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Et si le bonheur était plus accessible qu’il n’y paraît ?
Pour notre rendez-vous du jour, j’ai choisi d’aborder le sujet du bonheur. Je me suis dit qu’il serait intéressant de le faire avec un format différent. C’est la raison pour laquelle j’ai créé un événement interblogueurs. Pour cela, j’ai sollicité des personnes qui tiennent un blog sur le bonheur. Je leur ai demandé s’ils elles étaient d’accord d’associer leur perception et expérience sur le bonheur en le faisant avec un titre : le bonheur est à portée de main.
La bonheur, c’est la justesse
Je voudrais d’abord commencer avec une expérience, ou plutôt un témoignage. C(‘est celui de Anne-Sophie Pic, cheffe triplement étoilée et très connue en France, à laquelle Fabrice Midal a demandé ce qu’était le bonheur.
Sa réponse a tenue en deux mots : la justesse. Elle dit que « la fulgurance de la justesse n’advient pas tout le temps. Il y a des plats, des creux, et des montée… ». On sait qu’il n’est pas possible d’être heureux tout le temps. Il n’est pas possible d’être juste en permanence ; adapté·e, pertinent·e, à la hauteur, clair·e, concis·e, compréhensif/ve, attentif/ve, bienveillant·e, sensible, etc.
On peut dresser une liste considérable de termes qui pourraient convenir à ce qu’est la justesse.
Anne-Sophie Pic dit bien qu’il y a des plats sujet à l’exaltation, à l’émerveillement alors que d’autres sont bons, mais il leur manque quelque chose. C’est valable dans bien des situations de notre vie. Telle et telle situation sont superbes, on les trouve géniales, exaltantes alors que d’autres sont bien, mais il y manque quelque chose pour toucher au sublime.
Elles ne sont pas toutes justes. On perçoit l’attention, l’inexactitude, l’approximation, l’incapacité à s’adapter, à accueillir, à accepter, à poser un regard qui ferait qu’on en voudrait davantage.
Frédéric Midal, l’auteur du livre « Suis-je hypersensible ? » publié aux éditions Flammarion, continue en parlant de l’art du bonheur : « le bonheur ne se mesure pas à l’aune de l’intensité ni de la qualité. Il ne se planifie pas, ne se prévoit pas, mais se vit. Il se détecte au sentiment de plénitude, de complétude qui nous envahit. Le bonheur est l’art du simplement vrai ».
L’art du simplement vrai
Dans l’art du simplement vrai, vous comprenez qu’on est loin de l’événement exceptionnel, excitant et exaltant ! On se situe là dans l’authenticité, dans le vrai. Dans le simple, dans le réel, le quotidien. On a les pieds sur terre, pas la tête dans les nuages.
Il est vrai qu’il est possible d’avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages en même temps. Mais le bonheur vrai, simple est là, à portée de main, dans le quotidien. Pas uniquement dans l’événement exceptionnel comme je l’évoquais plus haut.
Le bonheur s’installe quand on le choisit
Intégrer que le bonheur s’installe quand on le choisit est une bonne nouvelle. Cela implique que ce dernier ne dépendent pas d’un lieu ou d’un événement. Il ne dépend pas d’éléments extérieurs. Il dépend d’une disposition personnelle à poser un regard, une appréciation, a opter pour une satisfaction. Cela n’a rien à voir avec un état de bien-être continu. Il a plutôt à voir avec un regard, une décision du moment.
Finalement, cette manière de répondre par l’affirmative à des options sont posées sur un événement, la lecture d’une situation sur laquelle on va s’extasier en se disant « waouh, c’est génial, c’est sublime, c’est beau ! ».
On ne s’extasie pas parce que l’événement déclenche l’extase. Aucun événement n’est capable de déclencher une extase, le sublime, le beau, le bon, la satisfaction, le sourire ou le rire. C’est nous qui déclenchons le rire, le sourire, le bon, satisfaction parce que ça correspond à une lecture en lien avec l’éducation personnelle à partir de laquelle on a déterminer que dans telles et telles concordance d’événements, on allait déclencher l’extase. On s’est préprogrammées pour décider que telle chose est belle, bonne, agréable et sujet à sourire. C’est le résultat d’une éducation disciplinée pour capter ce qui passe.
