163# Ma meilleure astuce pour satisfaire mon besoin de reconnaissance

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Je prends plaisir à vous présenter ma meilleure astuce pour satisfaire mon besoin de reconnaissance. Se sentir reconnu est aussi important pour un humain que boire, respirer, manger ou dormir. Personne ne peut s’en passer, pas même une journée. 

En même temps, ce que je viens d’affirmer diverge d’avec le travail d’Abraham Maslow. Il a pris soin d’expliquer que le besoin de reconnaissance venait après les besoins que j’ai précédemment mentionnés. Alors, il est difficile de s’y opposer. 

Toutefois, vous reconnaîtrez que, si vous vous sentez :

  • bien nourri,
  • bien logé,
  • en sécurité physique,
  • que vous avez un emploi qui vous satisfait,
  • que vous avez de la famille,
  • des amis,
  • de l’intimité…

et que vous n’avez pas de reconnaissance, c’est comme si vous marchiez sur une seule jambe ! En conséquence, sans le mettre en concurrence avec les besoins primaires, il est indéniable qu’une personne dont l’ensemble des besoins prioritaires sont satisfaits a besoin de reconnaissance.

La course au trésor

Maintenant, la question se pose : comment satisfaire ce besoin de reconnaissance ?

Notre manière de rechercher la reconnaissance est très variable, selon notre parcours de vie personnelle. Certains iront la chercher dans le travail, convaincu que la reconnaissance est synonyme de mérite. D’autres iront la chercher dans un regard qu’ils tenteront d’attirer sur leur physique. D’autres encore chercheront à susciter l’intérêt sur leurs compétences, leurs savoir-faire.

Les heures d’une journée défilant, les différentes manières de quémander de la reconnaissance varieront. Elles seront à l’image de ce que nous avons pris l’habitude de recevoir pendant l’enfance ou l’adolescence.

Ainsi, si vous avez eu l’habitude que vos parents vous encouragent, vous félicitent, vous disent des paroles qui vous servaient de nourriture vers une reconnaissance, vous aurez tendance à être en quête de ce genre de propos. 

Différemment, si la reconnaissance passait par des cadeaux, des surprises, vous aurez tendance à rechercher une valorisation par ces gestes. 

Par ailleurs, si votre enfance a été martelée par des moments qualitatifs vécus comme des privilèges dans vos relations avec des personnes que vous aimiez, vous aurez tendance à rechercher ce genre de manifestation d’amour devenue synonyme de reconnaissance. 

Votre démarche sera également la même autour d’étreintes, de mains serrées, de tapes sur l’épaule ou encore dans une nécessité de répondre à une sollicitation de soutien, d’aide, d’accompagnement dans le but d’obtenir de la reconnaissance. 

Le synonyme du besoin de reconnaissance

Je trouve particulièrement intéressant ce domaine de la reconnaissance. Il nous révèle à nous-mêmes des aspects de notre identité. On prend conscience des canaux par lesquelles nous avons besoin de recevoir de la reconnaissance. Nous découvrons les canaux privilégiés pour nous manifester de l’estime, de l’amour.

Si certains parmi vous ont lu le livre de Gary Chapman intitulé « Les langages de l’amour », vous avez sans doute reconnu la référence faite à ce magnifique travail. Notez qu’il donné naissance à un des livres les plus vendus sur la planète depuis sa publication. 

Il est indéniable que le sentiment de reconnaissance se trouve conjugué avec celui qui consiste à se sentir aimé. Une marque de reconnaissance est donc traduite par une marque d’affection, d’amour. En conséquence, nous entrons dans une dynamique consistant à demander de la reconnaissance, même si cette demande revêt un aspect subtilement déguisé, il est question de demander à être aimé.

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Est-ce normal de demander à être aimé ?

Pour ma part, il apparaît tout à fait légitime qu’un humain demande à être aimé. Qui a-t-il d’étrange à demander une chose dont on a besoin ? N’est-ce pas le propre d’une personne au fait de sa propre identité d’être en mesure de demander ce dont elle a besoin ?

Je déplore justement que nous nous installions trop fréquemment dans une forme d’attente non formulée. Nous aimerions que les gens comprennent ce que nous aurions voulu qu’ils fassent ou disent sans avoir à le leur dire. Combien de fois ai-je entendu des personnes que j’accompagne exprimer une frustration parce qu’elles n’ont pas reçu ce qu’elles attendaient. Qui plus est, elles l’expriment souvent comme une évidence : «quand même, il était tout à fait normal qu’il fasse ceci compte tenu de… ». 

