228# Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même

Un incontournable pour le développement personnel.

D’après l’expérience de Lise Bourbeau, il existe cinq blessures. Cinq blessures que nous connaissons tous et vivons sans en être complètement conscients. Seulement, quand on n’est pas conscient de vivre une de ces cinq blessures (ou plusieurs d’entre elles), ça peut poser problème, parce que ces blessures, quand on n’y travaille pas, nous empêchent d’être soi-même. C’est ce qui explique que Lise Bourbeau ait écrit ce livre « les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même ». 

Je veux donc m’y arrêter pour commencer à :

  1. Chercher à les comprendre (savoir ce qu’elles veulent  dire, d’où elles viennent, et comment Lise Bourbeau à structuré son approche des blessures)
  2. Quelles sont les effets de ces dites blessures ? À quoi peut-on les reconnaître par quelles caractéristiques ?
  3. Comment envisager d’y travailler pour les régler, les guérir ressortir ? 

Partie 1 : Le berceau de l’enfance  

Nous blessures ont tant à nous dire

Entrons immédiatement dans le vif du sujet en focalisant notre attention sur la blessure. Vous pourriez en être étonné parce que forcément, le sujet de la blessure sera abordé vu qu’il est question d’aborder les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. 

Pourtant, si je vous y invite, ce n’est pas par hasard. En effet, nous vivons des situations difficiles, jour, après jour, que ce soit avec un collègue, un ami ou un membre de la famille, tout en ayant l’impression que le problème se trouve ailleurs, chez l’autre. De ce fait, nous omettons complètement qu’il y a une corrélation évidente avec nos propres blessures. C’est là le premier apport du livre de Lise Bourbeau avec les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. 

Si nous avons une grande difficulté à vivre certaines situations, que nous nous sentons mal quand quelqu’un  dit ou fait quelque chose, quand nous vivons un sentiment de rejet, d’abandon, d’humiliation, etc., c’est parce que nous nous sentons blessé·e·s. 

Nos « maladies » de peau

Je prendrai un exemple pour illustrer la situation. Je crois que <Lise Bourbeau et Don Miguel Ruiz l’utilisent tous les deux, d’ailleurs. 

Supposons que vous avez une maladie de peau et que quelqu’un veuille vous prendre dans ses bras pour vous montrer son amour. Même si l’intention de la personne est de vous montrer son amour, ce sera très difficile de l’accepter si votre maladie de peau est douloureuse au toucher. D’ailleurs, dans la blessure de rejet, lise Bourbeau présente que, bien souvent, des pathologies liées à la blessure de rejet, sont les maladies de peau. Ça a le gros « avantage » de placer une barrière réelle entre la personne et nous.

Le fonctionnement des blessures

D’abord, pour comprendre le fonctionnement des blessures, après que je vous ai introduit le fait que les blessures sont généralement vécues de façon inconsciente, on peut déjà se dire « tiens, quand je vis telle chose difficilement, ai-je pris conscience que c’était en relation avec une de mes blessure ? ». La plupart du temps, la réponse est non. C’est donc le travail de Lise Bourbeau que de nous inciter à chercher à identifier nos blessures afin de comprendre les raisons pour lesquelles nous vivons mal certaines situations. 

C’est un lien tout à fait trois avec la thérapie émotivo-rationnelle qui nous permet de prendre conscience que ce n’est pas parce que la situation est blessante que nous nous sommes senti blessé·e·s. Nous sommes senti blessé·e·s parce qu’il y avait une sensibilité, une blessure déjà présente dans ce domaine-là. La preuve en est que, si l’on mettait quelqu’un d’autre à notre place, il ne sentirait peut-être pas de blessure ! Il vivrait la situation de manière complètement positive. 

Peut-être avez-vous déjà vécu l’expérience de partager une situation vécue difficilement et de voir que votre vis-à-vis vous dise « oui, j’entends, mais pourquoi tu vis comme ça ? Tu aurais pu le vivre plus cool, autrement ! ». Évidemment, cela signifie que cette personne n’a pas la même blessure que la vôtre.