L’événement est une situation qui passe et c’est à nous de choisir de camper un regard à adopter pour utiliser ce qui passe. Finalement, les événements qui viennent croiser notre chemin deviennent des opportunités que nous pouvons choisir de saisir ou de ne pas saisir. Dans les deux cas, nous sommes responsables d’utiliser ou non ce qui passe.
Des clés du bonheur
Sur son blog Ecoute ta nature, Bénédicte Legout propose sept clés du bonheur qui entrent dans cette dynamique de ce présent événement interblogueurs. Selon elle, les sept clé du bonheur sont :
- Les autres
- Ne pas vouloir le bonheur
- Cultiver le bonheur
- L’alignement
- Être qui vous êtes
- Le malheur
- La paix intérieure.
Dans chacune des clés, elle prend soin de donner une petite dizaine de citations de personnes plus ou moins connues. Chacune d’entre elles porte le regard de personnes qui ont pris le temps de s’exprimer sur le bonheur.
Je voudrais, personnellement, souligner la deuxième clé mentionnée par Bénédicte, à savoir, ne pas vouloir le bonheur. Elle précise, pour cela, qu’il n’est nul besoin de l’attendre, mais « plutôt le permettre. Ne rien attendre, c’est s’attendre à tout et à n’importe quoi, sans attentes précises ».
Dans sa démarche, vous comprenez qu’elle invite à ne pas se fermer dans une définition hermétique de ce que pourrait être le bonheur. Se dire « pour moi, le bonheur c’est ça et si ce n’est pas ça ce n’est pas le bonheur » nous expose au risque de passer à côté de certaines choses qui pourraient être particulièrement enrichissantes et source de bonheur.
D’ailleurs, une des citations qu’elle propose dit « L’homme vraiment heureux est celui qui peut apprécier le paysage alors qu’il s’est trompé de chemin ». Elle précise qu’il s’agit d’un auteur anonyme. C’est bien dommage parce que j’apprécie particulièrement cette pensée.
La cueillette est ouverte
Il est donc question de choisir de cueillir le bonheur sur le chemin que l’on empreinte. Quel que soit le chemin. Cela n’a rien à voir avec le fait de chercher le chemin qui conduit au bonheur ou le chemin sur lequel se trouvera du bonheur, comme s’il s’agissait d’événements que l’on pourraient glaner ça et là. Quel que soit le chemin que l’on emprunte, il importe de croire qu’il y aura du bonheur. (J’insiste : quel que soit le chemin emprunté).
Eric Bouf, un autre blogueur participant à cet événement Interblogueurs et que je remercie, a écrit : «le bonheur est à portée de main à partir du moment où vous décidez de le cueillir ». Vous trouverez cette pensée sur le blog Se réveiller pour se transformer.
D’ailleurs, j’en profite pour souligner le titre son article qui est : « le bonheur à portée de main… demandez à un quinqua» puisqu’Eric a vécu un burnout vers la cinquantaine et a choisi de s’adresser à ceux qui sont concernés par cette tranche d’âge-là prioritairement. Cela dit, les plus jeunes et les plus âgées peuvent vraiment s’enrichir du contenu du blog de Eric sur lequel son article en lien avec cet événement emprunte certaines approches à la poésie. Si vous aimez cette sensibilité poétique, vous pourrez vous régaler à sa lecture.
Le bonheur est à portée de main
Le bonheur dont nous parlons, à cueillir sur un chemin, peut parfois être à portée de main sur des chemins sur lesquels on aimerait éviter d’avoir à se trouver. C’est d’ailleurs le cas de Genka Shapkarova que je remercie également pour sa participation.
Sur son Blog sur le bonheur, elle partage un passage vécu à l’hôpital. Par ce biais, elle a expérimenté le bonheur. Un lieu bien surprenant pour expérimenter le bonheur. On est loin des contes de fées et des aventures cinématographique ou romanesque. Elle dit « ce fut l’une de mes expériences les plus récentes dans laquelle j’ai senti que le bonheur est à portée de main ».
En lisant son témoignage, vous verrez qu’elle a choisi de regarder le bonheur dans le détail d’une femme qui l’aide à porter ses bagages le jour de sa sortie de l’hôpital.
