85# Et si c’était possible ?

Et si c'était possible ouvre l'horizon des possibles

Contenu de l'article

Méthode pour commencer à dépasser la peur et l’autocensure

Je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau rendez-vous qui pourrait, quelque part, être la suite du rendez-vous de la semaine dernière. En effet, je vous proposais 10 moyens d’installer la sérénité. J’y vois donc un lien dans la mesure où, à partir du moment où l’on arrive à répondre facilement par « oui » à la question « Et si c’était possible ? ». On s’approche du plaisir et l’on peut davantage installer la sérénité.

Pourquoi tant de difficultés à dire plus souvent « oui » ?

Aujourd’hui, je veux vous sensibiliser à l’intérêt de répondre plus souvent « oui » aux opportunités qui se présentent à vous tout on vous donnant les moyens de dépasser vos peurs. C’est généralement ce qui fait que l’on en arrive à répondre « non », à la question « et si c’était possible ? ». On a tendance à se limiter englué dans des doutes. 

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Une des raisons pour laquelle nous agissons ainsi est aussi en relation avec une certaine méconnaissance de soi, de ses propres ressources. Cette tendance à se limiter peut également être influencée par l’expérience passée. Ayant vécu des situations considérées comme des échecs, nous pouvons chercher à éviter d’en revivre. 

Vous voyez que je fais une nuance entre un échec et ce que l’on considère comme ayant été un échec. Généralement, nous avons peur de nous retrouver dans des situations que l’on appelle «  échec ». Et pour l’éviter, nous mettons en place une protection. Parmi ces protections, nous préférons utiliser la question « et si c’était impossible ? »

La grande question tourne autour de « et si je me trompais ? Et si je retombais dans un échec ? Si je n’y arrivais pas… ? »

Nos scénarios pré-établis

Tous ces scénarios mis en place et préétablis contribuent à freiner, à limiter notre pouvoir d’action. Prenons le temps de nous poser sur ce sujet et de remplacer plusieurs de ces réponses négatives et des stratégies d’autocensure. Réalisons combien nous nous limitons en nous mettant sous cloche. Apprenons davantage à répondre « oui » quand vient le moment de se demander « et si c’était possible ? ».

Notre instinct grégaire 

Une des raisons naturelles qui nous conduisent à nous poser davantage la question « et si c’était impossible ? » au lieu de « et si c’était possible ? », c’est notre instinct de survie. Notre constitution humaine est prévue afin d’éviter de mettre notre espèce humaine en danger. Nous veillons instinctivement au risque de disparition, d’extinction. Cela signifie que tout notre système individuel et relationnel est construit sur cette base. C’est aussi une des raisons pour laquelle l’humain a un instinct grégaire. On n’en parle pas comme cela quand il est question des humains, on utilise davantage cette expression quand il est question d’animaux. 

Cela dit, nous avons besoin de vivre en groupe parce que nous avons compris que seul, un humain isolé, en un lieu inconnu, ne pourrait vivre longtemps. Par conséquent, l’humain a développé cette capacité à avoir besoin d’une réalité sociale de manière à se protéger comme le font les chevaux, les vaches… Sans vouloir nous a baissé au niveau des animaux. Je dis « abaisser » mais en même temps nous sommes des animaux. L’humain fait partie de ces « anima », êtres qui se meuvent seuls sans que quelqu’un ait à les pousser. 

Nous sommes donc de ces êtres sociaux qui avons pour rôle, entre autres, de veiller à la survie de l’espèce. Pour l’instant, l’espèce humaine n’est pas tout à fait menacée 🙂 on va attendre un petit peu ! Cela dit, dans notre for intérieur, nous fonctionnons bien souvent comme si nous étions menacés. D’ailleurs, quand quelqu’un vous fait une remarque, vous pouvez vous en rendre compte.

