108# L’intérêt de la dissociation

L'intérêt de la dissociation

Une porte de sortie vers le bonheur 

L’intérêt de la dissociation n’est pas approuvé. Cela dit, il mérite d’être expliqué puisque plusieurs d’entre nous ignorent de quoi il est question. 

Au lieu de commencer par une définition, je vous donnerai quatre affirmations qui vous permettront de comprendre ce qu’est la dissociation :

  1. Je ne suis pas ce que je fais
  2. Je ne fais pas ce que je veux faire
  3. Je fais ce que je ne veux pas faire
  4. Je suis sans parvenir à révéler qui je suis 

Avec ces quatre affirmations, vous avez commencé à comprendre ce qu’est la dissociation. C’est la capacité à faire la différence entre une entité et un effet. Avant de revenir de manière plus concrète sur les quatre affirmations, laissez-moi illustrer mon propos.
On dit que c’est assez fait que l’on reconnaît un arbre. Ça aide considérablement, mais bon, mon expérience a montré qu’il est difficile de ne se baser que sur ce principe pour reconnaître un arbre. C’est même une chose assez délicate quand un arbre fruitier ne porte pas les fruits que l’on attend de lui. C’est comme si l’arbre affirmait « je suis » sans porter les fruits qui permettraient de révéler qui il est. Par conséquent, un arbre qui ne porte pas les fruits qui ont pour objectif de pérenniser son espèce pourrait, si l’on se permet un anthropomorphisme, ressentir de la frustration. Cette dernière serait en relation avec le fait qu’il ne se sent pas en mesure de manifester qui il est

Cet arbre ne serait bien dans sa peau que s’il portait du fruit. Il serait conscient de ne pas répondre à l’attente d’un arbre.  

A présent, reprenons les quatre affirmations données en introduction pour aller plus loin sur la définition de la dissociation. 

Première affirmation : « Je ne suis pas ce que je fais »

Je pense que 100 % d’entre nous pouvons lever la main en disant « oui, je ne suis pas ce que je fais ». Tout en affirmant cette phrase, nous pourrions avoir tendance à tenter de la nuancer en se disant « non, ce n’est pas tout à fait vrai. Parfois, je pense que je suis ce que je fais. Je dirais même que ce que je fais me définit, la plupart du temps. » ! 

  • Mais dites-moi, quand vous faites une bêtise, quelque chose de minable, est-ce à dire que vous êtes minable ? 
  • Quand vous avez fait une bêtise, êtes-vous bête ? 
  • Est-ce que vous êtes cons parce que vous avez dit une connerie ? 
  • Ou encore, puisque vous avez fait preuve de maladresses, êtes-vous maladroit !

C’est ce que tente d’affirmer cette première phrase. « Ce n’est pas parce que j’ai fait preuve de maladresses que je suis maladroit. Ce n’est pas parce que j’ai mal communiqué que je suis un mauvais communicant. J’ai mal communiqué, ce n’est pas la même chose. »

Or, nous avons tendance, naturellement, à nous dire que comme nous avons fait ceci ou cela, nous sommes ceci ou cela ! 

Je ne suis pas ce que je fais

La force de notre imaginaire brouille la dissociation

Cela me rappelle une histoire. On a bandé les yeux de plusieurs personnes leur demandant de deviner quel était l’objet qu’on leur demandait de reconnaître uniquement au toucher. 

Le premier affirme que c’est un arbre. La texture est celle d’un arbre, la dimension qu’il tient entre les mains correspond à celle du tronc d’un arbre. Les autres observateurs, qui ont également les yeux bandés, arrivent à la même conclusion.  Certes, la première affirmation a participé à les influencer dans leurs conclusions, ils le reconnaissent. Il a suffi que le premier donne une direction en disant « c’est un arbre » pour que les autres, même inconsciemment, soient influencés par la première conclusion énoncée. 

On arrive finalement à un consensus affirmant donc qu’il s’agit d’un arbre même si, certains paramètres mettent sèment le doute. Une fois qu’on a enlevé le bandeau des yeux de ces personnes-là, ils se rendent compte qu’il ne s’agissait pas du tout d’un arbre. Il s’agissait d’un éléphant empaillé. 

