190# Essayer son coach ou son thérapeute

Essayer son coach ou son thérapeute

L’entretien d’une femme métamorphosée

Essayer son coach ou son thérapeute est tout à fait normal. Alors, si vous n’êtes pas arrivé·e à trouver un coach ou un thérapeute à l’image de celui que vous vouliez, ne laissez pas le découragement poindre à l’horizon. 

Ecoutez ce podcast dans lequel j’aborde ce sujet par l’interview de Gaëlle. Je l’accompagne en coaching thérapie depuis plusieurs mois. Elle a vécu une évolution rapide dont elle témoigne ici. Mais, plus encore, elle explique pourquoi l’accompagnement téléphonique a été la formule gagnante

Le coaching téléphonique était fait pour vous

Pascal : Bonjour Gaëlle. Si j’ai choisi de vous proposer cet entretien aujourd’hui c’est parce que je pense que vous avez des choses à partager avec nous, même si vous n’en êtes peut-être pas convaincue. Avant tout, je voudrais vous inviter à vous présenter . 

Gaëlle : Que dire ? Il y a tellement de choses !

Pour me présenter, je choisirai de le faire à travers notre rencontre qui en est une sans en être une puisqu’on se parle essentiellement par téléphone. J’ai fait en me fondant sur des expériences antérieures avec d’autres thérapeutes. 

Antérieurement, je n’avais pas trouvé mon compte et je n’avais pas envie de dévoiler trop de ce que j’étais. Ça me paraissait plus simple de le faire par téléphone, même si j’étais dubitative. Mais, finalement, les choses font que ça se passe bien et très bien, même. J’ai pu constater que le fait de ne pas se voir (même si ça enlève certains sens, mais qui peuvent peut-être parfois amener à interprétation) enlevait un risque de brouillage.

Coaching au téléphone

Faisons connaissance

Pascal : Qui êtes-vous, Gaëlle ?

Sur ma présentation, en tant que personne, je suis une maman de deux enfants ado et pré-ado. Je suis une femme séparée qui a eu un parcours dans lequel j’ai fait pas mal de lectures et de formations. L’axe principal touchait au développement personnel. Ça m’a amené à différents essais de coachings et de thérapies pour en arriver à notre rencontre.

Pascal : Nous reviendrons sur vos essais tout à l’heure, mais je voudrais juste m’arrêter sur la forme. Vous faites partie des premières personnes que j’accompagne au téléphone au lieu de la Visio ou de la rencontre physique. Et je constate que cette approche a vraiment été adaptée à votre attente puisque vous avez pu cacher un peu de vous. Vous avez pu vous dévoiler à mesure…

Gaëlle : Oui, j’ai peut-être été aussi un peu plus à l’aise. J’ai pu ainsi gérer mon espèce de timidité dont on reparlera aussi sans doute puisqu’elle n’existe pas vraiment. Mais j’ai pu avancer avec la retenue qui me permettait d’être dans le contrôle de ce que j’avais à livrer. 

L’accompagnement téléphonique, une barrière au jugement

Pascal : Vous n’avez pas craint, sachant qu’il n’y avait pas la lecture des paralangages, que je passe à côté de certaines possibles interprétations ? En effet, l’absence de vis-à-vis a l’avantage de ne pas donner à lire sans avoir dit ce qu’on avait à dire. Toutefois, il y a l’inconvénient de ne pas donner à lire, ne pensez-vous pas ?

Gaëlle : J’allais dire que c’était un pari. C’est dans nos échanges, si j’ose dire, que j’ai pu évaluer la manière dont je commençais à évoluer. J’ai pu identifier ce qui me permettrait d’avancer et prendre conscience sans forcément avoir voulu juger. J’ai juste constaté que ça fonctionnait et que le fait de ne pas se voir n’empêchait pas d’aller plus avant et d’aller plus en profondeur.

Pascal : Sachez que je partage aussi cette préoccupation. Je n’ai pas proposé le service de téléphonie dès le début de mon accompagnement. Je l’ai choisi tardivement parce que je n’avais pas été formé pour accompagner quelqu’un uniquement avec la voix. J’avais donc quelques craintes de passer à côté de quelque chose. Vous n’étiez pas la première à profiter de ce service au téléphone et je suis ravi ça ait été tout à fait adapté à vos besoins.