Questions de sensibilité au bonheur
Il me vient à l’idée de vous poser quelques questions. Pour les exploiter au mieux, je vous invite à prendre votre cahier de vie. Si vous n’êtes pas habitué·e à Heureux au Présent, vous pouvez prendre un cahier parmi ceux que vous avez. Si vous n’en avez pas, un stylo ou une feuille volante feront l’affaire pour vous interroger par écrit sur les questions que je vous pose ici :
La première question :
Qu’est-ce que vous vivez et à côté de quoi vous pouvez passer sans y voir la moindre beauté, le bonheur ou une chose qui vous nourrira ? Quelque chose qui pourrait susciter de la satisfaction, de la plénitude, de la gratitude, du plaisir ?
Deuxième question :
Dans la balance, quelle est la proportion de rouspétances quotidiennes dont vous êtes capable par rapport à la proportion de gratitudes quotidiennes ?
Savez-vous que plus vous manifesterez de gratitude et plus vous augmenterez votre capacité à expérimenter le bonheur ? Je vous renvoie vers un rendez-vous : la gratitude. La gratitude n’a pas pour objet de permettre à la personne qui entend notre reconnaissance de jouir. La jouissance est avant tout réservée à l’émetteur de la gratitude.
Posez-vous honnêtement la question de la balance : combien de fois ai-je rouspété et combien de fois ai-je manifesté de la gratitude dans la journée ?
Souvenez-vous que le bonheur se niche dans la gratitude, pas dans la rouspétance, ni dans les ras-le bol, mais dans le regard de reconnaissance.
En parlant de reconnaissance et de gratitude, je pense à Josh Paler Line, un jeune américain qui a choisi de donner un billet de 100 $ à un homme sans-domicile-fixe. J’ai choisi de ne pas spoiler la vidéo que je mets en lien juste ici parce que je voudrais que vous la regardiez vous-même pour comprendre ce qui peut se produire quand on choisit de créer le bonheur. Quand on veille à le cueillir, si on veut le faire, cherchant à le déclencher.
Regardez cette vidéo qui a été vue plus de 18 millions de fois en 48 heures. Du coup, vous serez un témoins oculaires de l’expérience de Josh. C’est beaucoup mieux que de vous rapporter ce qu’il a vécu avec mes mots. En regardant cette vidéo, vous aurez son témoignage direct.
Pour aller plus loin
Je vous propose un second temps de questions :
Quand avez-vous été le/la plus heureux/se ? Était-ce quand vous étiez en pensées, imaginant une chose géniale ? Est-ce que c’était quand vous étiez dans l’action ? Ou était-ce quand vous aviez fini de vivre l’action, après une expérience ?
Je vous laisse prendre le temps d’écrire les réponses à cette question sur votre cahier de vie. Toutefois, je présage qu’il y a plus de chances que votre bonheur ai été manifeste dans les deux dernières parties même s’il peut avoir été présent dans les trois phases.
Avez-vous noté que la phase de la pensée précédait l’action ? L’action, quant à elle, se situait au moment M. enfin, la troisième étape se situait après l’action. Il est donc possible de vivre du bonheur, de la satisfaction et de la jouissance dans ces trois phases.
Seulement, le fait de passer à l’action décuple le bonheur vécu en pensées. De plus, prendre conscience du bonheur pendant comme après l’action, décuple le bonheur ressenti au moment de l’action. Ça participe à l’installer plus longtemps dans la durée.
Utiliser sa mémoire pour nourrir le bonheur
On dit qu’un enfant qui a visionné une image la garderai en mémoire pendant 30 ans si cette dernière n’est pas réactivée. Par contre, si elle l’est, c’est-à-dire qu’il se tourne de nouveau vers cette image pour y repenser, il décuplera la durée de mémorisation de l’évènement tant en terme cognitif qu’émotionnel.
Vous imaginez ce que ce serait si on prenait davantage le temps de se retourner vers les moments de gratitude, de satisfaction et de bonheur vécus combien il serait possible de décupler le bonheur même si les événements sont déjà passés ?
