135# Dire ce que vous pensez

Dire ce que vous pensez

Une rencontrer nécessaire avec soi-même

Vous pouvez avoir peur de dire ce que vous pensez à cause d’une tendance à vous juger en quasi permanence. C’est comme s’il y avait un petit juge dans votre tête équipé d’un petit marteau et qui vous disait « tais-toi, n’en parle pas, c’est nul ce que tu veux dire ! » Et à chaque fois, on se tape sur les doigts en se disant « non, je ne le dis pas, je ne le dis pas… » Et on s’installe dans une retenue de dire. 

La tendance au jugement sévère

Parfois, installé dans cette retenue de dire, on sent que ça bout, au fond de soi. On entend plein de choses, on pense bien des choses, mais on n’ose pas les dire parce qu’on se juge en permanence. Si vous entendez ce genre de retenue, c’est que vous vous jugez beaucoup trop. 

Qu’est-ce que l’inverse de se juger ? C’est être bienveillant envers soi-même. Une manière de se regarder avec un regard positif, sans avoir envie de froncer les sourcils quand on pense à soi. Avec la bienveillance, vous vous regardez avec le sourire, comme une forme d’encouragement envers vous-même.

La comparaison

Il y a une autre tendance qui peut conduire à la difficulté de dire ce que l’on pense. C’est le cas quand on s’installe dans la comparaison. On se trouve moins intelligent que les autres, on se trouve plus con. On n’en connaît moins, on a moins de culture… Ça aussi, ça se soigne !  

L’impression de ne pas penser 

D’autres disent ne pas dire ce qu’ils pensent parce qu’en réalité, ils disent « Je ne pense rien ! » Mon œil, vous dites ça, mais je ne vous crois pas. 

En fait, dans vos tripes, il y a quelque chose qui se passe, forcément. À moins que vous soyez atteint d’un trouble Neuro dégénératif sévère (et encore), vous pensez. Vous ne pouvez pas vous faire croire que vous ne pensez rien.

Je vous ai déjà dit que si vous voulez mentir à quelqu’un, vous pouvez le faire. Vous êtes libre, c’est votre responsabilité. Par contre, vous mentir à vous-mêmes, c’est non ! Ne vous mentez pas. Je vous demande, dans ces 30 jours pour vivre heureux, de ne plus/pas vous mentir. Il y a un rendez-vous qui s’intitule « soyez vous-même » dans lequel je vous ai invité à travailler sur les cercles relationnels. Dans le cercle «A» qui symbolisait votre personne, nous avons bien été au clair sur le fait qu’il n’y avait aucun rideau installé entre vous et vous-même. 

Avec vous, vous ne mentez pas. Soyez vraiment vous. Face à vous, vous êtes vous.

Dans le cas de ce qu’on est en train d’évoquer aujourd’hui, pour dire ce que vous pensez, dites-le parce que vous savez que vous pensez quelque chose. Ne vous faites pas croire que vous ne pensez rien, d’accord ?

Est-ce que vous pensez ?

Pour dire ce que vous pensez, il faut d’abord que vous pensiez. Parce que quand je vous dis de dire ce que vous pensez, je ne vous demande pas de dire ce que vous pensez que les gens souhaitent entendre. Il n’est pas non plus question de dire ce que vous avez entendu qu’il est bon de penser. 

Il est vraiment question de dire ce que VOUS pensez. Ça veut dire que vous prenez du temps pour penser. Et d’ailleurs, prenez-vous du temps pour penser ? Si ce n’est pas le cas, il est temps d’y penser 🙂

Pensez à prendre (créer) du temps pour penser 

Prenez le temps de réfléchir. 

Pour vous y amuser, vous pouvez prendre un chronomètre et le régler sur trois minutes. Ensuite, choisissez un sujet, quel qu’il soit. Et prenez conscience de ce que vous avez pensé jusqu’à maintenant sur ce sujet. Et en lançant le chronomètre, mettez-vous à penser. 

Vous pouvez aussi vous observer en train de penser. Il est vrai que là, on est en train de commencer à rentrer dans la méditation, chose à laquelle certains d’entre vous ne sont pas accoutumés. 