D’où viennent ces blessures ?

Nos blessures surviennent toutes de l’enfance. Donc, les cinq blessures de rejet, d’abandon, d’humiliation, de trahison et d’injustice prennent naissance dans l’enfance. Lise Bourbeau dit même que l’on naît avec la mission de chercher à penser c’est propre blessure. Elle écrit « lorsqu’un enfant naît, il sait au plus profond de lui que la raison pour laquelle il s’incarne c’est d’être lui-même tout en vivant de multiples expériences. Son âme a d’ailleurs choisis la famille et l’environnement dans lesquels il naît avec un but très précis. Nous avons tous la même mission en venant sur cette planète ; celle de vivre des expériences jusqu’à ce que nous arrivions à les accepter et à nous aimer à travers elles ».

C’est peut-être un peu gênant de découvrir que Lise Bourbeau croit en une forme d’incarnation ou de réincarnation. Si vous lisez d’autres livres, cela reviendra dans l’affirmation qu’elle est convaincu que l’on a choisi sa famille, qu’il y a une intention dans cette démarche… Que vous partagiez ou non cette approche est égal. Le fond du sujet peut être enrichissant.

C’est la même chose pour les quatre accords toltèques avec certaines personnes qui disent « c’est un peu bizarre ce que dit Don Miguel Ruiz dans la philosophie des toltèques ». C’est complètement égal. La question n’est pas d’adopter la philosophie de Don Michael Ruiz ou celle de Lise Bourbeau. Il est question de comprendre le fond du sujet pour centrer son attention, sur les blessures de rejet, d’abandon, de humiliation, de trahison et de injustice pour les guérir, les régler, en l’occurence.

Une attention toute particulière sur l’enfance

Donc, depuis l’enfance, là où a démarré le travail de la guérison, des blessures, avec le parent du même sexe ou le parent du sexe opposé (ou parfois le responsable du développement), développer un premier travail sur soi-même, pour commencer à guérir une blessure. 

Je vous renvoie au podcast intitulé « Je vous assure que vous croyez en vous » dans lequel je prends soin d’expliquer comment naît une croyance. Et je vous y renvoie parce qu’en réalité, cette démarche est en lien avec le sujet des blessures. Si, par exemple, je prends la première blessure abordée par Lise Bourbeau, à savoir, la blessure de rejet vécue avec le parent du même sexe, il suffit d’un seul événement pour voir naître la conviction que l’on est rejeté·e. 

Or, la suite du déroulement de notre histoire aura pour objet de corroborer notre croyance initiale. Nous avons horreur de nous tromper. Pour arriver à remettre une croyance en question, il nous faut un accident de vie ou un gros événement pour se dire « je croyais ça, mais en fait je me suis trompé ». La plupart du temps, notre démarche consiste à chercher à valider des croyances.

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Blessures et croyances dans le même bateau

En conséquence, si je crois avoir été rejeté·e et qu’il est tout à fait légitime de le croire, cela aura un impact sur la manière de lire la vie relationnelle avec les autres. Par voie de conséquence, je trouverai légitime que l’on me rejette et, plus encore (dans le cadre de travail, un conscient dans lequel on est complètement en ignorance de ce que l’on est en train de construire), on va chercher à être rejeté·e pour valider la croyance en cours.

D’ailleurs, ce que je viens d’évoquer est valable pour les blessures comme pour les croyances. Si vous êtes convaincu·e de ne pas être à la hauteur d’une chose, vous vous mettrez dans des situations dans lesquelles vous ne serez pas à la hauteur. Il est même possible que vous vous auto-censuriez pour ne pas être à la hauteur de manière à valider votre croyance (même si c’est inconscient). 

Les blessures et nos parents

C’est aussi valable dans ce travail des blessures avec la blessure du rejet, vécue avec le parent du même sexe, la blessure d’abandon vécue avec le parent du sexe opposé, la blessure d’humiliation vécue avec la personne qui était responsable du développement (avec une grande part émotionnelle, évidente). Il peut donc s’agir du père, de la mère, parfois de la grand-mère, etc. La blessure de trahison vécue avec le parent du sexe opposé et la blessure d’injustice vécue avec le parent du même sexe. 