C’est une possibilité que je vous invite à expérimenter. Revivez davantage, ne ce serait-ce que mentalement, des ressentis heureux. D’ailleurs, on parle de revivances pour désigner des situations difficiles et sources de traumatismes qui ressurgissent dans le présent.
J’aimerais que cette revivance soit aussi employée pour le positif. Qu’ainsi, nous soyons capables de jouir d’événements vécus maintes et maintes fois de manière à re-manifester la gratitude qui nous fera du bien au présent même si l’événement est déjà passé.
Je mentionnerai, maintenant, Alice Guillebastre, l’autrice du blog L’univer du bonheur, et que je remercie de participer à cet événement Interblogueur. Je précise qu’elle est également thérapeute et coach. Elle affirme « nous ne pouvons pas toujours être sur notre petit nuage de bonheur personnel ». Merci Alice de nous le rappeler. Finalement, ça nous invite à accepter que le bonheur est aussi une suite de petit hauts parmi des bas.
Je sais que le fait d’aspirer à un bonheur constant peut susciter la frustration. Je l’ai précisé depuis le début de ce rendez-vous. Cela dit, il est possible que le bonheur soit durable. Toutefois, l’acceptation de la présence de bas, même quand le bonheur est installé de manière durable, est un facteur qui favorise à la capacité à vivre heureux quand des situations difficiles se présenteront.
Coupable de mon non-bonheur
Je suis pleinement conscient qu’un des revers de cette approche qui place l’humain comme un responsable de son propre bonheur peut avoir des effets assez gênants, ennuyeux. Un des risques inhérents à cette réalité est la culpabilité. En effet, prenant conscience que je suis responsable de mon bonheur, je peux nourrir une forme de culpabilité.
En même temps, je dirai qu’accueillir la culpabilité peut être bénéfique quand on l’accueille comme une balise à partir de laquelle on choisira de se développer autrement. Ce n’est pas forcément une culpabilité qui invite à se taper dessus en se disant « je ne suis pas capable, pas à la hauteur et je n’y arriverai jamais ! ». Si la culpabilité est un réflexe de autoflagellation c’est dommage.
>>> LIRE/ECOUTER : Que faire de sa culpabilité
Seulement, la culpabilité peut être également une opportunité pour se dire que l’on veux vivre les choses différemment, autrement, avec une autre dimension. Une opportunité pour vivre une expérience différente de celle qui a été antérieurement vécue. Ça nous permet de prendre une certaine distance avec les expressions classique du type :
- J’aurais dû
- Je n’aurais pas dû
- Si j’avais su
Ces manières de fonctionner que j’appelle «les pensées nourricière de la culpabilité». Au moment où je prends conscience de ma culpabilité, je peux décider de faire les choses différemment pour que :
- A l’avenir
- Désormais
- Dorénavant…
… prennent la place des pensées nourricières.
Responsable de mon bonheur
Je me dirige présent vers le deuxième pendant de la responsabilité face au bonheur. En effet, quand je réalise que je suis responsable de mon bonheur, je peux versez dans la culpabilité (premier pendant) comme vers la responsabilité (deuxième pendant). Or, quand je me sens responsable, j’emploie les mots : à l’avenir, désormais et dorénavant mentions ci-dessus. Ce faisant, je fais des choix qui me permettent d’adapter mon regard, d’éduquer attention afin d’adopter une attitude différente.
Action pratique vers le bonheur
Pour continuer, j’ai envie de vous proposer une action pratique que je prendrai sur le blog d’Eric Bouf. Je cible ici un article qui n’a rien à voir avec celui de cet événement interblogueurs. Il s’intitule : « Cinq mots qui manifestent le bonheur ».
Voici les cinq mots qu’il propose : écouter, voir, sentir, toucher, goûter. Maintenant que vous les avez sous les yeux, permettez-moi d’aller repérer des points qui leur sont communs.
Cinq verbes d’action :
- Vous avez perçu qu’il s’agit de cinq verbes d’action. Aucun de ces mots n’invite à la passivité. Aucun d’entre eux n’invite à subir une situation. À l’inverse, chacun d’entre eux invite à l’action.