Éviter de semer du malheur chez soi

Une pensée ou une frustration exprimée sous forme d’évidence, alors qu’elle n’a pas été verbalisée, est une manière de semer du malheur dans son propre terrain. C’est une des raisons pour lesquelles j’encourage vivement à formuler ses attentes et besoins même si la chose paraît évidente. Mieux vaut la formuler que d’espérer qu’elle ait été comprise comme par magie !

Il en découle donc qu’un des meilleurs moyens de limiter la frustration est de formuler une demande. Cela ne veut pas dire que la personne cible se verra contrainte d’accéder à notre demande. Pourtant, le gros avantage de la formulation, même si elle fait face à une réponse négative, est que l’attente prend fin. Cela évite de continuer à espérer en vain. 

Voici comment être certain de satisfaire son besoin de reconnaissance :

1. Le chemin interdit

Attendre que les autres satisfassent notre besoin de reconnaissance comporte une limite trop importante. Ne pouvant contraindre les autres à répondre à nos attentes, nous nous trouvons contraints de chercher ailleurs. Il aurait été utile d’avoir le loisir d’utiliser ou de manipuler les autres à notre guise, mais notre conscience nous le reprocherait, quoi que. Ne le faisons-nous pas parfois en toute conscience par la bouderie, le chantage, la menace ou la force… ?

Il est heureux que nous soyons pleinement désireux de nous interdire de manipuler les autres à des fins personnelles. Par conséquent, nous proposerions une collaboration en vue d’obtenir la reconnaissance attendue tout en étant en mesure de respecter pleinement la liberté de l’autre de répondre par la négative, s’il venait à le faire. 

2. Le chemin vers soi

Cela dit, je connais un chemin que nous avons tendance à emprunter trop peu fréquemment. Et si nous hésitons à nous y engager, c’est parce que nous avons une forme de gène en imaginant qu’il s’agit d’une voie négative. Pourtant, elle ne l’est pas tant que ça. 

Comme je l’ai abordé dans un rendez-vous intitulé « Soyez égocentrique » il n’est pas possible de vivre une vie équilibrée sans se placer au centre du monde. En effet, votre perception, vos impressions, vos pensées et croyances gouverneront à votre insu le regard que vous porterez autour de vous. Vous ne pourrez vous en défaire, alors, autant l’accepter comme étant une réalité naturelle. 

Autrement dit, vous êtes naturellement conçu de manière égocentrée et cela n’a rien de mal. Ce n’est qu’une évidence.

3. Le chemin tout permis

À partir du moment où l’on accepte l’égocentrisme comme un équilibre, sans le confondre avec l’égoïsme, il est plus aisé de comprendre que la personne la mieux placée dans le monde des adultes pour répondre à ses propres besoins n’est autre que ce soi-même. 

Et oui ! Vous êtes la personne la mieux placée pour répondre à vos propres besoins. Par voie de conséquences,  c‘est aussi valable pour répondre à votre besoin de reconnaissance. Personne ne pourra satisfaire votre besoin de reconnaissance aussi complètement et aussi justement que vous-même.

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Aïe aïe aïe ! Je sais que cette approche génère un certain malaise, comme je l’ai évoqué tout à l’heure. Pourtant, elle est complètement saine.

Prenons un exemple : 

Vous peignez un tableau et attendez une manifestation de reconnaissance. D’où pourrait-elle venir ? 

La première source se trouve en vous. En fait, il serait génial que vous auto-génériez un sentiment de reconnaissance sur l’œuvre que vous venez d’effectuer sans tenir compte du regard des autres. En réalité, c’est comme si vous pourvoyiez vous-même à satisfaire un besoin personnel, manifester une émotion ou projeter une réalité qui se trouvait présente en vous. Par conséquent, sans tenir compte du regard des autres, vous êtes naturellement invité à poser votre regard sur votre œuvre

J’ai choisi l’exemple de la peinture qui peut s’appliquer aisément à toute activité. C’est peut-être le cas pour votre travail, pour un plat que vous avez cuisiné, pour le ménage que vous avez fait dans votre logement, pour un sport que vous avez pratiqué, et la liste peut être longue. À partir du moment où vous avez fait quelque chose, invitez-vous prioritairement à poser un regard sur ce que vous avez réalisé. 

se donner de la reconnaissance

Une question essentielle

D’ailleurs, il me vient l’idée de vous poser une question essentielle : prenez-vous systématiquement le temps de la reconnaissance quand vous avez fait quelque chose de satisfaisant ? Et j’ajouterais que cette gratitude se manifeste sans considération pour le regard des autres. Est-ce le cas pour vous ?