Il y a donc deux blessures vécues avec le parent du même sexe, deux avec le parent du sexe opposé et une vécue avec le responsable du développement. Avec le parent du même sexe, on retrouve donc le rejet et l’injustice. Avec le parent du sexe opposé, on retrouve l’abandon et la trahison. L’humiliation se trouvant isolée avec le parent responsable du développement ou avec la personne responsable du développement psycho-émotionnel. 

La revivance de blessures

Si les blessures émergent dans notre développement d’enfants, c’est parce que nous avons vécu des choses qui n’ont pas été réglées. Lise Bourbeau précise « quand je fais allusion à quelque chose de non-réglé, je fais toujours référence à une expérience vécue dans le temps d’acceptation de soi. Il y a une différence entre accepter une expérience et s’accepter soi-même. Prenons l’exemple d’une jeune fille qui a été rejetée par son père car celui-ci désirait un garçon. Dans un tel cas, accepter l’expérience consiste à donner le droit à son père d’avoir désiré un garçon et d’avoir rejeté sa fille.

L’acceptation de soi consiste, pour cette jeune fille, à se donner le droit d’en avoir voulu à son père et de se pardonner de lui en avoir voulu. Il ne doit subsister aucun jugement envers son père et elle-même. Seulement de la compassion et de la compréhension pour la partie qui souffre en chacun deux.

Elle saura que cette expérience est complètement réglée lorsqu’elle se permettra de faire ou de dire quelque chose qui pourrait faire vivre du rejet à quelqu’un d’autre (ce qui n’est pas son intention, mais qui pourrait être un résultat). Il existe une autre façon de savoir que cette situation a vraiment été réglée est vécue dans l’acceptation ; la personne qu’elle aura rejeté ne lui en voudra pas. Elle saura que ça arrive à tous les humains de rejeter une autre personne à certains moments de leur vie ».

Quand une blessure ressurgit

Nous avons là un élément que Lise Bourbeau ouvre sur ce qui peut advenir quand on a travaillé sur une blessure. Quelque part, je reprends le même verbe que Lise Bourbeau pour dire « quand on a réglé sa blessure ».

J’ouvre une parenthèse pour aborder un point que j’ai évoqué avec une personne accompagnée cette semaine. C’est que si l’on n’a pas réglé une situation, elle ressurgira à un moment ou à un autre. C’est d’ailleurs dans le droit-fil de la pensée de Lise Bourbeau. Finalement, nous avons des blessures avec l’objectif de les guérir. Si ce n’est pas réglé ou guéri, ça reviendra. Le gros inconvénient est que ça reviendra à des moments où l’on ne s’y attend pas. On risque de vivre des situations de vie difficiles parce qu’on a pas régler certaines blessures.

Autant prendre le temps de travailler sérieusement, de «régler» la blessure pour en tirer le profit sans les inconvénients. C’est tout à fait possible et envisageable.

Jusqu’ici, nous avons pris soin de comprendre que nos blessures viennent de l’enfance. C’est le premier volet que je voulais aborder avec vous. Vous savez que cette réalité est en relation avec l’égo qui veut continuer à avoir raison et se nourrir. 

Au passage, nous pouvons choisir de baisser le volume de son intensité pour baisser son pouvoir et commencer à s’entendre soi-même, à percevoir nos propres blessures. Ensuite, on peut comprendre que si l’on a mal, ça n’aura rien à voir avec l’autre. Vous voyez-là, la petite pichenette qui nous renvoie vers Don Miguel Ruiz, qui dit « quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ». Il nous est nécessaire de comprendre que c’est notre propre blessure, c’est notre lecture de la situation qui conduit à la blessure. Ici, je fais allusion à Albert Ellis dans la thérapie émotivo-rationnelle. Du coup, nous utiliserons les situations de vie qui s’ouvriront à nous pour guérir nos blessures.

