117# N’abandonnez jamais

N'abandonnez jamais

Un épisode d’honnêteté vis-à-vis de soi-même 

Hier, nous nous sommes retrouvés pour avancer sur la proaction. À partir de ce que nous avons vu, vous avez mis en place des éléments dans votre journée pour devenir proactif. Vous avez donc choisi de mettre en place des plans d’action en amont de certains évènements. Par conséquent, sur votre cahier de vie, vous avez choisi de vous inscrire dans une manière de voir les choses afin de préparer votre vie. Ainsi, vous êtes devenu plus responsable de votre vie en optant pour choisir plutôt que subir. Aujourd’hui, allons plus loin avec cette demande que je vous formule qui est : n’abandonnez jamais. 

Pourquoi demander de ne jamais abandonner ?

Certains pourraient me dire « oui, mais pourquoi dire ça Pascal ? ». D’abord, j’ai une pensée toute particulière pour les personnes qui se sentent cabossées par la vie. Si vous vous reconnaissez, vous réalisez avoir conscience que votre regard sur vous-même s’est abîmé quand vous avez réalisé avoir abandonné certaines choses qu’il ait s’agit de certains choix, certaines décisions, certaines valeurs. Vous avez commencé par vous dire que vous avez abandonné parce que vous n’y arriviez pas. Du coup, vous avez tourné la page et, après coup, vous avez récolté une mésestime. L’impression d’être lâche, d’être un incapable, de ne pas y arriver, d’être inférieur aux autres. Je vous demande donc : n’abandonnez jamais. À partir d’aujourd’hui, n’abandonnez plus.

Est-ce que, ne jamais abandonner signifie que l’on maintient une direction coûte que coûte ? 

Pas forcément. Mais ne jamais abandonner ressemblera d’abord à une capacité qui se trouve être à la portée de tout le monde. Il s’agit de prendre de la hauteur pour considérer les choix qui ont été faits. Puisque ces choix ont été faits dans le passé, ils ont des conséquences sur le présent. Il peut s’agir de choix qui sont en cours de maturation ou d’éclosion.

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Prenons l’exemple de quelqu’un qui a choisi de se former vers un nouveau métier (J’ai une petite pensée pour Odile Soulas, la dernière personne que j’ai rencontrée et qui a choisi de plaquer sa carrière pour prendre une direction complètement nouvelle. J’en profite pour la saluer à travers cet article). Afin de poursuivre notre exemple, imaginez que vous rendiez compte, pendant votre formation, que les choses ne sont pas aussi faciles que vous vous y attendiez. Vous réalisez que cette formation fait appel à des ressources que vous n’aviez pas. Certains potentiels exigent beaucoup de vous et, a priori, vous les avez sous-estimés. Et en plus, vous échouez à certains examens ou certaines mises en situation. Vous vous rendez donc compte que vous voulez abandonner.

Pourquoi voulez-vous abandonner ?

Ma question du « pourquoi » touche à la raison tout en visant également l’objectif avec un « pour quoi » en deux mots. Dans quel but voulez-vous abandonner ?

La plupart du temps quand on se pose la question de la raison pour laquelle on a voulu abandonner (qu’on ose se la poser) on est face a deux tendances. La première est de se dire que l’on a abandonné parce que c’était trop dur ou que ce n’était pas fait pour nous

On peut ajouter à cette tendance le fait de ne pas y trouver du plaisir. On dresse, en quelque sorte, une liste d’excuses. C’est une manière de se dire que ce n’est pas de notre faute si l’on a abandonné. Quelque part, c’est une manière de dire que « j’ai dû abandonner ». Le fait d’ajouter cette impression de devoir permet d’aggraver la situation parce que ce qui nous est tombé sur la tête était tellement lourd qu’il n’était impossible de le porter. 

Un exemple parlant

never give up

Cela me fait penser à cet homme que j’ai eu cette semaine en accompagnement. Il m’expliquait qu’il ne voulait pas passer le coup de fil qu’il était censé passer parce qu’il préférait s’écouler un peu de temps. Je lui demande alors « qu’est-ce qui changera si vous passez ce coup de fil dans deux jours ou dans une semaine ? J’entends bien que vous me demandez un délai d’une semaine donc, expliquez-moi ce qui aura changé d’ici une semaine». « Rien », me répondit-il. « Y a-t-il des compétences qui vous manquent pour appeler dès que nous aurons terminé cet entretien ? Vous manque-t-il certaines aptitudes ? Votre téléphone pose-t-il un problème technique ? Est-ce que la communication dans votre région serait complètement interrompue ? Qu’est-ce qu’il fait que vous ne pouvez pas appeler, là, dans deux ou trois minutes, dès que notre entretien sera terminé ? » 

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« C’est que je ne le sens pas » me répondit-il.  

Voilà pourquoi vous avez abandonné

Vous entendez que l’on se situe dans une approche de fuite ? On a peur. Peur de l’échec, de ce qui se passera (parce que l’on a l’impression de subir la situation, ce qui est complètement le contraire de la proaction). 

L’inconvénient attaché à cette approche est que je sais ne pas avoir obtenu ce que je voulais parce que je ne suis pas allé le chercher ! Je ne me suis pas donné les moyens de tenir mes objectifs par conséquent, je continue à me mésestimer moi-même et à penser « Finalement, je suis un pauvre type ». Bien entendu, on trouve face à la vraie vérité. Je me rends compte que si je ne vis pas ce que je voudrais vivre c’est parce que j’ai eu peur après-coup, alors je me suis autocensuré.  

Il s’agit-là de la première colonne du tableau dans laquelle vous écrirez les réponses aux raisons pour lesquelles vous avez abandonné.

S’il vous plaît, si vous avez abandonné en réalisant à quel point vous êtes concerné par cette colonne, prenez-en la mesure. 

Prenez votre cahier de vie ou une feuille de papier, si vous ne savez pas de quoi je vous parle. Notez les raisons pour lesquelles vous avez abandonné. Vous avez trouvé que c’est trop difficile, que ce n’était pas pour vous, que ça ne vous plaisait pas, que j’avais parlé… Vraiment, mettez ces raisons de côté et posez-vous sincèrement la question afin de comprendre pourquoi vous avez vraiment abandonné. 

Creusez vos raisons in/évoquées avec bienveillance et honnêteté

Notez chacune de vos réponses et à chaque fois que vous avez noté des raisons, essayez de creuser progressivement dans le but d’aller le plus loin possible. Ce que nous allons chercher, en creusant les raisons, c’est la véritable peur qui est enfouie tout au fond de nos raisons. Vous irez donc jusqu’à la racine de votre choix d’abandon. Essayez d’identifier si vous vous sentez coupables ou minables, cherchez à comprendre en quoi cela a touché à votre estime de vous-même. 

Comprenez-vous pourquoi je vous dis de ne jamais plus abandonner ? N’abandonnez jamais. 

Travaillez sur cet exercice de manière sérieuse.

Demain, nous nous arrêterons sur la deuxième raison pour laquelle vous pouvez avoir abandonné 

À demain.

Photo : pexels.com

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