaissance dans cette manière de penser. La place est majoritairement prise par des regrets. Des regrets de beaux moments mais des regrets tout de même. 

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Pourtant, je continue à dire que le bonheur est dans le mouvement. Nous développerons cette manière de penser au fil dès 6 rendez-vous de cette série consacrée au bonheur. 

Mais pour continuer au présent, je me tourne vers ceux qui pensent une le bonheur est dans la course, dans le remplissage du temps, cherchant à le combler d’activités. L’issue est assez proche de celle de ceux qui considèrent le bonheur de manière statique et qui se sentent frustré(e)s de le voir éphémère. Ils cherchent à se remplir en y parvenant très difficilement à cause d’une brèche, d’une fuite. Tout ce que leur agenda parvient à engloutir semble s’évaporer, s’amenuiser tel le sable dans le sablier. Ils pensent alors « je devrais en faire plus... », « peut-être en prendre plus... » ou « en profiter plus souvent… » tout en faisant face à la réalité d’un cercle vicieux difficile à déceler. Les autres le voient bien mieux qu’eux. Il en est ainsi du hamster qui coure sans se rendre compte qu’il fait du sur-place.

Le bonheur est dans le mouvement

Et si je vous dis que le bonheur ne se stocke pas. Il ne se collecte pas. Le bonheur s’inscrit dans le maintenant et dans le mouvement. Est-ce que cela vous aide ? Bof ! C’est ça ? Alors si je vous dis que le bonheur n’est pas le résultat d’une quête, il est la quête elle-même. Est-ce plus facile pour vous ? 

Pour que ces concepts soient accessibles, je prendrai le temps de m’y arrêter au fil de ces rendez-vous. Si vous avez des questions, j’y répondrai volontiers, vous le savez bien. Il suffira de m’écrire dans les commentaires, juste sous la transcription de nos rendez-vous. Et j’intégrerai vos commentaires dans les émissions à venir au fil des thématiques.

Avant de nous retrouver pour le prochain rendez-vous, prenez 3 minutes chaque jour pour visualiser votre vision du bonheur. Répondez aussi à la question suivante : est-ce que je suis heureux/se ? 

Cette question fait parfois peur ou ouvrir de grand yeux. Prenez là sur le mode fun, sans trop de lourdeur, juste pour savoir où vous vous situez. Si vous avez besoin d’une échelle de valeur, donnez-vous une échelle de 1 à 5, 1 étant minable et 5 étant top. Si vous choisissez une plus grande échelle, veillez à avoir un nombre impair pour éviter le juste milieu qui n’existe pas. Sentez-vous libre, en fait, pour autant que vous répondiez avec authenticité à la question « Est-ce que je suis heureux/se ? »

Il ne le reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine

Bye bye. 

Image par Luisella Planeta Leoni de Pixabay

9 commentaires

  1. Merci…
    Je suis heureuse à 7/10.
    C’est l’attente du bonheur qui pour moi était plus source de frustration et possiblement de tristesse. Merci car j’ai pu y ajouter la notion de regret.
    L’idée d’une course aussi à un moment. C’est tellement fatiguant.
    Concernant l’idée de fuite. J’ai réalisé que la manière de la colmater semblait ne pas dépendre des circonstances qui les avaient produites ni des personnes à leur origine. Cela peut créé également une attente. Je préfère parler de pardon sans dépendre de l’autre. J’ajouterai aussi de dire les maux au fur et à mesure…aux personnes concernées.

    Le bonheur c’est pour moi une manière de voir et de vivre sa vie à chaque seconde qui passe avec sérénité, une forme de tendresse et patience. Un amour pour soit même. Une confiance en l’avenir. Le temps étant à mes yeux dynamique c’est un mouvement perpétuel.

    Parfois c’est plus facile à certains moment. Pourtant, il reste toujours là. C’est le bonheur. (La bonne heure)

    1. Author

      Oui, la fuite est fatiguante. Elle consomme davantage d’énergie que la construction. D’où l’intérêt du projet qui permet de regarder devant avec sérénité, sans fuir.
      Tu dis «  J’ai réalisé que la manière de la colmater semblait ne pas dépendre des circonstances qui les avaient produites ni des personnes à leur origine ». Comprendre cela permet de se mettre au travail sans attendre que l’autre participe à colmater pour recommencer à créer son bonheur. C’est continuer à choisir la vie au lieu de la subir. Attendre serait plus proche de la subir, dépendant de l’autre, et donc, des circonstances !
      Continues à avancer sur toi-même.

  2. C’est pour moi une recherche quotidienne. C’est en potentialité tous les jours les vacances. Alors je profite.

  3. Author

    Profites-en en actions quotidiennes






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