J’attends que vous avez vécu des accompagnements antérieurs à celui pour lequel vous avez opté avec moi. J’ai bien entendu que vous avez formulé une insatisfaction dans vos expériences antérieures. En quoi ça n’était pas satisfaisant et quel type d’accompagnement avez-vous vécu ?

Une thérapie ou coaching décevant

Gaëlle  : J’ai vécu deux types d’accompagnement plutôt classiques. 

J’ai commencé avec des psychologues avant de consulter des coaches. J’ai été rapidement dérangée de trouver un côté, pas moralisateur, mais « regardez ce que vous avez… », tentant de souligner le côté positif de ce que j’avais. 

Dans certains éléments de développement personnel, on peut parfois trouver des tentatives de valoriser le positif, une forme de positivisme. Je la trouve souvent exagérée. «Il faut voir le positif», insiste-t-on. Ce n’est pas toujours possible à certains moments. 

Il faut être capable d’aider la personne en ayant une certaine lecture des événements avant de pouvoir lui dire « regardez le positif ». Si on vit une injustice ou une situation difficile c’est compliqué pour une personne d’entendre « oui, mais regardez, il y a du positif ! ». La réponse spontanée est « oui, peut-être, mais je ne le vois pas ! ». Ce petit côté donneur de leçons peut être un peu lourd.

Le coaching téléphonique peut apparaitre plus réelle qu’en vis à vis

Et puis j’ajoute, qu’en face-à-face, j’avais éprouvé des échanges qui n’étaient pas forcément «réels», aussi paradoxal que ça puisse paraître. J’ai été attirée vers une volonté de contrôle de moi et de l’image que je voulais donner.  Toute cette préoccupation disparait au téléphone. Je n’ai plus à contrôler mon image. Je suis qui je suis sans avoir à cacher mes mimiques. Et finalement, contre toute attente, j’ai trouvé ça beaucoup plus authentique que le face-à-face.

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Essayer son thérapeute au téléphone

Pascal : D’ailleurs, je peux témoigner que vous vous êtes livrée brute de décoffrage 🙂

Gaëlle  : Oui, je crois 🙂 

Pascal : Je dis ça sans aucune présomption de ma part. Comme je vous l’ai dit dès le départ, il est important que vous vous livriez telle que vous êtes. C’est primordial sans quoi je ne peux pas aider quelqu’un qui fait mine de… et qui n’est pas ce qu’il tente de montrer.

Que faire en cas de déception ?

Vous m’avez dit que vous avez eu deux consultations maximum avec les personnes que vous aviez choisies pour vous accompagner antérieurement. C’est la raison pour laquelle, dès le premier rendez-vous, je vous ai dit « si vous permettez, est-ce que je peux vous proposer un autre rendez-vous ? ». Ce à quoi vous avez répondu « oui ». 

Gaëlle : … et on n’en avait déjà un certain nombre.

Pascal : Qu’est-ce qui, selon vous, a été déterminant pour continuer avec moi au-delà du deuxième entretien (qui était votre record) ?  

Gaëlle  : Pour moi, il y a trois choses : (1)la forme, c’est-à-dire le téléphone, comme nous l’avons évoqué tout à l’heure. Il m’a permis d’être plus moi-même et donc d’aller plus avant. C’est la première chose. (2) La deuxième c’est le moment. Il est fort possible que tout ce que j’avais fait avant m’ai permis à un certain stade d’avoir les capacités d’aller plus loin. (3) Et enfin la troisième chose réside dans l’alchimie. Elle passe entre deux personnes pour lesquelles ni vous ni moi y sommes pour quelque chose. C’est comme ça ! Enfin, on n’y est bien sûr pour quelque chose, mais ce n’était pas calculé.

Trouver la personne qui vous correspond 

Pascal : J’entends bien que vous voulez dire que c’est une chose qu’on ne maîtrise pas. Je ne me suis pas adapté à vous comme vous ne vous êtes pas adaptée à moi. Je suis moi et vous êtes vous dans la congruence respective.