Notre peur de disparaitre

Si cette remarque fait suite à une chose que vous avez faite et qui n’a pas été appréciée, si vous sentez venir la honte avec une envie de disparaître, vous avez le sentiment d’être menacé. Au fond de vous, si vous creusez vraiment, en descendant jusqu’au fond du fond, vous verrez que c’est cette carte-là qui est en jeu. Elle sert d’alerte qui sonne comme pour vous dire « je suis menacé » ! Dans vos pensées défilent les pensées suivantes :

  • « On risque de me mettre de côté »
  • « Je risque d’être désociabilisé »
  • « Il est possible que l’on ne veuille plus de moi, que l’on me repousse »

Stratégie d’évitement au « oui »

Pour éviter tout cela, on se dit : « Comment faire pour éviter de se retrouver dans une situation similaire à celle-là ? Comment faire pour ne pas être menacé et assurer sa propre survie ?» Un des moyens est de faire que ce qui nous paraît possible. Sélectionner ce qui ne nous expose pas au danger, ce pour lequel on ne prend aucun risque. D’où l’expression, rester dans sa zone de confort. De manière générale, nous avons tendance à préférer nous orienter et pratiquer comme être en relation avec ce que nous connaissons déjà. Nous aurons ainsi la conviction de ne nous exposer à aucun risque.

Cette attitude est liée à notre cerveau reptilien. Nous aurons naturellement tendance à aller vers celui qui est plus petit que nous, moins menaçant, moins fort que nous. Nous préférons être en relation avec des situations qui nous valorisent et par conséquent assureront notre protection. C’est ce que nous ressentons sur le plan émotionnel, c’est ainsi que nous ressentons les choses. Cela ne signifie pas que tout est vrai. C’est juste notre perception qui nous conduit à le vivre ainsi.

Poser un regard rationnel sur nos peurs

Un des moyens de faire face a cette perception, qui, comme je l’ai dit, est une impression, un ressenti, sans être en relation avec la vérité, c’est d’utiliser un outil rationnel

Par exemple, quand vous avez l’impression de faire face a un risque, vous pouvez, tout simplement, vous interroger pour savoir si le risque vous expose vraiment, en interrogeant votre personne. Dans un premier temps, vous pouvez confirmer être au-delà de l’extinction de l’espèce. Bien que la préoccupation globale et l’extension de l’espèce soit présente en tâche de fond, si je vous regarde dans les yeux pour vous demander si vous êtes vraiment préoccupé par l’extinction de l’espèce humaine, vous me répondrez non ! Vous êtes davantage préoccupé(e) par votre propre extinction personnelle. Vous voulez continuer à vivre et à survivre.

croire en son possible

Même des personnes qui sont parfois en dépression nerveuse, avec des tendances suicidaires, restent dans ce réflexe de protection d’elle-même en indifférence complète pour l’espèce humaine. C’est un besoin naturel. Cela explique le difficile passage à l’acte. Elles sont dans un narcissisme ou un égocentrisme nécessaire qui les conduit à éviter l’extinction d’elles-mêmes. C’est une réalité inscrite en l’humain, dans ses gènes. Par conséquent, quand vous faites face a une situation que vous estimez risquée, vous pouvez vous interroger pour savoir : quel est véritablement le risque ? À supposer que j’aille…

  • A la rencontre de mon frère, de mon conjoint ou de mon fils pour lui dire quelque chose de désagréable, …
  • Annoncer une chose grave à ma mère,
  • Demander à quelqu’un qu’il me prête de l’argent
  • Etc.

À quel(s) risque(s) me suis-je exposé, vraiment, en envisagent ces démarches ?

Apporter une réponse rationnelle au risque permet de dire « oui » plus raisonnablement

Quand vous êtes en mesure de répondre de manière rationnelle à cette question du risque, vous faites déjà un pas en avant. Vous pouvez peut-être prendre le temps de l’écrire sur votre cahier de vie, si vous en avez un. Si ce n’est pas le cas, je vous renvoie au rendez-vous intitulé « Rendez-vous avec vous-même ». Sinon, prenez une feuille de papier et écrivez tranquillement les risques auxquelles vous avez l’impression de vous exposer. Faites-le en passant progressivement d’un risque à l’autre. 

Entendu qu’un risque qui est suivi d’un sous-risque puis d’un sous-sous-risque qui cache un sous-sous-sous-risque ! Et le risque qui se trouve tout au fond est le risque que vous mouriez. On considère ce risque comme étant le plus grave. La peur de disparaître et de ne plus exister et que tout le monde nous oublie. 

Un risque cache donc, en sous-couche, un millefeuille constitué d’un grand paquet de risques non raisonnés. L’exercice consiste à commencer par « la feuille » qui se trouve tout en haut de la pile. Si quelqu’un me dit que je suis un imbécile, je me sens très très mal, je rougis, j’ai honte et j’ai envie de partir. Je ressens de la colère ou une envie de pleurer… Que se passe-t-il en moi ? Quel est le risque auquel je fais face si je vais lui dire ce que je pense de ces propos ? 

