90# Confondre erreur et et faute – La faute 2/2

erreur et faute

Le beau côté de la culpabilité 

Aujourd’hui, nous continuons sur ce même sujet, confondre erreur et faute. La semaine dernière, nous nous sommes uniquement arrêtés sur la notion de l’erreur, même si j’avais été tenté d’y mêler quelques éléments relatifs à la faute. Cette fois-ci, nous verrons uniquement la faute.


Visionnez le rendez-vous en video :

Confondre erreur et et faute - La faute 2/2

Rafraichissons-nous la mémoire au sujet de l’erreur

Je résume ce que nous avons vu la semaine dernière. Nous avons bien vu que l’erreur est une chose rencontrée régulièrement et qui le sera pendant toute notre vie. Je vous avais annoncé, la semaine dernière que vous ferez encore des erreurs, une manière de vous rassurer ;-). 

J’avais préféré ne pas utiliser le verbe « commettre » en relation avec une erreur puisqu’il donne l’impression d’une aggravation de l’erreur. Alors que, l’erreur n’a rien à voir avec la culpabilité. Elle est en relation avec les six raisons que j’ai évoquées la semaine dernière et vers lesquelles je vous renvoie. Notamment la méconnaissance de ses capacités, une manière de croire et de penser particulière, parfois, la précipitation ou le manque de concentration, etc.

Je vous avais donc mis six causes pour identifier les raisons pour lesquelles vous avez faits, faites et  ferez des erreurs. C’est un outil pour mieux apprendre à vous connaître. Je m’étais également arrêté sur la possibilité d’utiliser nos erreurs pour mieux apprendre à évoluer. Tous ces éléments sont présents pour continuer à vous développer.

Définition de la faute

Aujourd’hui, je voudrais me centrer sur la faute, cette fois-ci, utiliser le verbe « commettre ». J’ai pris la définition de la faute que je vous livre : c’est une entorse à la loi, un règlement, à une infraction.

La loi extérieure et faute

Je commencerai avec le règlement le plus facile. Il s’agit d’un élément qui ne dépend pas de vous, à savoir, une loi extérieure, édictée par une autorité qui décidera que vous ne pouvez pas faire ceci ou cela et qu’à contrario, vous devez faire ceci et cela. Voilà les grands axes de la notion de loi ou règlement qui peut faire l’objet d’une infraction quand il ou elle n’est pas respecté. 

Vous entendez qu’il s’agit d’une autorité, en relation avec le verbe autorisé. Il s’agit bien de quelqu’un qui écrit en tant qu’auteur une chose qui sera imposée à un ensemble d’individus dont vous faites partie.

Ça signifie que, à prendre l’exemple du Code de la route, si je ne m’arrête pas au stop et que je suis délesté de quatre points de mon permis de conduire, en plus de l’amende que j’ai à payer, j’ai commis une infraction à une entorse rédigée par une autorité extérieure. Que je sois d’accord ou non, c’est comme ça. L’autorité a le droit d’écrire une partie de ma vie, quelque part. Elle est donc auteure d’une partie de ma vie. 

Si je ne respecte pas le script rédigé par cettedite autorité, je subirai des sanctions.

La loi intérieure dont vous êtes l’auteur

Il existe une notion de loi intérieure, rédigée par ma propre autorité. Dans ce cas-là, il s’agit d’une autonomie. Ce mot vient de autonomia, en grec, qui cible la rédaction des lois par soi-même. 

Je peux donc être en infraction avec une loi que j’ai écrite moi-même.

C’est ce que vous pouvez vivre si vous vous êtes engagés à vous soumettre à la loi que vous avez vous-même rédigée et qui, pour des raisons qui vous appartiennent, n’a pas été respectée par vous-même. Vous avez donc commis une faute en ne respectons pas votre propre loi.

il est possible d’être en infraction vis-à-vis de soi-même

Dans le rendez-vous de ce jour, j’aimerais être davantage sur cette deuxième acception de la faute, autour de la loi interne. À vrai dire, pour une loi extérieure, vous n’avez pas vraiment le choix. Vous pouvez-vous retrouver en infraction pour des lois qui vous sont « tombés dessus », même si, vous pouvez avoir beaucoup plus de choix que vous l’imaginez. Je pense, notamment, à la période que nous vivons dans cette pandémie dans laquelle on essaye de nous faire croire que nous ne serons pas obligés d’être vacciné tout en essayant de mettre une pression avec in intérêt à la clé. Démarche qui se fait en l’utilisant notre pseudo liberté d’aller à un endroit ou de pratiquer telle ou telle chose… Sans être prophète, j’ai juste l’intuition qu’une stratégie mise en route dans cette direction nous mettant face à une réalité qui est que, certaines lois extérieures, ou certains scripts extérieurs, rédigés par une autorité, peuvent ne pas être respectés, et cela, en toute conscience. C’est ce que l’on appelle la désobéissance civique qui est une manière plus jolie de parler d’une infraction, mais il s’agit quand même d’une infraction !

La désobéissance civique vis-à-vis de soi-même est une forme d’infraction au respect de sa propre personne

Parfois on est en désobéissance civique avec sa propre loi. Focalisons donc notre attention sur ce point-là, dans notre rendez-vous d’aujourd’hui.

Quand on est en infraction avec une loi extérieure, on se sent coupable, on sait que ce n’est pas bien, mais si on l’a fait pour son propre avantage, l’impact n’est pas aussi fort sur soi-même, que si on l’à fait par négligence d’une valeur relative à une de nos propres lois intérieures. 