Partie 2 : la carte d’identité

Comment peut-on identifier ses propres blessures ?

Lise Bourbeau nous livre plusieurs éléments. Notamment, voir avec quel parent on a le sentiment que ça coince. Et on va également utiliser les masques pour repérer des blessures, comme d’autres éléments qui sont morphotypologiques correspondant à la forme de notre corps. 

Pour nous aider, elle présente des croquis à la fin de chaque blessure pour que l’on prenne conscience de la posture de face et de la posture de profil qui témoignent toute deux d’une blessure et notamment, d’un masque. Elle définit aussi : 

  • le positionnement des yeux, 
  • le choix du vocabulaire, 
  • les traits de caractère, 
  • les plus grandes peurs relatives à nos blessures
  • Notre manière d’être en relation avec l’alimentation. 

Il est tellement évident que la relation que l’on adopte avec l’alimentation est relative à la gestion de nos propres émotions !

Un zoom sur une blessure

Avec ces éléments-là, nous possédons des outils nous permettant d’identifier nos blessures. Lise Bourbeau prend le temps de s’arrêter sur chacun de ces aspects.

Si je prends par exemple la blessure d’abandon. Elle peut être identifiée quand on prend conscience que l’on a tendance à être dépendant. C’est le masque du dépendant qui permet de se rendre compte que l’on a peut-être une blessure d’abandon. Elle se manifeste par : 

  • un besoin d’être avec les autres, 
  • que les autres nous reconnaissent, 
  • la difficulté à faire des choses seul, 
  • le besoin d’être avec son ou sa chérie en quasi permanence, 
  • on vit mal la prise de distance quand ce·tte dernier·e part quelques jours, 
  • on peut voir poindre quelques onces de jalousie,
  • Etc.

Ces éléments montrent que l’on a sans doute une blessure d’abandon. Cette dernière est vécue avec les parents du sexe opposé en lien avec un manque de nourriture affective. Ça veut dire que cette nourriture ne correspondait pas à celle dont on avait besoin. Il est intéressant de comprendre que ça ne voulait pas dire que le parent n’aimait pas l’enfant ou ne lui donnait pas d’infection, mais que cette dernière était en inadéquation avec son besoin. l’enfant n’a don pas reçu le genre de nourriture qui correspondait à son attente.

Survol de la blessure d’abandon

Dans la blessure d’abandon, on a le masque du dépendant. Le corps est long, mince, manquant de tonus. Il manifeste une sorte d’affaissement avec des jambes faibles. Il a une partie du corps tombante ou flasque. Les yeux sont peut-être grands, mais ils sont tristes, avec un regard qui tire. Le choix du vocabulaire met l’accent sur ce qu’il ne supporte pas, le sentiment de se faire bouffer, l’impression qu’on ne le lâche pas, il se sent seul. Bien entendu, le verbe abandonner est présent dans son vocabulaire.

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C’est aussi une personne qui, dans son caractère, aura tendance à adopter le profil de la victime. En même temps, il s’agira d’une victime ayant besoin d’une relation fusionnelle. Elle est plus ou moins consciente d’être dans cette dépendance émotionnelle. (Ecouter : 4 conseils de Christèle Albert pour sortir de la dépendance affective). 

Il s’agit d’une personne qui a besoin de présence, de support, de soutien. Elle a de la difficulté à dire non et à accepter qu’on lui dise non. Elle se sent abandonnée quand on lui dit non. De plus, elle a une tendance à être triste, à pleurer facilement et à susciter la pitié. Elle cherche à faire en sorte qu’on la plaigne.

Il s’agit d’une personne qui a très peur de la solitude. Être seule est un problème. Sur le plan alimentaire, elle a bon appétit avec une tendance boulimique, etc. 