Pourquoi préférons-nous le risque de ne rien faire ? 

La plupart du temps, certains parmi nous préfèrent ne pas répondre. Pourquoi cela ?

  • « Face à tel risque je me suis senti mal au point de m’emporter et d’attraper l’autre par la gorge, pour le secouer. »
  • « Je suis en train de répondre à une réalité profondément intérieure, présence dans ce millefeuille de risques que je viens d’évoquer et qui, finalement, se met à bouillonner dès que l’on appuie sur un petit bouton. » 

L’avantage de regarder ce millefeuille de risques, est que, face à mon risque ou à une pluralité de risques, j’apprendrai à mesurer bien des risques. Le simple fait de commencer à les mesurer me permet d’apprendre à me connaître. Je peux ensuite parler à ma peur et lui dire : « Je t’ai identifié, c’est toi. Je vois que tu as eu un impact d’une intensité (donnée) sur moi… ». 

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Une méthode pour apprivoiser le risque

Le fait d’apprendre à se connaître a un avantage énorme. Cela nous permet de nous familiariser avec nos peurs et nos risques. Avez-vous remarqué que vous avez moins peur quand vous êtes en famille ? Pourquoi ? Parce que vous êtes en présence de personnes que vous connaissez, avec lesquels vous êtes né(e) et né(e) de nouveau jour après jour. C’est ce que veut dire le verbe connaître, il s’agit de « naître avec ». 

Or, quand on s’est familiarisé, comme cela, on baisse la pression. On se détend, on peut davantage sentir le stress baisser, voir son angoisse fondre et faiblir d’intensité. On est tout simplement passé de cette phase où l’on a mesuré, puis appris à connaître. Ensuite, on s’est familiarisé et on a pu, ainsi, arriver à la détente. Quand vous avez pris le temps d’écrire l’ensemble des risques, sur le plan rationnel, après les avoir mesurés, vous pouvez vous rapprocher d’une situation de détente. 

MESURER > APPRENDRE A CONNAITRE > SE FAMILIARISER > SE DETENDRE

Et avant d’aller plus loin, vous pouvez commencer à prendre conscience du fait que vous avez appris à vous connaître. Vous pouvez-vous dire « voilà ! Je vois que je suis comme ça ». Peut-être, pouvez-vous recommencer à voir les moments où vous avez eu une réaction qui ressemblait à celle que vous avez actuellement, dans la situation donnée, et la noter. Vous pouvez les associer et regarder les différents millefeuilles de peurs en les reliant les unes aux autres. 

Ainsi, vous pourrez commencer à voir se former une sorte de constellation de réactions en relation avec le risque, la peur, la crainte, dans laquelle vous vous êtes dit « ce n’est pas possible d’aller plus loin parce que… ! »

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Fragiliser vos peurs

Vous pouvez vous rendre compte que peut-être ce « ce n’est pas possible » peut commencer à être mis en fragilité. Il peut être en branle parce que vous avez pris conscience que, sous un angle rationnel, votre perception du risque mesuré vous permet de vous familiariser et d’installer la sérénité en baissant la pression. Ainsi, vous pourrez retrouver davantage de ressources. Parce que c’est là que se trouve un autre avantage.

À partir du moment où vous vivez de fortes émotions, vous ne ne pouvez pas mobiliser votre plein potentiel pour faire face à une peur en lien avec une question du type « et si c’était possible ? ». Vous serez davantage dans un fonctionnement qui nourrira cette habitude que vous avez de vous dire « ce n’est pas possible ! ». Vous aurez besoin de vous protéger, de prendre du recul. Éventuellement de vous en aller pour éviter que quoi que ce soit de fâcheux ne vous arrive ! Alors que si vous faites tomber tout cela, vous pourrez vous rapprocher, vous détendre et vous remettre en relation. Vous pourrez vous observer, prendre connaissance de votre fonctionnement et commencer à vous projeter de nouveau, avec sérénité. 

Mais nous n’en sommes pas encore là. À ce stade, vous avez compris que le fait de mesurer le risque entraîne la possibilité de vous connaître. Vous pouvez ainsi vous familiariser avec la situation, baisser la pression et par conséquent réutiliser votre potentiel. Vous retrouverez votre potentiel, ce que vous n’aurez pas à votre disposition si vous avez une charge émotionnelle importante.