Pour faciliter l’accès à la gestion des pensées, je le recommande l’écrit pour les personnes qui ne sont pas habituées à la méditation. Je vous renvoie donc vers votre cahier de vie avec le réel avantage du ralentissement de la pensée. Du coup, en écrivant, vous pouvez réellement vous observer penser. Du coup, quand vous relirez ce que vous avez pensé, vous prendrez connaissance de votre aptitude à penser.

À l’écrit, mettez-vous à réfléchir en vous demandant : qu’est-ce que je pense de ça ? Comment je vois les choses dans tel domaine ? Et prenez quelques minutes pour le faire.

dire ce que je pense est vital

Pensée ne signifie pas être un répétiteur des pensées des autres 

Je rappelle que l’intention n’est pas de répéter ce que pensent les autres, mais véritablement de coucher ce que vous pensez vous

Si quand vous ouvrez la bouche vous me dites ce que pense Einstein, évidemment ce sera intéressant. Et peut-être que vous pouvez sentir une gêne en vous disant que « comme vous direz moins bien qu’Einstein ce qu’il a dit lui-même, il est inutile de le dire». On se moque de ce qu’à dit Einstein, en fait. Ce qui compte c’est ce que vous pensez vous et, peut-être même, ce que vous pensez de ce qu’à dit Einstein. 

D’ailleurs, ceux qui ont suivi des cours de philo ont bien compris comment ça fonctionne. Si vous vous contentez de tartiner les différentes pensées des philosophes, vous aurez une piètre note. Ce que l’on attend de vous c’est de connaître la pensée des philosophes et de voir voir penser à partir de leurs pensées. 

Par conséquent vous pouvez ne pas partager la pensée que vous maîtrisez. Vous pouvez la critiquer, l’analyser, la disséquer et faire émerger les difficultés présentes dans une pensée. On n’est pas en philosophie, ici, mais on est dans une démarche qui y fait justement penser.

Le fond de la question est de savoir ce que vous pensez vous, d’abord. 

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Évidemment, si vous avez l’impression de ne faire que répéter ce que les autres pensent, vous aurez encore moins envie de dire ce que vous pensez puisque vous êtes conscient de ne pas penser. Vous n’êtes qu’un redistributeur de ce que les autres pensaient. Mieux vaut aller à la source que de vous entendre ! 

Ce que vous pensez être unique 

Par contre, si vous prenez le temps de penser, vous aurez forcément quelque chose d’intéressant à dire. Je vous entends me dire « oui, mais Pascal, tu dis ça mais quand même… » Oui, oui ! Je sais très bien ce que j’ai dit. Vous aurez quelque chose d’intéressant à dire puisque, à partir du moment où c’est singulier, parce que c’est vous qui le pensez, c’est intéressant.

Vous êtes une personne intéressante parce que vous êtes singulière. Il n’existe personne d’autre qui soit comme vous. Personne d’autre n’est vous. Personne d’autre ne voit les choses comme elles se passent dans votre vie. Il n’est personne qui ressente ce que vous ressentez et qui soit capable de voir le monde sous le même angle que le vôtre.

Même si la personne regarde les choses au même endroit que vous, même à 2 cm de vous, elle est à 2 cm d’écart. Elle n’est pas exactement là où se trouvent vos yeux. Par conséquent, si cette personne pense penser la même chose que vous elle se trompe. Elle ne pense pas la même chose que vous parce que vous êtes vous, unique et que vous seul pensez comme vous le faites. Réalisez à quel point ce que vous tenez de lire est irréfutable.

Vous écrivez (votre) l’histoire 

Vous êtes unique. Vous êtes donc la seule personne à penser ce que vous pensez comme vous le pensez. Par conséquent, quand vous ouvrez la bouche pour dire ce que vous pensez, c’est vous qui pensez. C’est donc unique. 

Quelque part, dirai-je, quand vous dites ce que vous pensez, un événement se déroule à partir du moment où vous commencez à dire « eh bien, moi je pense que… » Vous écrivez une nouvelle ligne de l’histoire. Vous pouvez avoir l’impression de vivre une répétition ou une redite. C’est peut-être le cas si vous êtes en train de répéter ce que vous avez récupéré ailleurs. Si ce que vous dites correspond vraiment à vos pensées réfléchies, même s’il y a forcément une confusion, une fusion, un mélange ou des racines en provenance d’autres pensées (chose inévitable), c’est vous qui pensez. 