Si c’est le cas, vous tenez en main la capacité de satisfaire à votre besoin de reconnaissance. Cela signifie que vous mettrez en second plan le regard des autres sans attendre ces derniers pour ressentir de la reconnaissance. Vous savez, la vie est un grand buffet. Ceux qui se servent ont plus de chance d’être rassasiés que ceux qui attendent d’être servis.

La possible confusion

Il y a quelques instants, j’ai évoqué le regard que vous posez sur votre propre œuvre. Je me permets d’y revenir pour ajouter un aspect important :  en réalité, en regardant votre œuvre avec un regard de satisfaction, qui vous procure de la reconnaissance, c’est sur vous-même que vous posez un regard, ne vous y trompez pas. Ainsi, la bienveillance que vous poserez sur vous-même vous permettra de nourrir votre besoin de reconnaissance.

Un peu de philologie

Avez-vous remarqué que le mot reconnaissance à une racine précédée de deux préfixes ? En effet, il est composé de naissance. À chaque fois vous posez un regard sur une situation précise, quelque chose naît en vous-même, quelque chose de nouveau qui ne s’est jamais manifesté de la sorte. En cela, je vous encourage à prendre conscience de l’évolution de votre propre regard sur ce que vous vivez, sur ce que vous faites comme sur l’impact de votre action. 

Ensuite vient le préfixe co-. Il est synonyme de avec. Il met en évidence une naissance qui se fait avec vous-même. Vous devenez le témoin et le bénéficiaire d’un événement qui naît sous vos propres yeux, avec une dimension de vous-même.

Enfin, il est précédé d’un autre préfixe re-. Ce dernier souligne la répétition. Pour satisfaire votre besoin, comprenez qu’il est nécessaire de vous inscrire dans la répétition. Faites en sorte qu’elle soit pluri-quotidienne. 

Ne vous contentez pas d’avoir été en mesure de satisfaire votre besoin de reconnaissance par vous-même une fois par semaine. C’est beaucoup trop peu. Cette réalité est censée se renouveler plusieurs fois dans la même journée, prenant conscience que ce que vous faites vous révèle à vous-même, correspond à ce que vous avez projeté, vous permettant de grandir, d’apprendre et d’expérimenter de nouvelles expériences et ainsi, de satisfaire à votre besoin de reconnaissance. 

Installez-vous au buffet

Il est temps de conclure sur ma meilleure astuce pour satisfaire mon besoin de reconnaissance. Pour ce faire,  installez-vous dans votre vie en la regardant comme un buffet à volonté. Vous bénéficierez de la générosité de quelques personnes qui prendront l’initiative de vous servir, de vous proposer de vous aider et ainsi, de participer à votre besoin de reconnaissance. En même temps, vous savez maintenant que la plupart du temps, à votre âge, il est bien plus sage d’aller vous servir vous-même. Alors, qu’attendez-vous ? 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. 

Bye, bye.


Cet article est publié dans le cadre d’un événement interblogueur initié par Nico du Blog Développer sa Confiance que je remercie pour son accueil.

Photo de Andrea Piacquadio et RODNAE Productions provenant de Pexels

14 commentaires

  1. Merci pour ces explications claires et détaillées, mais personnellement, je trouve que l’auto-reconnaissance a ses limites. J’admire les personnes qui savent se dégager du regard des autres et faire ce qu’elles ont envie sans s’en soucie, pour ma part, je trouve ça très très difficile, car même si je suis contente de ce que j’ai fait, j’attends toujours un peu la reconnaissance des autres.
    Est-ce que la solitude n’exacerberait pas ce besoin de reconnaissance justement ?

    1. Author

      Bonjour Pascaline,
      En effet, la reconnaissance tournée vers soi-même comporte une limite surtout quand on est dans une dépendance émotionnelle, comme cela semble être ton cas. Je t’encourage vivement à travailler sur toi-même pour arriver à être satisfaite indépendamment du regard des autres. Mieux encore, que si les autres déprécient ce que tu as fait, que tu sois en mesure de continuer à l’apprécier. Il est tout à fait possible que tu donnes le meilleur de toi-même, que le résultat te satisfasse pleinement alors qu’il déplaît à la majorité.
      Quelque part, je t’invite à la libération, une forme de délivrance d’un lien qui te tient à une dépendance dont tu n’as pas besoin.
      Tu demandes si la solitude pourrait exacerber ce besoin de reconnaissance exogène. On peut dire oui et non. Si la solitude est perçue comme un poids, une souffrance, elle peut participer à exacerber ce besoin. Par contre, si elle est recherchée pour favoriser le ressourcement de soi, facilitant l’accomplissement de soi, elle peut, a contrario, participer à augmenter l’aptitude à l’auto-reconnaissance.
      Je suis tout à fait disposé à t’accompagner quelques temps vers une découverte de toi. Ainsi, tu pourras plus aisément vivre une auto-reconnaissance sans dépendance d’autrui. Pour cela, je t’invite à te rendre sur la page du blog heureuxaupresent.com, sur le menu :« prenez rendez-vous avec le bonheur »
      Au plaisir d’une suite possible
      Bien à toi