Je m’arrête sur cette blessure d’abandon pour vous dire que chaque blessure bénéficie d’un travail détaillé plus approfondi que celui que je viens de survoler, bien entendu. Il s’agit d’un véritable et beau travail réalisé par Lise Bourbeau à laquelle je suis reconnaissant parce que c’est vraiment très intéressant et aidant pour avancer sur et vers soi.

Parlons des masques

La blessure de rejet conduira à adopter le masque du fuyant. La personne qui souffre d’abandon adaptera le masque du dépendant. Pour l’humiliation, ce sera le masochiste, le contrôlant pour la blessure de trahison et le masque du rigide pour la blessure d’injustice.

Partie 3 : Les masques et la guérison

Qu’est-ce qu’un masque ? 

L’image est déjà assez parlante. On peut dire que le masque est une stratégie d’évitement. Une stratégie construite dans le but de ne plus souffrir. C’est donc bien quelque chose qui a été mis en place avec la conviction de son efficacité pour ne plus souffrir. On s’installe alors dans une forme de fuite.

La bonne nouvelle, c’est qu’en travaillant sur ses propres blessures, en cherchant à les régler (pour reprendre les termes de Lise Bourbeau), on va progressivement se défaire de ses masques dont on n’aura plus besoin.

En gardant l’exemple de la blessure d’abandon qui conduit au masque du dépendant, la plus grande peur du dépendant, étant la solitude, Lise Bourbeau précise qu’il ne la voit pas. « Il s’arrange pour être rarement seul. Lorsqu’il l’est, il peut se faire croire qu’il est bien seul, sans toutefois réaliser qu’il recherche réellement des occupations pour passer du temps. En l’absence de présence physique, la télévision et le téléphone lui tiendront compagnie. pour ses proches, il est plus facile de voir, et surtout de sentir, la solitude en lui ». 

Reconnaître et accepter sa blessure

Sans aucune surprise, pour guérir les blessures, pour les « régler », la première étape est de reconnaître sa blessure et de l’accepter.

Quand vous lirez le livre de lise Bourbeau, prenez note afin d’ identifier vos propres blessures. Sans avoir repéré vos blessures, vous ne pourrez pas les accepter. Les accepter, sur Heureux au Présent, consiste à dire « c’est comme ça. Je reconnais ma blessure, elle est là. Je l’accepte ». C’est la première étape.

Il ne s’agit pas de dire « non non, je ne veux pas de blessure d’abandon. Vous rigolez ou quoi ! Imaginez que j’ai une blessure d’abandon et qu’on constate que je porte le masque du dépendant, ce serait terrible. Je me ferais raillé… ». Non, je reconnais la blessure, je l’ai identifié, elle est là. Vous ne pouvez pas en sortir tant que vous ne l’avez pas reconnue et acceptée. Ce sont des étapes incontournables.

Les quatres étapes des blessures

En parlant d’étape, dans le premier chapitre de son livre, Lise Bourbeau parle de quatre étapes lorsque nous créons une blessure ; « la première est celle où nous sommes nous-mêmes. La deuxième consiste à ressentir la douleur en découvrant que nous ne pouvons pas être nous-mêmes parce que ça ne fait pas l’affaire des adultes autour de nous. Malheureusement, les adultes ne réalisent pas que les enfants essayent de découvrir qui ils sont vraiment.

Au lieu de les laisser être eux-mêmes, ils sont davantage occupés à dire à l’enfant qu’il ne devrait pas être ceci ou cela. la troisième étape représente celle de la révolte face à la douleur vécue. C’est à ce moment-là que l’enfant commence à faire des crises et à résister à ses parents. La quatrième et dernière étape est la résignation. C’est celle où nous décidons de nous créer un masque pour essayer de ne pas décevoir les autres, et surtout pour ne pas revivre la souffrance qui résulte du fait de ne pas avoir été accepté lorsque nous étions nous-mêmes ». 

La guérison complète

La guérison est donc complète lorsque l’on a travaillé sur ces quatre étapes, et que l’on a décidé de déposer le masque pour être véritablement soi-même. Et quand avons-nous accepté d’être véritablement nous-mêmes ? me direz-vous. Lise répond à cette question en disant « souviens-toi que t’aimer signifie te donner le droit d’être te·lle que tu es pour le moment. Et t’accepter, même si tu fais aux autres ce que tu leur reproches. 