Gaëlle : En effet, vous avez adopté une posture thérapeutique. Et je crois qu’il est nécessaire, quand on veut être accompagnée, de trouver la personne qui correspond. Il faut avoir l’humilité, d’un côté comme de l’autre, de la part du thérapeute coach comme de celui qui est suivi, de dire «finalement, je suis désolé·e, vous n’êtes pas la bonne personne pour moi. Ça ne veut pas dire que c’est de votre faute, mais ça ne me convient pas ». C’est important aussi que le coach ou thérapeute soit en capacité de recevoir un tel discours.

Un thérapeute est comme une paire de chaussures

Pascal : Je profite de ce que vous venez de dire pour exprimer ce que j’ai dit à plusieurs personnes que j’accompagne. Un thérapeute, sans dévaloriser sa fonction, est comme une paire de chaussures, ça s’essaye ! C’est tout à fait naturel de se dire « j’en ai essayé un et ça n’a pas été. Je vais donc en essayer d’autres ». Et quand on en a essayé deux ou trois, il est possible qu’on se dise « les thérapeutes sont tous bons à jeter, je veux m’arrêter ». Mais ne faites surtout pas cette erreur ! Continuez à en essayer comme si vous aviez vraiment besoin de cette thérapie.

Essayer son coach ou son thérapeute est important

Si vous avez vraiment besoin d’une paire de chaussures, vous ne déciderez pas de marcher nu pied parce faute d’avoir trouvé des bottes pour l’hiver. Vous chercherez jusqu’à ce que vous ayez trouvé. Alors oui, continuez à chercher quelqu’un qui vous corresponde. C’est la raison pour laquelle, sur Heureux au Présent, en cliquant sur « Go, je passe à l’action » je vous offre une demi-heure. Cela  permet de m’essayer, entre guillemets, afin de savoir si je peux effectivement convenir.

Pendant l’accompagnement, j’ai noté que vous avez progressé à une vitesse étonnante. Je vous ai encore en thérapie alors je ne veux pas griller les étapes de l’accompagnement à venir. Seulement, comment expliquer vos progrès rapides ?

Comment expliquer un coaching aux progrès rapides ?

Gaëlle : Ma réponse va rejoindre les réponses précédentes. Je pense qu’il y a une question de timing comme nous l’avons évoqué tout à l’heure. Je l’appelle le Tetris personnel. À un moment donné, quand on lit certains livres, que l’on fait un travail sur soi et que l’on a des questionnements et des éléments de réponse, on peut percevoir que certaines questions demeurent. Ça ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas, mais qu’il y a encore des choses qui ne s’imbriquent pas. 

Et puis ce peut être un événement dans la vie ou un suivi particulier, comme c’est le cas actuellement, avec des lectures qui ont déjà été faites auparavant. Il me vient « Les quatre accords toltèques ». Je les avais déjà lus, mais en les relisant dans le cadre de l’accompagnement, je me suis rendu compte que je ne les avais pas intégrés de la même manière. Assez naturellement, j’ai vu des pièces s’imbriquer et se mettre en place pour créer une sorte de limpidité

Même quand des questionnements butent et bloquent, il y a le timing puis la personne qui accompagne qui entrent en compte. Et j’ajouterais que de mon côté, en tant qu’intéressée, accompagnée, le moment d’avoir mal était terminé. J’ai pris des décisions avec la volonté que les choses se mettent en place. Tout compte fait, c’est devenu plus important que la souffrance et ce qui était difficile à vivre. 

La conscience d’un pas a franchi

Pascal : En vous écoutant, j’entends que vous avez dépassé quelque chose, une chose sur laquelle vous butiez antérieurement…

Gaëlle : Tout à fait et c’est le cas sur différents éléments. Et puis, de nouveaux nœuds  se recréent. Ce qui est super, c’est qu’avant, je le vivais sur un fond de victimisation, avec un regard négatif de couleur crise. Aujourd’hui, tout ça est beaucoup plus coloré, beaucoup plus ensoleillé. Et finalement, quand les problématiques arrivent, ils sont éclairés par ce travail d’une nouvelle lecture

témoigner d'un coaching au téléphone

Et même si, bien sûr, il y aura des pièces à ajouter dans le fameux Tetris, et ce, jusqu’à la fin de ma vie, puisque l’on avance en permanence, je sais que rien ne sera réglé à 100 %. C’est ce qui fait que la vie est «magique». L’accompagnement m’a permis d’adopter une autre lecture sur la victimisation et le côté négatif de la vie. Finalement, la nouvelle lecture est venue gommer l’ancienne. Je me suis rendu compte que la manière dont on voit les difficultés que l’on rencontre et la manière dont on les traite peut apporter le bonheur et changer la manière de voir la vie.