Mes perceptions ne me permettent pas de savoir qui je suis

La première grande leçon de vie qu’ils vont tirer et que : mes perceptions ne me permettent pas de savoir qui je suis. Je ne suis pas définissable par mes perceptions. Je ne suis pas non plus défini par elles. Ce n’est pas parce que j’ai l’impression que ce que j’ai dit est nul je suis nul. Ce n’est pas parce que ce que j’ai fait est minable ou condamnable que je suis minable.

Je pense à un ami qui, il y a quelques semaines, m’a envoyé un message sur les réseaux sociaux. Son neveu de 17 ans a été renversé par un automobiliste. Il en est décédé. Cet ami appelait à ce que l’on rassemble l’énergie collective des réseaux sociaux pour identifier l’auteur de cet accident. Dans son message, il disait qu’il voulait retrouver le criminel et le salaud qui avait tué son neveu. 

Je lui ai répondu que je voulais bien transmettre son message pour trouver l’auteur de l’accident qui a causé la mort de son neveu. Ma seule restriction était qu’il reformule son texte. Je lui demandais d’enlever les deux étiquettes de « salaud » et de « meurtrier ». Voyez-vous la nécessité de vivre la dissociation ?

Ce n’est pas parce qu’il a fait cela qu’il est ça

Son neveu était très sympa, attentif, généreux, etc.. Cela ne fait pas de l’automobiliste qui a fauché son neveu un criminel ou un salaud. Ce n’est pas parce qu’il a fait cela qu’il est ça. Ce n’est pas parce que mon conjoint m’a trompé qu’il est un salaud ou un infidèle. Il a trompé. 

Ce n’est pas parce que mon banquier a mis la main dans la caisse qu’il est un voleur. Il a volé. Je sais qu’il est difficile pour nous d’accepter cette nuance. Pourtant, il reste important de dissocier la personne de l’action et de prendre conscience que cela peut se retourner contre nous. Car notre manière de juger les autres impacte notre manière de nous, me juger nous-mêmes. J’y reviens dans un instant. 

Deuxième affirmation : « Je ne fais pas ce que je veux faire »

Ici, nous prenons conscience que dans notre identité profonde peut se trouver un écart entre ce que nous faisons et ce que nous voulons faire. Cela peut occasionner un sentiment de culpabilité. Nous pouvons penser « Je ne suis pas capable puisque je ne fais pas ce que je veux faire ». Or, cette impression de culpabilité ou d’incapacité peut aussi avoir un impact sur l’estime de soi et l’image de soi.

Nous avons besoin de nous rappeler de ne pas faire d’association. C’est encore l’occasion de prendre conscience de l’intérêt de la dissociation. Éviter d’aller vers le raccourci qui pourrait ressembler à « je n’ai pas fait ce que je voulais faire par conséquent je suis un capable. Mon identité en est donc altérée, comme mon estime de  moi ». Alors que, quand je prends conscience que je ne fais pas ce que je veux faire ou que je n’arrive pas à faire ce que je veux faire, je peux d’abord commencer à me poser la question « pourquoi ? ».

  • Qu’est-ce que je veux dire en ne faisant pas ce que je veux faire ? 
  • Qu’est-ce qui me manque pour parvenir à faire ce que je veux faire ? 
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Or, ces questions peuvent se poser sans pour autant que ce cela impact mon identité ou mon estime de moi. C’est comme si je voulais manger ma soupe avec une fourchette. Ma fourchette pourrait se sentir incapable, minable et incompétente. La cuillère pourrait lui dire de ne pas se sentir impactée dans son estime d’elle-même et son image. Pour elle, elle n’a pas été équipée pour manger la soupe. C’est le savoir-faire de la cuillère, pas de la fourchette. 

Je ne suis pas forcément le problème parce que je ne fais pas ce que je veux faire. 

Je peux donc cesser de me condamner et préférer me poser des questions pour essayer de comprendre : 

  • Pourquoi je ne fais pas ce que je veux faire ? 
  • Comment mettre en place le nécessaire pour parvenir à faire ce que je veux faire ?
Je fais ce que je ne veux pas

Nous fonctionnons par intérêts 

Rappelons-nous que l’humain ne fait jamais de choix dans lesquels il y a plus d’inconvénients que d’avantages. J’aborderai ce sujet dans quelques semaines. Même quand il s’agit d’un suicide, le choix est fait parce qu’il y a plus davantage que d’inconvénients, c’est naturel. 