C’est vraiment une chose importante à prendre en considération. Que vous soyez en mesure de voir qu’avec cet exercice, en écrivant le millefeuille de vos risques, vous retrouverez votre potentiel en baissant la charge émotionnelle.

Et si c’était possible ?

Faites cela. Si nécessaire, mettez ce rendez-vous sur pause pour faire l’exercice. Vous pouvez le faire avec vos expériences de relations familiales ou professionnelles. C’est également envisageable avec un événement donné tel que la phobie d’une souris ou, plus légèrement, avec les choses que vous n’aimez pas (manger ou faire). Quel que soit le domaine, vous pouvez faire ce travail pour mesurer, apprendre à connaître, vous familiariser et baisser la pression. 

  • Écrivez les risques auxquels vous vous exposez en vous lançant dans un projet, un changement, ou la mise en oeuvre d’une idée.
  • À chaque obstacle ou risque identifié, demandez-vous quelle est le sous-risque qu’il cache. 
  • Faites ainsi en descendant d’un risque à l’autre pour chaque sujet. 

Par exemple, si j’ai peur de tenir une conférence publique, je pourrais travailler comme suit : 

  • Risque : Ne pas être suffisamment intéressant
  • Sous-risque : Ne pas maîtriser suffisamment le sujet
  • Sous-sous-risque : Ne pas savoir répondre aux questions
  • Sous-sous-sous risque : Me sentir mal au point de perdre mes moyens
  • Sous-sous-sous-sous-risque : Donner une mauvaise image de moi
  • Sous-sous-sous-sous-sous-risque : avoir une mauvaise image de moi
  • Sous-sous-sous-sous-sous-sous-risque : ressentir la honte de ma vie, l’envie de disparaître 
  • Etc.

Vous mettrez le rendez-vous sur pause et on se retrouve tout de suite.

Questions intérieures : Et si c’était possible ? 

Continuons avec cette deuxième étape dans laquelle je vous demande de prendre directement votre cahier de vie, ou une feuille de papier, et de répondre aux questions que je vous pose maintenant. Il s’agit de questions qui concernent votre vécu intérieur avant que nous nous arrêtions, tout à l’heure, sur des questions concernant votre vécu en relation avec l’extérieur.

Qu’avez-vous vécu…

  • … chouette ayant impliqué un risque ? 
  • … génial n’ayant impliqué aucune prise risque ?
  • … pénible ayant impliqué un risque ?
  • … pénible ayant impliqué un risque zéro ?
  • Pouvez-vous vous assurer de succès sans prendre de risque ? 

En prenant le temps de répondre à ces questions, vous pouvez vous rendre compte qu’il y a des choses que vous avez trouvé chouettes ou pénibles qui sont en partie le résultat d’une prise de risques. D’autres situations n’ont demandé aucune prise de risque. Cela signifie que vous pouvez avoir vécu des choses magnifiques sans aucune prise de risque. Et, d’un autre côté, vous pouvez avoir vécu des choses pénibles sans aucune prise de risque. Vous avez pu aussi avoir vécu des choses pénibles avec prise de risques et des choses magnifiques avec prise de risque. 

En conséquence, vous pouvez en tirer la conclusion suivante : la notion de prise de risques n’est pas en corrélation avec des expériences négatives, uniquement. Quand vous vous dites « oh non ! Ce n’est sans doute pas possible ! », cela ne veut pas dire que ce sera forcément agréable de n’avoir pas opté pour la chose que vous vouliez faire. Et ce n’est pas parce que vous vous direz « et si c’était possible ? » en envisageant de le faire que la prise de risque impliquera un passage en souffrance. Les étapes difficiles douloureuses, inacceptables, insupportables et pénibles peuvent se vivre des deux côtés de la barrière, côté risque et côté sécuritaire.

Vous pouvez donc associer le plaisir et le résultat génial au risque comme à l’absence de risque. Et de la même manière, associer la douleur et le résultat loin d’être génial au risque comme à l’absence de risque.

En conséquence : zéro partout, balle au centre !

Questions extérieurs : Et si c’était possible ?  

Les questions que je vous ai posées tout à l’heure étaient des questions intérieures. Des questions qui vous touchaient au plus profond, n’ayant rien à voir avec ce qui se passe autour de vous.

 Maintenant, allons vers des questions qui touchent davantage à l’extérieur de votre vie, en relation avec des choses qui sont indépendantes de votre volonté.

  • Qu’aimez-vous, dans votre environnement qui a impliqué un risque pour que cette chose soit là et que vous en profitez vraiment ? 