La découverte d’aptitudes à faire face autrement

Pascal : Justement, vous dites que des difficultés ou des nœuds se recréent. Il me paraît très plus rationnel, puisque nous n’avons pas les moyens de savoir s’il y a recréation, de visualiser que certains dénouements permettent d’en voir d’autres. Peut-être étaient-ils déjà là, seulement il n’était pas possible de les percevoir ou de les appréhender parce qu’une forêt de nœuds leur faisait obstacle. 

Ces nœuds  étant noués, on découvre les capacités de faire face aux nouveaux-nœuds  (nouveau-nés) qui se présentent. A cela s’ajoute la découverte d’une capacité à y faire face. On réalise que l’on est souvent capable de les défaire soi-même. Plus encore, de pouvoir y faire face sans plus être accompagné·e pour cela étant donné que l’on a acquis certains mécanismes.

Pascal : J’ajoute que même si certaines choses prennent plus de temps qu’espéré, on pourrait dire que ça permet d’apprendre davantage, de s’exercer davantage. J’entends que si l’on est dans une réelle souffrance on puisse avoir besoin d’augmenter la fréquence pour chercher à aller plus vite.

C’est aussi la raison pour laquelle j’accompagne certaines personnes à raison de plusieurs rendez-vous par semaine. Ça permet de dénouer une situation de crise. Dans votre cas, la souffrance étant derrière, vous êtes entrée dans un cheminement d’apprentissage dans lequel il n’y a pas le feu !

Gaëlle : ça m’a en tout cas apporté la certitude que tout ira bien. Quoiqu’il arrive.

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Pascal : À présent, vous savez faire face. Vous avez des outils pour le faire.

Essayer son coach ou son thérapeute, c'est permis

Tous les problèmes n’ont pas de solution

Gaëlle  : Exactement et, il y a toujours une solution à un problème.

Pascal : Savez-vous que ce n’est pas toujours le cas ?

Gaëlle  : En effet, mais il y a des chemins, des manières d’avancer. Effectivement le mot « solution » n’est pas forcément adapté. Il n’empêche qu’il est possible de voir certaines choses d’une autre manière et de cesser de les projeter telles qu’elles n’arrivent pas ;-). Ça peut laisser le porte ouverte sur des choses encore meilleures ou, au moins, différentes.

En fait, j’ai appris ces derniers temps à sortir du rôle de victime en me disant « OK, c’est différent de ce que tu avais imaginé. Et pour autant, parce que c’est différent, est-ce que c’est moins bien ?». 

Pascal : Avec cette démarche, vous êtes entrée dans le lâcher-prise, Gaëlle. C’est une manière de vivre en disant « j’accepte que les choses soient comme elles sont ». « Je cesse de vouloir contrôler pour que les choses se produisent comme je l’attendais». D’ailleurs, je n’ai pas travaillé cet aspect du lâcher-prise avec vous, et me réjouis d’autant plus de voir que vous l’avez développé spontanément en tirant profit de l’accompagnement.

Vers le lâcher-prise naturel

Gaëlle : D’ailleurs, je ne prends plus les choses qui se produisent en me disant « c’est encore à moi que ça arrive ». Ça peut aussi arriver aux autres comme à moi. Je l’intègre maintenant. Et je fais mes choix en les fondant sur mes valeurs. Certains aimeront râler alors que d’autres détesteront le faire. Chacun prend sa liberté et fait ses choix. Ensuite, j’accepte d’être responsable de mes actions.

Selon moi ce sont les quatre grands mots que j’ai retenus de tout cet accompagnement ; 

  1. l’acceptation, 
  2. le choix, 
  3. la liberté 
  4. et la responsabilité.

Pascal : Je reconnais là, effectivement, les étapes de notre accompagnement.

Dites-moi, qu’est-ce qui a déclenché votre volonté de vous dire « allez, je prends contact avec Pascal sur Heureux au présent. Je prends rendez-vous » ?