Cinq incitations au choix ou au consentement
- Ils sont tous rattachés à notre perception. Vous avez remarqué qu’il s’agit des cinq sens ! Ils incombent donc un choix, s’adressant à notre responsabilité. On a quitté le terrain de la culpabilité pour gagner celui de la responsabilité, le deuxième risque quand on prend conscience qu’on est responsable de son bonheur. Il s’agit de mon choix d’expérimenter, de votre choix de vivre une situation sous un angle particulier.
Cinq sens, cinq facultés données à tous ou presque
- Étant donné qu’il est question des cinq sens, il s’agit d’une faculté qui est donné à tout le monde. Bien entendu, quand un handicap limite la perception d’une de ces facultés, les choses changent. Cela dit, vous avez remarqué que, quand quelqu’un est touché par un handicap, (par exemple, la perte du sens de l’ouïe, il développera des sens qu’il n’aurait pas développé de cette manière là si l’ouïe fonctionnait correctement. Le fonctionnement est le même pour d’autres sens).
On vit un phénomène de compensation naturelle qui développera des sensibilités précises. En conséquence, on deviendra hypersensible sur certains sens pour compenser la perte l’absence d’autres sens.
Cinq verbes qui touchent nos croyances
- Le bonheur est fondée sur notre vision de la vie. Il n’a rien à voir avec les événements. Si vous continuez à vivre dans cette croyance que le bonheur est en relation avec les événements, (croyance été nourrie depuis votre enfance), vous avez du travail à faire sur vous-même. J’aborde cette question dans un podcast dans lequel j’explique la naissance des croyances. Sachez que cette dernière peut-être reposée sur l’établi. Ainsi, vous pouvez l’exposer à l’épreuve de nouvelles expériences pour voir si elle tient toujours la route. Bien entendu, si vous avez besoin d’être accompagné·e pour travailler sur vos croyances, je suis tout à fait disposé à vous accompagner.
Exercice pratique
À présent, je voudrais vous inviter à poursuivre avec un exercice. Pour ce faire, équipez-vous de votre cahier de vie ou de la feuille de papier libre que vous aviez tout à l’heure. Isolez-vous pour être tranquille afin de faire cet exercice.
Première étape : visualiser
La toute première étape consiste à visualiser une expérience vécue dans laquelle vous avez perçu des ressentis désagréables. Vous avez remarqué que je ne vous ai pas parlé d’émotions négatives. Ça n’a rien à voir.
Deuxième étape : identifier
À présent que vous avez identifié cette situation, notez tout ce qui vous a paru désagréable. Il peut s’agir d’évènements, d’émotions ressenties pendant cet événement, mais aussi de ressentis corporels, physiques. Vous aviez mal quelque part, vous avez perçu une tension ou une chaleur quelque part dans votre corps. Notez-en les détails. Idem pour les événements, les émotions.
Troisième étape : interroger
À ce stade, vous pouvez vous interroger pour de savoir pourquoi vous avez vécu cet événement avec des émotions désagréables. Une autre manière de poser la question serait : qu’est-ce que votre mental voulait vous dire sur cette expérience ? Quel signaux d’alerte a-t-il voulu allumer et pourquoi a-t-il tenu à les allumer ?
Illustration par exemple :
Pour vous aider un petit peu à aller dans le concret, je vous donnerai un exemple :
Ma mère m’a dit quelque chose et j’ai ressenti une pression dans mon ventre en plus d’une irritation quasiment instantanée.
- Pourquoi ai-je ressenti cette émotion ?
- Dans quels événements passés ai-je ressenti quelque chose de similaire qui explique la raison pour laquelle j’ai ce ressenti corporel aujourd’hui ?
En restant dans mon exemple, je peux m’interroger sur ce que j’ai voulu dire à ma mère que je n’ai pas dit à ce moment-là. D’ailleurs, je parle de ce que j’ai voulu dire à ma mère, mais il peut s’agir d’une chose que j’aurais voulu dire à quelqu’un d’autre qu’à la personne avec laquelle j’ai vécu cet événement qualifié de désagréable.
Je vous laisse prendre le temps d’écrire les réponses qui correspondent à votre propre expérience avec cet événement identifié.