  2. merci pour ce partage très intéressant. Avoir un regard indulgent et se sentir satisfait de ce que l’on a accompli est magnifique, à travailler avec la pratique pour ceux qui n’y arrivent pas, ou trop rarement pour moi. j’ai pleinement conscience de ce besoin de reconnaissance et je te remercie de m’avoir rappelé que n’est parfois mieux servi par soi-même (je ne dirai pas toujours 😉)

    1. Author

      Caroline, je te remercie pour ton commentaire auquel j’apporterai une précision. On est systématiquement mieux servi par soi-même dans la mesure où :
      1) Si on se sert directement soi-même, on est servi comme on le voudrait
      2) Si on formule une demande, on peut être servi
      3) Quand on accepte un geste, on participe à se servir soi-même car l’acceptation est une manière de se servir.

      Apprends à te servir et, bien entendu, je suis tout disposé à t’accompagner à imprégner ta vie de cette réalité.
      Au plaisir

  3. Merci beaucoup Pascal pour ce podcast très éclairant ; il est clair que j’abonde complètement à ce que tu dis. Pendant longtemps j’ai attendu des autres (sans leur en faire part) de la reconnaissance ou du prendre soin de moi. Avec l’âge et la pratique, je me suis rendu compte que c’est déjà fondamental de commencer par soi-même, comme tu le dis si bien « que la personne la mieux placée dans le monde des adultes pour répondre à ses propres besoins n’est autre que ce soi-même ».

    1. Author

      Nathalie,
      Je suis ravi que tu ai intégré cette notion consistant à répondre à ses propres besoins. Cela a au moins deux avantages considérables :
      1- Nous trouvons la réponse à nos besoins
      2- Nous participons à (nous) libérer les (des) autres.
      Belle journée

    2. Author

      Merci pour ton retour.
      Et puis, continue à prendre soin de toi pour satisfaire ton besoin.

  4. Je suis tjs impressionnée par la qualité qui sont tjs bien référencé avce des exemples clairs et précis ! Il est difficile de se satisfaire seul on a tjs besoin des autres mais selon moi il faut savoir faire la part des choses et se dire que personne est parfait et arrêter d’idolâtrer !

    1. Author

      Oui, oui, oui, Cherazade. Je te rejoins à cent pour cent

  5. Je me suis reconnue dans ce que tu dis sur le fait de chercher la reconnaissance par le travail, je me dit toujours que si je m’implique à fond dans mon travail j’aurai de la reconnaissance, mais ce n’est pas toujours le cas.
    Et je me rends compte qu’effectivement je suis en quête de reconnaissance, parce que j’ai besoin d’être aimée par les autres comme tu dis.
    J’aime le fait que tu nous encourages à accepter notre égo, et que tu nous dises qu’on est le mieux placé pour répondre à son besoin de reconnaissance, et que y a rien de malsain à tout ça.
    C’est moi qui suis prioritaire pour me donner de la reconnaissance et approuver mon travail, personne d’autre ! Et je ne dois pas me contenter de le satisfaire une seule fois par semaine ou par jour, mais plusieurs fois dans la journée. Je vais me donner ma propre reconnaissance. Bravo pour ce message, j’en avais tellement besoin. Et je pense que je vais citer ton article dans un des mes prochains articles !

    1. Author

      Bonjour Margot,
      Quel plaisir de te lire. J’ai l’impression que tu as tout compris. Je ne vois rien à ajouter si ce n’est que je te souhaite vraiment de te développer dans la satisfaction personnelle.
      Merci de bien vouloir me situer dans un de tes articles avenir. Quand tu le feras, je veux bien que tu veux donne le lien s’il te plaît.
      Bien à toi


  6. Merci pour cet article!

    J’aime le fait que vous détailliez l’ego dans la reconnaissance, la reconnaissance vers soi même 🙂

    1. Author

      Et oui Patrick. En ce sens j’encourage à apprendre à mieux se re-connaitre. C’est pourquoi j’ai aussi publié un podcast intitulé « Soyez égocentrique ».

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