La puissance du podcast a ses limites

Gaëlle : C’est par le biais du podcast. J’en suis friande. Comme j’avais pris la décision de ne plus faire appel à des coaches ou! Thérapeutes, je me suis dit que j’allais travailler sur moi grâce à des podcasts.

Et comme c’est bien de changer de podcasts pour avoir d’autres manières de développer les choses, je suis tombé sur le vôtre. J’ai trouvé assez sympathique de faire un essai de 30 minutes. Ça ne coûtait rien, je pouvais tester. Et voilà, ça c’est fait comme ça.

Pascal : Si vous deviez dire quelque chose à une personne qui a été découragée après quelques consultations avec un thérapeute. Quels conseils ou propositions formuleriez-vous ?

Gaëlle : Effectivement, parce que c’est mon vécu, je conseillerais de ne pas conclure que jamais personne ne pourrait l’aider. Comme on dit, il nous appartient de trouver la bonne personne. C’est un peu la même problématique dans la vie quotidienne, d’ailleurs :-). Continuez donc jusqu’à trouver la bonne personne.

Effectivement, ça peut être un peu douloureux d’essayer plusieurs personnes. Ça demande de se livrer un peu, au moins de commencer à le faire. Si ce n’est douloureux, ça peut ne pas être forcément agréable. Mais justement, le grand avantage du téléphone est qu’il limite le besoin de se livrer physiquement. Pour moi, ne serait-ce que faire la démarche de se déplacer chez un thérapeute ou chez un coach, de donner de sa personne (même si ça peut paraître hautain ou imbu de le formuler ainsi) avant de recevoir de l’autre et que s’installe une interaction effective n’est pas évident. J’ai ressenti de l’épuisement de me dire « finalement, je vais devoir encore aller voir quelqu’un. Qu’est-ce que ça va m’apporter ? ». 

faire un bilan personnel sur son évolution

La distance rendue nulle 

Pascal : Un gros avantage est que vous, en région parisienne et que moi à Marseille, n’aurions pas pu travailler en présentiez de toute façon. Ça ouvre encore plus le choix des possibles de pouvoir avancer par téléphone.

Gaëlle : Nous n’aurions jamais pu nous rencontrer ! Et finalement, ça n’enlève rien à la qualité de l’échange ou aux échanges. Bien entendu, la relation sociale est vraiment indispensable pour un humain. Sans ce lien social, l’équilibre psychique est compliqué, c’est indéniable. Malgré tout je pense que dans la « livraison », dans nos échanges, j’ai trouvé ça beaucoup plus facile. 

Pascal : ça a été d’autant plus facilitant pour vous que vous avez pu être en consultation avec moi tout en prenant votre thé. Plusieurs fois vous m’avez dit en boire une gorgée.

Gaëlle : En effet, tout en étant dans mon jardin, avec ma tasse de thé et mon chien.

Pascal : Finalement, vous avez vécu l’accompagnement dans votre univers. Peut-être que pour certaines personnes, cela peut faciliter la capacité à s’ouvrir que d’être encore ancré dans sa propre réalité, dans son « chez soi ». Et il y est indéniable que parfois, le simple fait d’arriver dans le cabinet d’un thérapeute peut participer à un malaise. Il est possible que le milieu ne nous convienne pas, que l’éclairage ne nous aille pas, etc. Or, la téléconsultation, et qui plus est, par téléphone, peut faciliter le partage et la vérité de la rencontre.

Un grand merci

Gaëlle, je voudrais vraiment vous remercier d’avoir accepté cet entretien. Je suis ravi que vous ayez choisi d’y prendre part pour partager votre expérience et livrer votre témoignage. Merci également d’encourager des personnes à faire le pas d’être coaché·es ou accompagné·es. Même si elles ont la crainte d’être jugées suite à des expériences sur lesquels cette préoccupation s’est avérée complètement fondée, comme ça a été votre cas.

C’est tout à fait possible d’être entendu sans être jugé. Vous pouvez être accompagné·e avec bienveillance, sachant que c’est un mot que j’aime beaucoup employer et que les habitués de Heureux au présent peuvent confirmer.

Merci encore Gaëlle.

Gaëlle : Je vous en prie. J’ajouterais que ça me fait que du bien, alors n’hésitez pas à être accompagné·e, vous qui me lisez !