Quatrième étape : lire autrement
Pour l’étape qui vient, je vous retrouve avec l’invitation à visualiser de nouveau la scène, celle que nous avons précisé à l’étape numéro deux, et d’identifier des éléments que vous n’aviez pas perçus. Comme quand vous regardez un film ou que vous lisez un livre, en le re-visionnant ou en le relisant, vous prenez conscience de n’avoir pas vu ou perçu certains détails que vous percevez lors de la relecture ou du re-visionnage. Du coup, par cette re-visualisation, vous pourrez relire des choses dans lesquelles vous pourrez vous dire : « ah, j’ai appris telle es elle choses que je n’avais pas observées de ma première expérience. J’ai appris des choses sur moi, sur une autre personne. J’ai également appris une manière différente de voir les choses ».
L’objet n’est pas de changer d’avis sur le caractère désagréable de l’événement évoqué tout à l’heure. Cela reste un ressenti désagréable, on est d’accord. Toutefois, il peut être tout à fait désagréable sans aucune correction et s’avérer être une opportunité pour apprendre des choses que vous ignoriez sur vous, sur une personne ou sur une manière de voir les choses.
Prenez encore quelques instants pour faire ses exercices avant de poursuivre votre lecture de ce rendez-vous.
Partage d’expérience
Depuis le début de ce rendez-vous, nous avons mis l’accent sur le fait que le bonheur était de notre responsabilité. Le bonheur est d’une disposition mentale nous conduisant à porter un regard sur une situation, sur une chose, sur une absence de choses comme sur une action.
Quelques jours avant mon retour de vacances, au mois d’août, il y a eu des pluies importantes à Marseille. De l’eau à pénétré chez moi, entraînant une inondation du hall d’entrée et du bureau.
Une de mes voisines, amie qui avait soupçonné la situation, s’est déplacée pour me confirmer par photo que le piano, la guitare, l’ampli de la guitare et d’autres choses posées au sol avait été touchées par les eaux. Loin de Marseille, j’ai eu les boules de réaliser ce qui s’était produit chez moi. Une de mes pensées a été « mince ! Encore ». Il est vrai que ce n’était pas la première fois.
J’ai rapidement pris les devants en demandant à mon luthier de me faire rédiger une attestation de valeur des instruments. J’ai commencé à rassembler les factures pour la compagnie d’assurance. Puis, quelques heures plus tard, un couple d’amis m’a envoyé un message qui disait « nous avons appris que tu as été inondé. Est-ce que tu veux qu’on vienne t’aider lors de ton retour de vacances, dimanche ? ». Je me suis empressé de répondre « j’apprécierais vraiment sachant que je me sens touché par votre proposition ». Après cela, il me confirmait sa volonté de présence en ajoutant « on amènera de quoi manger. Comme ça, vous n’aurez pas à préparer le déjeuner ».
Des hauts parmi des bas
Vous voyez que dans une situation qui peut être source de ressentis désagréables (en tout cas, dans mon cas, parce que ça peut être différent pour quelqu’un d’autre. Je rappelle juste que les émotions sont irrationnelles par essence).
Dans cette situation, j’ai pu expérimenter la beauté de la générosité humaine. Ma voisine est venue mettre les instruments en sécurité après les avoir essuyés et vérifié qu’ils étaient ou non touchés par l’eau avant même mon retour.
Notre couple d’amis est venu pour nous aider à déplacer tout le mobilier du bureau, à lessiver chaque plainte, les pieds du bureau et des fauteuils. Il m’a aidé à passer le Karcher dans le jardin, à balayer tous ce qui devait l’être, en passant par les terrasses, le portail, etc.
Nourrir son bonheur
J’ai pu nourrir mon bonheur grâce à cet événement, ou plutôt, j’ai utilisé un événement pour me nourrir (j’ai fait exprès de le formuler premièrement sous l’angle qui vous viendrez naturellement à l’esprit. Souvenons-nous que se nourrir du bonheur est un choix). J’ai fait ce choix pour, indépendamment de cette inondation, me nourrir de bonheur. J’ai vécu de bons moments à nettoyer le bureau, à manger le repas qui avait été préparé comme à me réjouir de ne pas avoir eu à préparer le déjeuner me permettant de me concentrer sur ce qui me paraissait prioritaire.