Prenez le temps de répondre à cette question sur votre cahier de vie.

  • Combien de fois des personnes ont fait des choix dont vous bénéficiez en se disant «Et si c’était possible ?» 

Vous ne pouvez pas répondre à cette deuxième question ! Mais si cette chose est devant vous, c’est que ces personnes ont au moins répondu une fois par l’affirmative à la question « et si c’était possible ? ». Si elles avaient répondu  « Je suis sûr(e) que ce n’est pas possible ! », vous ne seriez pas l’heureux bénéficiaire du téléphone mobile que vous utilisez. Ce serait pareil pour le jeans que vous portez ou de tout ce qui vous entoure. En partant de la lampe de chevet insignifiante, mais bien utile à l’avion que vous avez réservé pour vos vacances. 

Des «oui» qui ont changé nos vies

Je me souviens de l’histoire de ce confiseur, Monsieur Afchain, qui habitait dans le Nord. Un jour, en tant qu’apprenti, il a fait tomber de la menthe dans une cuve pendant la cuisson de sucre.

Je ne connais pas tous les détails de l’histoire, mais c’est apprenti a eu la tête ailleurs. Le pâtissier s’est demandé comment il pourrait rattraper la sauce, pour ne pas avoir à jeter une cuve pleine de pâte de sucre à la forte odeur de menthe. Il a donc décidé de chercher un moyen et, finalement, il a répondu à la question « et si c’était possible de les vendre malgré tout ? ». Sa réponse a été positive. Il a donc fait des bonbons en tentant de les vendre. Ce fut un succès. C’est ainsi que naquirent les bêtises de Cambrai. 

Nous pouvons nous dire « Ouais, mais ce ne sont que des bêtises ! Ce ne sont que de petits bonbons !». D’accord, alors, laissez-moi vous relater l’histoire de cet homme qui a inventé le lave-linge. Vous savez que des centaines de milliers de femmes françaises allaient chaque semaine au lavoir pour faire la lessive. Elles pouvaient faire la lessive sur des dalles de pierre en tirant l’eau d’une source qui arrivait directement au lavoir. 

Des inventions de grâce à un « oui »

Les femmes venaient là, frotter leur linge. C’était très sympa, sur le plan social. Elles pouvaient discuter entre elles et passer des moments agréables. Elles portaient leur balle de linge pour rentrer à la maison, faisant cela pendant des décennies jusqu’à ce qu’un homme se dise « il y en a ras-le-bol ! Et si l’on inventait un système dans un bac qu’il suffirait de tourner pour taper le linge au lieu d’avoir à le frotter à la main après de multiples voyages hebdomadaires ? » .

C’est ainsi que fut inventé le lave-linge manuel, avant que l’on invente l’électricité pour électrifier ce mécanisme.Tout cela pour faire en sorte que les femmes puissent faire autre chose que d’aller matin et soir une à deux fois par semaine au lavoir. C’est fini ! Tout cela parce qu’un homme s’est posé la question « et si c’était possible ? » en répondant « oui » à sa propre question. 

Ce que je vous raconte là est valable pour le lave-vaisselle, pour le téléphone, pour les bêtises de Cambrai, pour les macarons, les collants et les bas féminins, les voitures et les millions d’objets qui nous entourent. 

Renault a sur répondre « oui, c’est possible « 

Je me souviens de la pub pour la Twingo, quand elle est sortie. Renault commercialisait une voiture en proposant à client «d’inventer la vie qui va avec». Beaucoup de critiques ont dit « mais, ça ne marchera jamais ! ». Et, la Twingo continue à rouler aujourd’hui après plus de 30 ans ! Elle est même imitée. Parce que des personnes se sont dit « Oui, c’est possible, c’est possible. Quelque chose de minimaliste peut satisfaire les personnes qui cherchent un véhicule pour se véhiculer, uniquement. Donc c’est possible ! » 

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Publicité : Lancement de Twingo - 1993, Version Courte

Inverser la tendance de vos réponses à «Et si c’était possible ?»

Combien de personnes par jour répondent « oui » à la question « et si c’était possible ? ». À chaque fois vous entendez cette question dans votre tête, répondez par «oui », s’il vous plait. Et, avant de travailler sur le plan rationnel, vous pouvez déjà commencer à raisonner en vous disant que, tant que personne n’a démontré que ce n’était pas possible, cela reste possible ! Et si cela reste possible, alors il reste à vérifier cette possibilité. 