Pascal : Je vous dis à très bientôt Gaëlle. Au revoir

Gaëlle : à bientôt, au revoir 

6 commentaires

  1. C’est super intéressant, c’est vrai que beaucoup de personnes sont réticentes… Pour ma part je me rends compte que je ne listais que des points négatifs, avec en tête la gêne de ne pas voir le non-verbal. Mais je n’avais pas pris conscience de tous les avantages… Je me posais la question sur le niveau d’engagement du patient : ce dernier a moins d’effort à fournir car il ne se déplace pas, n’y a-t-il pas un risque qu’un patient moins engagé dans les contraintes habituelles (il n’aurait peut-être pas franchi le pas s’il fallait se déplacer) soit moins impliqué dans le processus de guérison ? J’avais vu quelques études là-dessus, d’où cette question !

    1. Samantha
      Se poser la question du risque que la personne ne soit pas assez engagée dans le processus, c’est aussi ne pas pouvoir « imaginer » ce que cette personne ressent comme difficultés à « faire le pas », l’image qu’elle va devoir dévoiler, le jugement qu »elle va devoir affronter, encore une fois se livrer alors que le thérapeute est, lui/elle, dans son univers. Quand on se place du côté des éventuels ressentis du coaché, le téléphone ne présente que des avantages. Il peut d’ailleurs évoluer vers du présentiel selon l’évolution et le contexte. Dans un premier temps, le téléphone offre au coaché une approche moins intrusive, un peu comme on approche un animal blessé. Pour ma part, j’avais besoin de me sentir écoutée et enfin prise en compte dans mes ressentis. …Cela a été le premier pas pour pouvoir se livrer en confiance.
      Merci encore Pascal pour cet accompagnement : une nouvelle sérénité dans ma vie tout en étant ancrée dans la réalité de la vie et la satisfaction d’être acteur à 100 % de son évolution !

      1. Merci pour cette réponse enrichissante Gaëlle. Quand vous dites « le téléphone offre au coaché une approche moins intrusive, un peu comme on approche un animal blessé », je suis tout à fait en phase.
        Peut-être avons nous besoin d’envisager bien plus souvent la situation sous cet angle. C’est alors que nous saurons nous déplacer de nos fauteuils thérapeutique pour se mettre autant à l’écoute du fond (ce que nous savons faire) comme de la forme (le canal attendu par la personne en souffrance).
        Merci pour la confiance que vous m’avez faites pour vous accompagner.

  2. Samantha,
    Je suis ravi que cette expérience est permis l’enrichissement donc tu fais part. Comme je l’ai évoqué pendant l’interview, j’avais moi-même une crainte à ne faire un accompagnement que sur un entretien téléphonique. Je n’avais même pas soupçonné l’ensemble de ses avantages. C’est grâce a l’expérience de Gaëlle que j’ai découvert mais nombreux avantages de cette option. Elle n’avait pas été aussi forte lors des accompagnements précédent effectués par téléphone.
    C’est donc une très bonne nouvelle.
    Et, en lien avec les études que tu as lu dont certaines ont sans doute croisé ma route, c’est une bonne claque. Il nous arrive parfois de faire de lire des études menées par des cabinets d’experts qui ne colle pas du tout à la réalité du terrain. Serait-ce le cas pour la situation présente ?
    Sache que je viens de clore l’accompagnement avec Gaëlle tellement les outils que j’ai mis à sa disposition lui procure un profit réel et quotidien. Et tout ça par téléphone !
    Je t’encourage à ne pas hésiter, convaincu que certaines personnes que tu peux potentiellement accompagner, bénéficieront de service alors mesure puisque, en fin de compte, ce sont les personnes que nous accompagnons qui choisissent le canal par lesquels elle souhaite l’être. Pourquoi leur imposer ceux avec lesquels nous sommes à l’aise, nous-mêmes, sans tenir compte de leur sensibilité ?
    A méditer

  3. Merci Pascal pour ton interview ! Comme d’habitude tu parles de sujets très intéressants qui nous permettent d’apprendre énormément !

    1. Merci Chérazade,
      C’est un plaisir d’être investi dans une part aussi riche de notre réalité quotidienne.
      Bien à toi

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