  • Que pensez-vous de l’écologie aujourd’hui ?
  • Que pensez-vous du rôle de la femme et de sa place dans la société ?
  • Que pensez-vous de votre salaire ? Pensez-vous qu’il est à la hauteur de ce que vous vouliez ? Sur quelle base ?
  • Que pensez-vous du système éducatif français ?
  • Que pensez-vous de la vaccination Covid et du pain sanitaire ? 
  • Que pensez-vous de coucher le premier soir ?
  • Etc.

Vous pouvez ainsi continuer à réfléchir à de nombreux sujets tout seul dans votre coin sans attendre qu’on vous pose des questions. Pensez, construisez-vous, finalement, et faites-le quel que soit l’âge que vous avez. 

Je connais des personnes qui, à l’âge de 60 ans, sont des répétiteurs de ce que pensent les autres. L’avantage qu’ont ces personnes-là est qu’elles ont beaucoup lu. Elles peuvent répéter beaucoup plus de choses que celles qui ont moins lu. Mais ça n’en fait pas des pensées plus importantes et riches. Ce n’est pas forcément non plus intéressant. Il y a juste plus de matière répétée. 

C’est plus intéressant quand la personne, qu’elle ait beaucoup lu ou pas, soit en mesure de penser et de dire vraiment ce qu’elle pense. « Là, ce que je pense, et les raisons pour lesquelles je le pense… »

la gêne de dire ce que vous pensez s’estompe 

En entrant dans cette démarche-là, vous comprenez que la gêne s’estompe. Puisque c’est vous-même qui avez pris le temps de réfléchir et de penser, vous savez que derrière vos propres pensées se trouve une fragilité, des lacunes. Ce n’est pas parce que vous avez pensé que vous avez la vérité. On est donc bien à l’aise avec soi-même en toute conscience. 

On sort donc de l’idée de comparaison « tu devrais quand même penser mieux que les autres. Dire quelque chose de plus intelligent » ce qui ne veut rien dire. On sort de l’idée également « je devrais penser plus juste… ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Comment quantifier la connaissance de quelqu’un ? Comment savoir que mon voisin de gauche, à ma table lors du dîner, à une connaissance ou une plus grande culture que la mienne ?

On a parlé de cuisine pendant le dîner et je l’ai vu très loquace. Ah ! Il a une très grande connaissance culinaire, mais cela ne dit pas qu’il a une plus grande culture que la mienne ! Parce que moi qui suis un fan de permaculture et de  phyto-embryothérapie, je peux aussi «l’étaler»  en deux coups de cuillère à pot en abordant les sujets que je maîtrise. 

On n’est pas là pour vivre des duels ou faire des concours de connaissances. Il n’est pas question de montrer celui qui a le plus de culture.

Lui a un domaine de prédilection et de passion dans lequel il est hyper à l’aise. Pendant cette soirée-là, nous avons parlé de cuisine. Par conséquent, je me suis centré sur lui, sur ses centres d’intérêt puisque j’ai trouvé intéressant de le faire. Et, le jour où l’on tournera la focale vers la  phyto-embryothérapie, je pourrai davantage dire ce que je pense, car j’y suis plus à l’aise.

Cela dit, même dans un domaine que je ne connais pas, je peux avoir des points de vue et des pensées sur le sujet. Cela n’a rien à voir avec de la connaissance ou la maîtrise de la matière. 

Chacun pense et ce qui est important est que vous soyez en mesure de vous faire suffisamment confiance, de manière équilibrée, pour penser parce que vous êtes capable de le faire. Ainsi, vous serez capable de partager ce que vous pensez (pas nécessairement votre connaissance d’un sujet).

Dire ce que l’on pense favorise la croissance 

Dire ce que vous pensez est une occasion d’apprendre de vous-même. Dire ce que vous pensez est aussi l’occasion d’apprendre de l’autre, de la personne qui entendra ce que vous pensez. Par conséquent, ce sera l’occasion d’apprendre des autres, et de toute personne qui vous entendra dire ce que vous pensez. 

Une fois que vous aurez terminé de formuler votre pensée, vous ne mettrez pas un point final en disant « ça y est, j’ai fini. Le moment est venu de dire Amen ! » en espérant que tout le monde adhèrera à ce que vous avez dit. Même vous savez que ça ne fonctionne pas comme ça pourtant, il arrive que certains l’espèrent.