On ne fait des choix que parce qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients même si, vu de l’extérieur, ça paraît beaucoup plus complexe. Une lecture extérieure peut y voir tout le contraire. C’est d’ailleurs très intéressant de prendre conscience de ces différentes lectures pour sortir du registre du jugement systématique du choix des autres. 

C’est aussi valable pour quelqu’un en situation addictive, quelle que soit la drogue. Quand il s’agit même d’une personne battue, humiliée, que ce soit au travail ou dans son couple. Si cette personne reste dans sa situation, c’est forcément parce qu’elle y trouve plus d’avantages que d’inconvénients. 

Dans le cas contraire, cette personne serait partie.

Je ne fais pas ce que je veux faire est une opportunité de prise de conscience pour se dire « oui ! J’en prends conscience ». 

  • Pourquoi est-ce ainsi ? 
  • Quelles sont les raisons profondes qui font que je ne fais pas ce que je veux faire ? 
  • Est-ce que je ne le fais pas parce que je vois plus d’inconvénients que d’avantages ? 
  • Est-ce que je l’ai fait parce que je n’ai pas le potentiel, la capacité ou le savoir-faire requis pour faire ce que je veux faire et que finalement je ne fais pas ?

Des questions s’ouvrent et je vous laisse le temps d’y réfléchir sur votre cahier de vie de manière à identifier les facteurs bloquants. 

Troisième affirmation : « Je fais ce que je ne veux pas faire »

Cette fois-ci, nous sommes dans une situation dans laquelle nous disant : 

« Je ne mentirai pas »

« J’aurai une posture parentale plus ferme ou plus tendre »

« Je dirai vraiment ce que je pense pour ne pas subir… »

« Je lui dirai que je ne suis pas d’accord…»

« Je ne sortirai plus avec elle…»

Et je vous laisse imaginer les situations qui vous concernent en relation avec cette troisième affirmation sur l’intérêt de la dissociation. 

Et paf ! Vous voyez en train de faire ce que vous ne voulez pas faire. Évidemment, il y a un impact sur votre image de vous-même. Vous commencez à vous juger en vous disant : 

  • je suis nul,
  • Je suis influençable,
  • Je n’ai pas de force,
  • Je suis faiblard,
  • Je suis lâche…
Je fais ce que je ne veux pas

Trouvez vite le bouton «stop» ! 

Si vous voyez venir ce genre de pensées à vous appuyer sur le bouton « stop » ! Cessez d’imaginer un ensemble d’étiquettes parce que vous avez fait ce que vous ne vouliez pas faire. Ce n’est pas parce que vous avez fait ce que vous ne vouliez pas faire que vous êtes lâche, faible, minable…

Faites une dissociation entre ce que vous avez fait et votre identité. Profitez-en pour vous demander :

  • Pourquoi ai-je fait ce que je ne voulais pas faire ?
  • Qu’est-ce que j’ai voulu dire en faisant quelque chose que j’avais choisi de ne pas faire ?
  • Quels sont les avantages que je voyais à faire une chose que je ne voulais pas faire ?
  • Pourquoi ai-je encore menti ?
  • Pourquoi ai-je embrassé quelqu’un que je ne voulais pas embrasser ?
  • Pourquoi ai-je fait cela ?

Le cahier de vie à votre secours

Prenez encore votre cahier de vie pour écrire la réponse aux questions que vous voyez les plus pertinentes vous concernant. Permettez-vous de descendre dans la partie immergée de l’iceberg pour chercher à entrer en vous-même. Ne vous focalisez pas uniquement sur la partie émergée, qui est la partie trompeuse. Il y a tellement plus que ce qui se voit de prime abord.

On n’est pas dans une approche psychanalytique. Je sais que nous ne pouvons pas aller dans ce que l’on appelle le subconscient. Cela dit, il est quand même possible de prendre le temps de plonger en soi-même pour s’entendre vivre, vibrer, raisonner, faire et aimer sans l’aide de personne. Les premiers mètres immergés de notre conscience sont plus accessibles qu’on ne le pense. 

C’est déjà intéressant de pouvoir se dire qu’au-delà des apparences (la partie émergée de l’iceberg) je sais que se passe autre chose au fond (dans la partie immergée).