Bien des choses n’ont pas été rendues possibles parce qu’au moment où la question a été posée, quelqu’un a répondu « Non, cela n’a jamais été fait, ce n’est donc pas possible ». D’ailleurs, vous entendez bien que cette phrase ne tient pas la route. Tout ce qui a été inventé n’existait pas avant son invention. Cela va de soi, non ? Par conséquent, dire que « Comme personne ne l’a fait, c’est la preuve que ce n’est pas possible » ne tient pas la route ! 

Vous n’avez jamais :

  • …demandé d’augmentation à votre employeur ? Vous vous en sentez incapable ? Si vous ne l’avez jamais fait, vous n’êtes pas en mesure de savoir si vous êtes capable de le faire. C’est parce que vous n’avez jamais fait cette démarche que vous avez cette impression.
  • … réussi à faire une tarte Tatin ou un millefeuille magnifique ? Vous ne savez donc pas si c’est possible puisque vous n’avez pas essayé.
  • … fait de saut élastique ? Vous avez peur, vous avez la boule au ventre, comme je le ressens moi-même ? Je prends cet exemple-là parce qu’il me concerne, c’est vraiment une chose qui m’effraye. À vrai dire, je ne sais pas si je peux le faire puisque je ne l’ai jamais fait. C’est sans doute possible, pourtant. Je ne peux répondre à la question « et si c’était possible ? » que par « je ne sais pas ». Cette réponse serait rationnelle puisque je n’ai pas essayé. Et encore ! 

En regardant les statistiques des personnes qui font du saut à l’élastique sur une trentaine d’années, on pourrait très facilement arriver à affirmer, en se basant sur un bilan de santé cardiaque et respiratoire, que « Pascal, il est tout à fait possible, pour un profil comme le tien, de faire du saut à élastique et d’avoir l’assurance d’en sortir vivant ! » Contrairement à ce que je pense 🙂

LIEN : Statistiques Suisse des accidents de sport mortels.

La question « Et si c’était possible ?» mérite davantage de réponses positives

Vous voyez que cette question « et si c’était possible ? » mériterait bien plus souvent que nous y répondions par l’affirmative plutôt que par la négative. 

À partir du moment où vous n’avez jamais fait une chose, je vous encourage à répondre systématiquement « oui je peux ». N’ayant pas la preuve que vous ne pouvez pas la faire, rien ne vous dit que vous n’y arriverez pas ! À la rigueur, vous pouvez répondre : « Je ne sais pas, alors pourquoi pas ! » en résumé, cela donnerait : « Oui je peux » ou « Je ne sais pas alors, pourquoi pas ! »

  • Avez-vous déjà demandé une augmentation à votre employeur, comme je l’ai dit tout à l’heure ? « Non, mais je peux. Cela dit, je ne sais pas alors, pourquoi pas ! »
  • Vous voulez demander pardon à votre enfant parce que vous êtes conscient de l’avoir blessé. Vous n’avez jamais encore fait cela ? « Oui je peux demander pardon mon enfant. Je ne sais pas comment faire, mais pourquoi pas ! »
  • Vous n’avez jamais fait la vidange de votre voiture. À chaque fois vous l’avez déposée chez le garagiste même pour changer une roue, après avoir crevé. « Oui, je peux le faire. Je ne l’ai jamais fait alors, pourquoi pas ! »
  • Vous avez peut-être le sentiment d’être très timide et n’avez jamais osé inviter la fille assise sur le banc à côté de vous alors que l’envie vous en a brûlé les lèvres plusieurs fois. Et si c’est possible ? Vous pouvez répondre « Oui, je peux le faire. Je ne l’ai jamais fait alors, pourquoi pas ! » ». Et faites-le.

Répondez à la question par l’affirmative et passez à l’action

À partir du moment vous avez répondu à cette question, passez à l’action. Faites ce que vous avez envisagé possible. Faites comme avec mon prof de fac. 

Il nous disait, « Vous savez, chers étudiants, lorsque vous faites face à une chose qui vous parait très difficile et que vous avez l’impression de ne pas y arriver, utilisez la méthode du pouce. » Nous nous demandions ce qu’était cette méthode du pouce. Le prof poursuivit son explication. Il nous dit de lever le pouce vers le haut, le poing serré, puis de le placer derrière la nuque, sur le col de la chemise et de tirer vers l’avant 😉

Mettez-vous en mouvement. Quand vous avez l’impression de faire face a une chose difficile, faites en sorte de réaliser cette chose difficile. Il n’y a qu’en la faisant que vous saurez le faire. C’est la meilleure méthode qui existe. Et encore, c’est plutôt en le faisant, en le refaisant, en le faisant encore, en le faisant une fois encore et de nouveau que vous arriverez à la conclusion que vous êtes capable de le faire.