Je sais que, quand on n’est pas à l’aise pour dire ce que l’on pense, c’est parce que l’on a tendance à penser que ce que l’on pense est fragile, que nos réflexions ont leurs limites et leurs failles. Et c’est juste ! C’est tout à fait normal parce qu’on est là pour s’enrichir les uns les autres.

Les réels avantages à dire ce que vous pensez

1. Apprendre à se connaître soi-même

Ce qui est riche, c’est que vous pensiez et disiez ce que vous avez pensé en entendant de ce que pensent les autres du sujet posé sur la table. Donc, partager et dire ce que vous pensez est bien une opportunité pour apprendre à se connaître soi-même.

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2. Devenir perméable 

Deuxièmement, c’est une super opportunité pour devenir perméable. On appelle cela en thérapie Cognitive et Comportementales (TCC), la vulnérabilité. Ça veut dire que l’on dit ce qu’on pense en laissant des trous parce qu’on est conscient qu’il y a des lacunes dans ce que l’on pense. 

De manière évidente, on laissera de la place à ce que pensent les autres. Ils viendront signaler les éventuels trous qu’ils perçoivent, et ce faisant, les colmater avec ce qui leur paraissait lacunaire, incomplet et, en même temps, valider ce qui leur paraissait solide. 

On est donc dans une vulnérabilité dans laquelle il est important d’être conscient en se disant « oui, c’est normal que je sois vulnérable. C’est bénéfique d’être vulnérable et tout le monde l’est, même ceux qui jouent à ne pas l’être. Personne n’a la pensée juste, la vraie, la vérité, celle après laquelle on dit : amen » espérant que personne ne veuille rajouter une parole à ce qui a été dit.

Avec cette perméabilité, on s’ouvrira à s’entendre soi. On est dans l’écoute de soi. D’ailleurs, des études montrent que, suite à un débat ou un échange, on en repart avec une meilleure mémoire de ce qu’on a dit soi-même que de ce que les autres ont dit. C’est ce qui encourage à inciter les gens à prendre la parole. 

Quand on a dit ce que l’on pense et que l’on entend les autres réagir en disant ce qu’ils pensent de ce que l’on pense, on en sort grandi.

3. Accepter de déplaire

Le troisième avantage est d’accepter qu’on ne vous aimera pas plus ni moins après avoir dit ce que vous pensez. Je me permets d’insister sur le deuxième volet : on ne vous aimera pas moins. 

C’est celui qui produit les pensées du type « si je dis ce que je pense et que l’on pense que ce que je pense est minable, on m’aimera moins ». Cessez de croire à ce mensonge. 

Vous n’avez pas le pouvoir de faire que les gens vous aiment ou pas. Ils le choisissent librement sans que vous ayez à solliciter en eux un amour ou un désamour. Alors, enrichissez-vous de la vie des autres après que vous ayez dit ce que vous pensiez et dites ce que vous pensez sur ce que les autres ont pensé en toute liberté.

Le fait de partager ce que l’on pense ouvre à trois réalités :

  • À soi : il s’agit de ma réalité présente. «Je suis moi ici et maintenant.» 
  • À l’autre soi : il s’agit là de ma réalité à venir qui dépasse le présent. « À partir du moment où j’ai dit ce que je pense, j’ai commencé à m’engager dans un futur proche dans lequel je serai différent de celui qui précédait le partage de ma propre pensée
  • À l’autre que ce soit : le fait d’avoir partagé ce que je pensais m’ouvre à l’autre dans ce qu’il pense que ce soit convergent ou divergent avec ma pensée partagée. 

L’inconvénient de ne pas dire ce que l’on pense

Ne pas dire ce que l’on pense impacte négativement l’estime de soi. On a tendance à penser que l’on se protège en ne disant pas ce que l’on pense parce que l’on n’a pas une très bonne estime de soi et que l’on a peur de se faire malmener. 

Seulement, on participe à aggraver la situation. En réalité, comme on sait, au fond de soi, que l’on se sent penser ou bouillir et que l’on est dans la retenue, dans la fuite et la lâcheté, on entame sérieusement sa propre estime de soi. On est conscient d’avoir eu peur d’être jugé et condamné.