Voici un exemple qui peut vous aider : « Je fais ce que je ne veux pas faire parce que j’ai peur. J’ai peur d’être dévalorisé. J’ai peur d’être rejeté par le groupe. J’ai peur… »

ECOUTEZ LE RENDEZ-VOUS : Soyez égocentrique

On peut travailler sur cette notion de peur pour chaque réponse aux questions que je vous ai posées depuis le début de ce rendez-vous.

Pour mémoire, les émotions de base sont : 

  1. Joie, 
  2. Peur, 
  3. Colère, 
  4. Tristesse, 
  5. Honte. 

La joie est en relation avec l’amour. Il est possible de grouper les quatre émotions restantes sous le chapeau de la peur. Don Miguel Ruiz, l’auteur de « Les quatre accords toltèques » va dans ce sens en groupant deux grands courants motivationnels. 

Vous faites face et une situation qui paraît compliquée, comme c’est le cas lors ce que vous ne faites pas ce que vouliez faire. Vous pourriez vous poser la question : de quoi ai-je peur au point de freiner face à ce que j’avais prévu de faire ?

Répondez-y sur votre cahier de vie.

La quatrième affirmation : « Je suis sans parvenir à révéler qui je suis » 

  • Pour cette affirmation, on pourrait poser la même question que précédemment : 
  • De quoi ai-je peur ? 
  • Pourquoi est-ce que je mets des couvertures pour tenter de camoufler mon identité ? 
  • Pourquoi est-ce que je n’ose pas me montrer telle que je suis ?

Une des conséquences et ces difficultés à ne pas réussir à révéler qui l’on en est, et que l’on sera tenté d’adopter des postures.

Ces quatre affirmations sont porteuses de conséquences à notre manière de vivre. Elles ont notamment un impact sur le regard compose sur soi-même.

Prendre conscience de ces quatre affirmations permet d’adopter un regard dissocié qui évite de se voir tomber dans un amalgame. Ainsi, on échappe à la confusion, à l’association. Ce regard dissocié me permet de ne pas me juger sur les résultats.

Quand je ne fais pas ce que je veux faire ou que je fais ce que je ne veux pas faire, je ferai une dissociation entre mon action et le résultat. Entre mon être et l’effet de mon choix actions

Si je suis ébéniste, je peux m’être procuré un magnifique outillage. Or, un professionnel, quel qu’il soit, peut se retrouver face à des résultats qui ne correspondent pas à ce qu’il attendait. Est-ce que ça veut dire, dans ce cas-là, que je suis un mauvais ébéniste ? Non ! Le résultat ne me plaît pas, certes. Il n’est pas à la hauteur de ce que j’attendais sans pour autant remettre en question mon « identité » d’ébéniste. 

difficile de se révéler

Une conséquence de la dissociation : un regard plus en profondeur, sous la surface

L’intérêt de la dissociation est de sortir des apparences. Je ne me contenterai plus seulement de regarder qui je suis ou ce que je fais pour aller davantage dans le fond, dans la partie émergée de l’iceberg.

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Une conséquence de la dissociation : L’inversion de vouloir et pouvoir

Une conséquence supplémentaire et que je cesserai de croire que « vouloir permet de pouvoir ». Je ne suis pas d’accord avec cette affirmation « si tu veux, tu peux ». C’est un grand mythe de notre société très largement véhiculé autour de nous. Parfois, pour ne pas dire très souvent, nous mouvons sans le vouloir ! Je me suis rendu compte que cette croyance communément admise participe à nourrir une carence d’estime de soi. En conséquence, « quand je veux et que je ne peux pas, je me sens coupable. Comme je me sens coupable et minable, j’ai envie de mettre la tête sous l’eau. Du coup, je ne fais pas ce que je veux faire ! Pourtant on m’a dit que quand tu veux tu peux ! Pourquoi donc, quand je veux, je ne peux pas ? Si quand je veux je ne peux pas, ça signifie que je suis minable, pas à la hauteur, incapable…»

Je flingue tout seul mon estime de moi. Je tire à boulets rouges sur mon amour de moi. Conclusion, j’opte pour la solution couette ; je me plante dans mon lit avec une musique bien triste pour continuer à arroser les mauvaises herbes et j’attends que ça passe.