Ce n’est pas lors de la première proposition faite à la fille, assise sur le banc à côté de vous, que vous saurez si vous êtes en mesure de proposer à quelqu’un d’aller boire un verre ! Quelle que soit sa réponse, vous ne savez pas encore si vous savez le faire. Vous l’avez fait une fois, mais vous aurez besoin de le répéter plusieurs fois avant d’en tirer une conclusion. À force de le faire, vous pourrez peut-être commencer à répondre à la question de manière quasi définitive.

Eviter les conclusions hâtives

Alors quand vous vient l’idée de rétropédaler quand vous vous rendez compte que…

« J’ai blessé mon frère et je n’irai pas lui parler parce qu’il le prendra mal… ». Corrigez-vous en vous disant « et s’il était possible qu’il le prenne bien ? »

  • Vous pouvez vous entendre refuser d’aller demander un service pour ne pas entendre la personne vous répondre non… Corrigez-vous ! Parce qu’il est possible que la personne accepte.
  • Peut-être vous dites-vous : « Je ne changerai pas de métier parce que, vraiment c’est trop compliqué… ». Avez-vous déjà changé de métier ? Et si c’était possible ? Répondez « oui ». Je vous annonce, d’ailleurs, en avant-première, que j’interviewerai quelqu’un qui a changé de métier depuis peu. Je l’ai eu au téléphone cette semaine et je pense que cette émission sera intéressante pour vous encourager à apprendre à dire « oui » quand la question « et si c’était possible ? » se pose à vous. 
  • Vous pouvez également vous dire : « Je ne prendrai pas de cours de guitare, de cours de danse, de peinture, de piano ou de langue… parce que… ». Déposez de côté les raisons pour lesquelles vous vous dites ça et demandez-vous : « et si c’était possible ? ». Puis, répondez « oui ». Allez-y, que vous appreniez à parler le portugais, latin, le russe, le japonais ou le chinois, lancez-vous. C’est sans doute possible. En tout cas, vous ne savez pas alors, pourquoi ne pas essayer ? 

« Ah ! Je n’aurais peut-être pas le temps ». Et s’il était possible de créer du temps ? De trouver le temps ?

Installez-vous au carrefour des possibles

Face à la question « et si c’était possible ?» répondez « oui ». C’est vraiment, pour vous, un travail qui ouvrira votre vie. C’est une opportunité qui fera en sorte qu’au lieu de vous retrouver dans un chemin dans lequel vous avez l’impression que les possibilités se réduisent, vous vous retrouveriez sur une voix sur laquelle les possibilités s’ouvriront. Vous passerez davantage de temps au carrefour des possibles. Inscrivez-vous dans ce carrefour-là. Alors que vous avez l’impression qu’il y a parfois 1,2, ou 3 voies possibles, vous découvrirez qu’il y en aura beaucoup plus que vous l’imaginiez.

Continuons avec un exercice concret et pratique 

Avant que je vous laisse, prenez votre cahier de vie et prenez le temps d’écrire vos idées et vos rêves. 

Première étape : Écrivez toutes vos idées et vos rêves. 

  • Tout ce que vous voudriez voir réaliser dans votre vie. Des choses qui vous excitent, qui suscitent du plaisir en vous, rien qu’à l’idée. 

Deuxième étape : focalisez votre attention sur les moyens. 

  • Demandez-vous comment faire pour que vos idées et vos rêves se réalisent. Vous pouvez peut-être vous dire « il faudrait que je fasse ceci, il serait intéressant que je fasse cela. Peut-être faudrait-il que j’apprenne ceci ou cela… ». Mettez tout ce qui vous paraît intéressant et utile pour arriver à vivre vos rêves.

Troisième étape : faites l’état des lieux de ce qui dépend de vous et de ce qui dépend des autres.