Après une soirée dans laquelle on n’a pas osé dire ce que l’on pensait, on n’en sort pas en se disant avec fierté « j’ai vécu un moment super enrichissant ». On a plutôt tendance à être conscient on se disant « j’ai été lâche et fuyant. Je vaux moins que l’autre qui…  ». 

Le gros avantage de dire ce que l’on pense

Dire ce que l’on pense, par contre, va dans l’autre sens. Ça participe à l’estime de soi parce que l’on tisse du lien avec soi-même, parce qu’on est d’abord dans s’entendre soi. On crée également du lien avec les autres et, forcément, ça participe à l’estime de soi. Notamment, on grandit sur l’autre soi, le soi qui adviendra après la délivrance de sa propre pensée.  Je prends donc le temps de semer le moi de demain, le moi qui surgira dans quelques jours, dans quelques semaines, dans quelques mois et dans quelques années. 

Grâce au fait que j’ai dit ce que je pensais, j’ai avancé et grandi moi-même.

Il n’est pas forcé d’être face à quelqu’un pour grandir. Quand j’écris sur mon cahier de vie en couchant ce que je pense, je suis déjà dans s‘entendre soi et dans l’autre soi. J’entends ce que je suis en train de penser à l’instant T et comme je suis en train de l’écrire, je prends conscience que je j’avance en moi-même.

Je travaille de fait mon estime de moi. Je prends conscience d’être un être pensant, capable de partager et de coucher ses pensées. Je réalise que je peux partager mes pensées en restant perméable pour entendre la différence enrichissante des points de vue de ceux qui sont autour de moi et qui, pensent forcément différemment de moi.

C’est là que c’est enrichissant. Parce que même si je pense que nous pensons la même chose, ce n’est pas vrai, comme nous l’avons vu tout à l’heure. Nous pensons tous différemment. Et, même si cette pensée n’est différente que de quelques nuances légères, elle reste foncièrement singulière.

Chercher la pensée différente

Méfiez-vous de ceux qui pensent penser comme vous, qui font partie du même club que vous dans lequel tout le monde pense pareil et dans lequel on est tous d’accord. On s’aime parce que tout le monde pense pareil. Vous frôlez ce danger, que vous fréquentiez une association qui fonctionne comme ça, une église, une religion ou autre. Ça sent l’appauvrissement.

Entourez-vous de gens qui ne pensent pas comme vous. Espérez croiser des gens qui ne voient pas les choses comme vous. Pas uniquement de ces personnes-là, mais veillez à en avoir autour de vous. Vous savez que ça vous aide à penser et vous sollicite pour exprimer ce que vous pensez.

Le bénéfice du raisonnement

Il y a deux verbes que j’aime utiliser quand il est question de penser. Ce sont les verbes raisonner et résonner. Selon que l’on choisit l’un ou l’autre, le sens diffère mais en les entendant, sans tenir compte de leur orthographe, mais de leur homonymie phonétique, il peut être question de raisonner, dans sa tête ou de résonner dans un espace dans lequel on entend un écho, un effet extérieur. Finalement, quand je verbalise ce que je pense, je m’entends dire ce que je pense, une véritable une occasion d’avancer.

Du coup, on s’enrichit des autres, on accepte de se tromper, on accepte de déplaire, on accepte de souffrir grâce à cette perméabilité. Vous voyez qu’on accepte beaucoup de choses ! On est vraiment dans l’acceptation. On est réellement dans une augmentation de l’estime de soi puisque l’on s’installe dans l’acceptation. En fin de compte, on grandit et on participe à inviter les autres à s’ouvrir à une occasion de : accepter de se tromper, de déplaire, de s’ouvrir et de s’accepter eux aussi.

La collaboration toppissime

En disant ce que l’on pense, on participe, on collaboration (étymologie : travailler avec).

Prenez le temps de penser. Faites-le sur votre cahier de vie et retrouvez-vous dans des groupes dans lesquels vous penserez et, je l’espère, pas la même chose. C’est justement là que l’enrichissement commencera.

« Toi tu vois ça comme ça ? Mais, qu’est-ce qui t’amène à penser comme ça ? Et si on prend ce que tu penses et qu’on n’y ajoute tel paramètre, comment vois-tu les choses à présent ? As-tu l’impression que ce que tu avances tient quand même la route ?…» 

Pensez et dites ce que vous pensez.


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