Adoptez une nouvelle croyance

Je vous propose de remplacer cette croyance que « vouloir c’est pouvoir » en choisissant de croire que vous avez « le pouvoir de vouloir ». C’est le chemin inverse.

Le pouvoir est une réalité que vous avez. Appartenant à l’espèce humaine, vous êtes libre et capable d’exercer votre pouvoir. C’est une des raisons pour lesquelles je vous propose de choisir d’utiliser le terme « pouvoir » pour les exercices que je vous propose. Il n’y a, avec Heureux au Présent, aucun devoirs. Que des pouvoirs. 

S’ouvre à vous, le pouvoir, la capacité d’agir et d’être. C’est parce que vous avez la possibilité (la puissance, qui inhérente au verbe « pouvoir ») que vous pouvez agir. Si je reprends l’affirmation, « je fais ce que je ne veux pas faire, je comprends que je vais pouvoir faire ce que je veux. On est au-delà de la notion de simple volonté. On dépasse de loin la conscience de vouloir faire ce que l’on veut. 

Vous détenez le pouvoir

Si vous commencez à comprendre que vous avez le pouvoir et que, par conséquent vous êtes responsable, vous verrez la vie autrement. 

Très souvent, nous avons tendance à penser que quelqu’un qui arrête de fumer à une forte volonté. Ça sous-entend une impression d’injustice. Certains ont la volonté et d’autres non ! En réalité, quelqu’un qui cesse de fumer à un jour exercé son pouvoir. Il consistait ne pas prendre une cigarette puis de l’allumer. Il s’agit d’une action, donc d’un pouvoir.

C’est autre chose que de se baser sur le vouloir. Vous pouvez avoir une carence de vouloir, par manque d’exercice mental et avoir le pouvoir, malgré tout. N’importe qui peut choisir de ne pas prendre une cigarette.  Tout cela sans faire appel à quelques notions de volonté que ce soit. Autant nous sommes dans l’inégalité du vouloir, autant nous sommes dans l’égalité du pouvoir. Personne ne peut vous forcer à fumer, à dire bonjour, à envoyer bouler un collègue ou à travailler moins en que vous ne savez le faire. Tout cela ne relève pas de la volonté, mais du pouvoir que vous possédez

Exercez votre pouvoir

À force de prendre conscience de mon pouvoir, je l’exercerai de plus en plus. D’ailleurs dans l’action, grâce au pouvoir, je vais prendrai conscience de mes choix. Je peux donc utiliser mon pouvoir pour prendre connaissance de la où je me situe dans mon vouloir. Si ce que je vois correspond à ce que je voulais réellement, je verrais la cohérence entre mon action et mon attente. 

Et si en exerçant mon action, je vois qu’il y a un écart avec ce que j’attendais vraiment, je pourrai travailler sur mon action pour apporter des modifications. Elles ont forcément un impact sur mon résultat.

Je ferai donc (où je serai) ce que je peux et non pas ce que je veux. L’avantage énorme de cette croyance est cette manière de vivre et de se placer face une réalité rationnelle. Parfois j’ai un vouloir qui correspond à un rêve, un désir et qui nourrit la frustration. Je suis conscient que je mon désir m’est inaccessible. C’est la raison pour laquelle il est préférable de prioriser le pouvoir. Je ferai uniquement ce qui est à mon niveau ». En conséquence, je nourrirai mon vouloir par mon pouvoir, à partir de ce que je sais véritablement faire. Je n’attendrai pas de moi quelque chose qui n’est pas à mon niveau. 

Cette réalité qui est que :

  • Je me jugerai pas sur le résultat. 
  • Je ferai preuve de davantage de bienveillance vis-à-vis de moi
  • Je sortirai des apparences pour descendre davantage dans la confiance immergée de mes actions (partie immergée de l’iceberg)
  • Je cesserai de croire que vouloir égale pouvoir
  • Je croirai que le pouvoir prévaut sur le vouloir

Des conséquences au double effet Kiss cool

Le premier de ses effets est que : 

Le regard sur moi-même m’influencera dans le regard que je poserai sur les autres. D’ailleurs, je recommence à moins les juger sur leurs résultats. Qu’il s’agisse de mon patron, de mon conjoint, de mon collègue, je saurai qu’une partie de ce qu’il a fait m’échappe totalement. J’aurai donc tendance à ne pas le juger. Je suis un homme bienveillant.