  • Vous avez des potentiels des facultés, mais vous êtes conscient qu’il vous en manque. Vous savez que d’autres ont ces facultés, même si vous ne connaissez pas encore ces personnes en question. 
  • Faites déjà la part des choses en vous disant « ça, je saurai le faire.  Je pourrai m’en charger. Ça, je ne sais pas le faire et je ne saurai peut-être pas le faire avant un bon moment. Je sais que je devrai donc faire appel à des ressources extérieures. »

Quatrième étape : interrogez-vous sur vos propres ressources. 

  • « Pour arriver à faire ceci et cela, je possède tels talents et telles aptitudes. J’ai telles connaissances et j’ai également telles lacunes. » Faites donc la même chose avec vos lacunes. « J’ai donc telles limites, telles incompréhensions, telles inaptitudes et telles incapacités. » À partir du moment où vous avez listé l’ensemble de vos qualités potentielles et de vos incapacités potentielles, vous êtes déjà plus au clair sur vous-même par rapport à vos projets et rêves. 

Cinquième étape : posez les jalons de ce que vous aurez à vivre pour que les rêves que vous avez mis en place se réalisent. 

  • Avez-vous remarqué que vous avez déjà commencé à trier les rêves au fil de l’exercice. Vous commencez à percevoir ce qu’il vous faut réaliser sachant que toutes vos idées et vos rêves n’aboutiront pas. Vous en avez donc sélectionné 2,3 ou plus, sur lesquels vous avez choisi de mettre l’accent. 
  • À partir de ce moment-là, vous pouvez commencer à poser des jalons qui vous permettront de vous projeter vers les étapes par lesquelles vous aurez à passer pour vous rapprocher le plus possible de vos rêves. Vous saurez donc, à partir de cela, que vous aurez besoin de 3 ou 4 mois pour parvenir à l’étape n°1. Ensuite pour passer à l’étape suivante, il faudra 5 ou 6 mois. Vous aurez besoin d’acquérir telle(s) et telle(s) compétence(s) ou telle(s) et telle(s) connaissance(s). 
  • Ensuite vous savez que vous aurez à poser certaines questions à un expert-comptable, à un juriste, à un plombier ou toute autre compétence que vous n’avez pas et qui éclairera ce dont vous aurez besoin pour atteindre vos objectifs. Mettez donc en évidence des jalons que vous aurez à poser et des échéances pour y arriver.

Sixième étape : entourez-vous de personnes-ressources dont vous aurez besoin. 

  • Il est question d’avoir des personnes qui seront des soutiens, avant de trouver les personnes qui auront les compétences que vous n’avez pas. C’est personnes seront les oreilles qui vous entendront quand vous avez commencé à présenter vos projets et vos rêves. Vous pouvez leur dire « j’ai choisi de répondre par l’affirmative à la question et si c’était possible. Qu’est-ce que tu en penses ? Comment vois-tu les choses ? Quels sont, d’après toi, les limites, les freins et les forces et les atouts pour arriver à mettre en œuvre ce rêve, ce projet, qui s’agit d’un seulement de profession ou autre… ».
  • Mettez-vous à leur écoute pour vous enrichir. Surtout, sélectionnez ces personnes pour n’avoir à interroger et échanger qu’avec des personnes positives. Échangez avec des personnes sur lesquelles vous savez que vous pourrez compter. Évitez les personnes qui sont tout le temps bougonnes et qui vous diront « Oh, là, là ! Mais ça ne marchera pas. C’est trop compliqué ! On n’y arrivera jamais… Tu n’es pas assez compétent, etc.».  Vous connaissez ces personnes-là, vous savez les identifier ? Alors, fuyez-les ! Échangez uniquement avec des personnes qui aiment voir le verre à moitié plein.

Septième étape : identifiez les personnes-ressources en vous aidant également des personnes de l’étape précédente pour les identifier. 

  • C’est personnes sont celles qui viendront compléter ce que vous ne savez pas faire. Prenez conscience que vous êtes la personne-ressource principale et que vous vous entourerez d’une équipe positive complémentaire.

J’attends de vous que, plusieurs fois dans la semaine, quand vous entendrez la question « et si c’était possible ? » dans votre tête, que vous vous répondiez : 

  • « oui, c’est possible »,
  • « Oui, je peux. Et si je ne sais pas, pourquoi ne pas essayer ! », 
  • « Pourquoi ne pas me lancer ! Je n’ai jamais fait alors, pourquoi pas ! »

Même si je ne suis pas auprès de vous, je vais envoyer un petit messager vous espionner pour vous entendre dire « oui, c’est possible ! ».

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine,

Bye bye

Image par Comfreak, Jess Foami de Pixabay

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