L’amour n’a rien à voir avec ce que tu fais ou ce que tu possèdes. Aimer, est donc te donner le droit de parfois blesser les autres en les rejetant, les humiliant, les abandonnant, en les humiliant, en les trahissant ou en étant injuste avec eux malgré toi ». Voilà une étape importante vers la guérison de tes blessures. Intéressant, n’est-ce pas ?

Nous avons parfois tendance à envisager de nous aimer si nous remplissons les conditions… Et là, je trouve interpellant que Lise Bourbeau précise que s’aimer c’est s’accepter comme on est là, ici, et maintenant. Pas un jour, quand on correspondra à tel ou tel standard.

En voie de guérison

Je terminerai sur un dernier aspect avec des signes qui indiquent que la guérison des blessures est en bonne voie. Pour mon exemple, je garderai encore la blessure d’abandon en vous laissant découvrir les autres blessures. 

Lise Beaubeau écrit « ta blessure d’abandon est en train de se rétablir lorsque tu te sens bien même si tu es seul et que tu cherches moins l’attention. La vie est moins dramatique. Tu as de plus en plus envie d’entreprendre des projets et même si les autres ne t’appuient pas, tu peux continuer ».

J’ai trouvé chouette de vous partager ce paragraphe parce que je le trouve riche de ce qui nous attend. D’ailleurs, il y a un véritable avantage à guérir ses blessures ; c’est que l’on vit dans l’autonomie. Nul n’est besoin de se soumettre à la loi des autres ou au dictat social, au point de chercher à vouloir plaire et correspondre à ceci et à cela, ce qui participe notamment à développer de la souffrance. On accepte alors que les autres ne nous acceptent pas.

L’autonomie effective est de savoir ce que nous voulons et de poser les actions nécessaires à sa réalisation. Lise Bourbeau évoque que lorsque nous avons besoin d’aide, nous savons en demander sans attendre que ce soit une personne en particulier qui le fasse. « La personne autonome ne dit pas  ‘’ que vais-je devenir seul ‘’ lorsque quelqu’un disparaît de sa vie. Elle a de la peine, mais elle sait qu’au plus profond, elle peut survivre seule. »

Un passage nécessaire

Je vous encourage vivement à lire « les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même ». Je vous informe que je suis tout à fait disposé à travailler avec vous sur vos propres blessures en vous aidant à les identifier. 

Pour répondre à une question, oui, vous pouvez souffrir des cinq blessures comme de trois ou de quatre. Généralement une ou deux sont en avant et elles peuvent cacher des blessures qui se trouvent en arrière plan. Généralement, ce qui nous fait le plus souffrir, c’est une tendance à vouloir les ignorer étant donné que notre ego veut les protéger pour nous donner l’impression que nous sommes plus fort que nous ne le sommes en réalité.

Si c’est difficile pour vous de travailler sur vos blessures, faites le en étant accompagné·e. J’encourage vivement à prendre le cahier de vie pour travailler sur ce dernier. Écoutez le rendez-vous qui s’intitule « rendez-vous avec vous-même » si vous ne savez pas de quoi je parle quand il est question d’utiliser le cahier de vie. 

Quoi qu’il en soit, prenez connaissance de vos blessures, acceptez-les et sachez que travailler pour les régler est un moyen efficace pour vivre votre vie en mieux.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.

Bye-bye

3 commentaires

  1. Merci pour cet article, très intéressant, comme d’habitude ! J’ai beaucoup entendu parler de ce livre, mais je ne l’ai jamais lu. Après avoir lu ton article, j’ai très envie de le découvrir !

    1. Alors fonce ! Ce sera l’occasion de te rencontrer et de cheminer vers toi avec plus d’intensité avant de travailler à régler tes blessures.
      Bon voyage 😉


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