Sachant que dans ma démarche de travail sur moi-même je suis obligé d’accéder à la partie immergée de l’iceberg, je saurai qu’une partie des actions de mon conjoint, de mon collègue, mon voisin, etc. se trouve dans cette partie immergée l’iceberg. 

De plus, …

  1. Je saurai que ces personnes ne font pas forcément ce qu’elles veulent faire. 
  2. Je saurai également qu’elles font des choses qu’elles ne voulaient pas faire ! 
  3. Je saurai également qu’elles ne parviennent pas forcément à révéler qui elles sont dans ce qu’elles vivent. 
  4. Et encore, qu’elles ne sont pas à définir à partir de ce qu’elles font. 

Je dépasserai donc les apparences pour entrer dans une relation beaucoup plus humaine qui dépassera la notion de résultats. Évidemment elle dépassera également la tentation du jugement. 

Le deuxième effet kiss cool : 

Un autre effet Kiss cool, dans le regard sur l’autre, est que je lui donnerai davantage de confiance dans sa capacité. Je me raisonnerai en me disant « évidemment, tu t’es planté, mais tu as davantage de pouvoirs que tu ne le penses. Tu peux… » 

Je choisirai de mettre davantage de foi dans la capacité que l’autre a faire et être autrement que ce qu’il a fait ou a été là, devant moi.

Le troisième effet kiss cool : 

Notre regard sur les autres change quand on découvre l’intérêt la dissociation. Mieux encore, quand on a pratiqué ! Cela a pour conséquence de développer une gratitude vis-à-vis de soi-même. Je suis davantage reconnaissant vis-à-vis de moi puisque quand je suis en décalage avec ce que je veux faire ou ne voulais pas faire, être ou ne pas être. Je ferai preuve de bienveillance ou de gratitude. Je prendrai conscience du besoin que j’ai de travailler sur ce sujet. Je remercierai l’opportunité d’avoir fait la chose que je ne voulais pas faire pour être conscient du besoin d’avancer et de progresser encore.

Cette gratitude peut-être également se manifester vis-à-vis des autres. Si une personne n’a pas fait ce que j’aurais voulu, à la hauteur de ce que j’aurais attendu, je saurai qu’avec son propre décalage elle l’aura fait, elle, au moins. D’autres ne l’ont pas fait !

Le quatrième effet kiss cool : 

Cela nous fera glisser doucement vers la capacité à s’accepter et accepter l’autre comme il est, dans ses limites. Ce sera une acceptation dans son incapacité, à l’accepter au présent sans ressentir le besoin d’appuyer sur « éjecter » dès qu’il arrive dans mon cercle relationnel.

Installez-vous dans la dissociation

Je vous ai donné plusieurs exercices à faire sur le cahier de vie. Travaillez sur vous-même pour faire en sorte d’être en mesure de vivre cette dissociation. Vous en voyez maintenant tout l’intérêt. 

Basez-vous sur les expériences qui sont passées dans lesquelles vous avez pris conscience d’avoir fait ce que vous ne vouliez pas faire. Peut-être, de n’avoir pas fait ce que vous vouliez faire. D’avoir été différent de ce que vous avez voulu révéler ou encore de n’avoir pas réussi à révéler la capacité ou le savoir-être qui était le vôtre. 

Prenez le temps d’écrire et de regarder votre propre réalité observée comme si vous revisionniez un film. Prenez également le temps de vous projeter vers ce que vous voulez vivre dorénavant.

Cherchez à savoir comment arriver à vivre ce que vous voulez vivre en trouvant les actions (les pouvoirs) pour le mettre en place.

N’attendez pas des changements du jour au lendemain. Projetez-vous vers des étapes intermédiaires pour vous rapprocher de ce que vous voulez faire (de votre pouvoir à faire). 

Prenez le temps, créez votre bonheur. Exercez-vous et soyez bienveillant avec vous-même comme avec les personnes qui vous entourent pour continuer à créer votre bonheur.

Est-ce que vous voyez maintenant l’intérêt de la dissociation ? Évidemment  ! 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine

Bye-bye

Photo de Anna Shvets de Pexels

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