Le bonheur est présent dans les hauts et les bas, dans les mêmes événements qui sont caractérisés par des hauts et des bas. En effet, le bonheur est à portée de main dans beaucoup plus de situations que nous ne pouvions l’imaginer dans notre ancienne man ère de lire la vie. Du coup, notre regard pour une lecture ou une capacité à accueillir les événements même quand ils sont difficiles peut générer des lueurs de bonheur, des instants de bonheur. Une manière de cueillir des instants heureux.
Je termine c’est Évènements Interblogueurs avec Remy qui a intitulé son article « C’est quoi le bonheur finalement ? ». Dans ce dernier, il résonne avec une logique dans laquelle il dit « si vous n’acceptez pas votre propre compagnie, comment voulez vous être heureux ? En fait, votre bonheur dépend d’une autre personne. Franchement, est-ce que vous pensez que c’est logique ? ». Il poursuit en disant « bien sûr que non. Lorsque votre bien-être dépend des autres, votre vie tourne autour des autres ». Bien entendu, son article se continue avec des exemples que je vous laisse lire sur son blog L’action suit tes pensées.
Remerciements
Avant de vous laisser, je voudrais, une dernière fois, remercier Remy, Bénédicte, Eric, Genka et Alice pour leur participation. Je suis ravi d’avoir pu collaborer avec chacun d’entre vous. Merci pour votre confiance et votre enrichissement.
J’apprécie votre implication pour le bonheur des autres et je suis ravi pour votre communauté qui pourra compter sur vous grâce à votre regard luisant. Un regard qui s’inscrit dans une diversité puisque nous avons tous plus ou moins la volonté de participer au bonheur des autres en donnant des expériences et du contenu favorisant l’épanouissement personnel.
Que chacun puisse trouver le chemin et que, sur quelle que voie où il se trouve, grâce à vous entre autres, ils vivent et expérimente le bonheur.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye-bye
MERCI Pascal 🙂 !
C’est un excellent article que j’ai pris plaisir à lire.
L’enrichissement de nos divers horizons se prête à merveille!
MERCI
Merci Alice pour ton retour. Je trouve en effet que notre enrichissement convergent complètement et donne plus de profondeur à cet article.
Belle journée
Merci pour cet artcile! Ces différents points de vue nous permettent de voir que le bonheur n’a pas qu’une unique définition et qu’il dépend en grande partie de nous et de notre volonté à voir le positif dans chaques instants
Bonjour,
Je souhaite vivement que tu profites de cette enrichissement et que tu le partages autour de toi, avec des ondes positives 🙂
Bravo pour ce merveilleux article et pour vos collaborations qui ont produit un beau moment de bonheur et de lecture !
Merci beaucoup pour ton retour. Je suis ravi que tu ai trouvé de quoi t’enrichir sur le bonheur à travers notre collaboration
Je te remercie pour ton commentaire et te souhaite une très belle route sur les chemins du bonheur
Wahou ! Merci pour cet article !
Je suis tout à fait d’accord que nous sommes responsable de notre bonheur (et de notre « malheur »…). Facile à dire, pas toujours simple à faire, mais tout à fait possible!
Merci pour ces conseils pratiques et ce regard enrichissant 🙂
Caroline, je te remercie pour ta satisfaction à la lecture de cet article qui se manifeste par ton commentaire.
En effet, c’est facile à dire et pas toujours simple mais, comme tu le soulignes heureusement, c’est possible. C’est tout le sens de l’accompagnement heureux au présent : permettre de comprendre à quel point c’est possible et accessible
Article riche et plein de lumière ! J’adore la citation de Bénédicte LEGOUT : « L’homme vraiment heureux est celui qui peut apprécier le paysage alors qu’il s’est trompé de chemin », c’est notamment comme ça que je conçois le bonheur 🙂 Et puis je suis 200% d’accord pour dire que le bonheur se niche dans la gratitude ! Merci à tous 🙂
Merci Béatrice pour ton retour. Je suis ravi que cette article était une source d’enrichissement.
Il conviendrait tout à fait que je te souhaite beaucoup de moments de gratitude 😉
Waou. Pascal, ton article, c’est que du bonheur ! Merci
Je l’ai lu d’une traite mais promis je ferai les exercices plus tard.
Magali, je te remercie pour ton retour. Je compte aussi sur toi pour faire les exercices.
Je te souhaite une belle journée