Quand il s’agit d’une loi édictée par une autorité intérieure, on peut plus difficilement se débiner ! Nous sommes le rédacteur de la loi, par conséquent, en ne respectant pas sa propre loi, on aura un impact sur soi-même plus automatiquement marquants, voire, dévastateur, sur son image de soi. Cela impacte la valeur que je me donne, l’estime que je m’accorde. C’est donc vraiment important d’être en adéquation avec les lois que nous avons édictées, promulguées et mises en vigueur. Ça signifie que nous sommes les auteurs de ces lois, c’est nous qui autorisons l’application de cette loi dans notre propre vie. C’est nous qui écrivons notre propre existence.

D’ailleurs, on peut se poser la question : pourquoi écrire une loi pour sa propre vie et refuser de l’appliquer ? Pourquoi ne pas rédiger la loi autrement, dans ces conditions ?

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Procédez à l’annulation ou à l’amendement des lois qui ne vous conviennent pas

A partir du moment où l’on écrit une loi dans sa propre vie et qu’on ne la respecte pas on commet une faute. Mieux vaut changer la loi pour l’adapter à notre nouvelle réalité que d’enfreindre les lois sans les faire évoluer. C’est ce que font parfois certains gouvernants qui ont levé la main ou appuyés sur un bouton à l’Assemblée nationale et qui, finalement ne respectent pas les lois qu’ils ont eux-mêmes votées. C’est la même chose quand nous le faisons en nous-mêmes. Cela nous touche dans notre image de nous-mêmes, notre estime de nous-mêmes, pour la projection de nous-mêmes comme dans notre relation aux autres. Ça touche à notre relation à soi par conséquent, ça impacte aussi nos relations aux autres. Ce qui bouscule la relation à nous-mêmes et nous fragilise nous fragilise forcément notre relation à l’autre.

Parfois, on est incapable de supporter qu’un autre ne respecte pas une loi parce que nous sommes nous-mêmes dans l’inconfort de ne pas avoir respecté notre propre loi. Ayant manqué de respect vis-à-vis d’une autorité, nous ne supportons pas qu’un autre le fasse.

Ayant sapé notre propre autorité, nous jouons à ce jeu de dominos qui entraînera une cascade d’impact sur l’estime de soi, l’image de soi, l’amour de soi, la valeur de soi, le bien-être à soi-même, le soin que l’on se porte à soi-même et, en conséquence, sur la relation à l’autre, sur l’estime de l’autre, sur la valeur de l’autre, etc. 

On peut devenir plus exigeant avec les autres quand on a le sentiment de ne pas avoir respecté ses propres lois internes. Pourquoi ? Je vous laisserai travailler sur ce sujet et réfléchir tout à fait enclin à l’aborder une autre fois.

Commettre une faute n’est pas bien ! 

Vous avez commis une faute, là, je peux utiliser le verbe commettre, ce qui signifie que vous êtes dans la conscience que « ce n’est pas bien. Il y a donc une notion morale, de jugement, sans que tout cela ait à voir avec les 10 commandements, avec la religion, avec vos parents ou autre. Là, on est sur une loi interne, autonomia, une loi que vous avez écrite vous-même.

J’en profite juste pour ouvrir une parenthèse. Si vous vivez sous le joug (il s’agit du gros bout de bois que l’on met sur le cou des bœufs pour les amener à tirer la charrue de manière coordonnée), de lois que vous n’avez  pas écrites ou au bas desquels vous n’avez pas signé comme pour dire « je suis d’accord » et que ces lois sont présentes dans votre vie, qu’elles participent même un mal-être dans votre image de vous-même, vous pouvez systématiquement déposer ces lois sur votre bureau et vous rendre compte du tri que vous avez à faire. Vous ne pouvez pas vous promener dans votre vie quotidienne avec des lois auxquelles vous n’avez pas souscrit, même s’il s’agit de lois internes, auxquelles vous n’avez pas donné votre aval et vous en sentir coupable.

C’est même valable pour des lois externes. Tout à l’heure je prendrai l’exemple du Code de la route. Je suis d’accord que l’on oblige l’automobiliste à s’arrêter au stop. Je signe au bas de la loi extérieure à moi. Par conséquent elle devient une loi interne puisque je l’adopte pour moi-même. Et je le fais parce que je crois (et je crois qu’il est important de savoir pourquoi on accepte, que l’on incarne une loi extérieure) parce que je crois que cette loi me protège et me permet de protéger les autres autour de moi.

À supposer que dans la voiture d’en face, ce soit mon fils ou ma fille qui passe au moment où je ne respecte pas le stop, je me sentirai très très mal si, il ou elle, se retrouve à l’hôpital. Je ne me sentirai pas uniquement mal de ne pas avoir respecté le stop, loi extérieure, mais de ne pas avoir respecté le stop qui faisait partie de mes lois intérieures.

Heureux malgré ses fautes

Apposez votre signature sur les lois que vous choisissez  

Il est donc possible de prendre des lois extérieures et de les intégrer en soi-même pour se dire « je signe en bas de la page ». Il est également possible de faire le point sur les propres lois que nous avons écrites et qui nous ont été confiées, aient été écrite par d’autres (parents, enseignants et autres) tout en se disant « j’accepte cette loi. Je la fais mienne. 

Cet exercice est nécessaire. Il est bénéfique alors faites-le. »

Faites le tri dans les lois reçues de vos parents

Ne partez pas du principe qu’il y a un accord implicite évident sur toutes les lois que vous ont donné vos parents en pensant que comme ce sont des lois émanant de vos parents, elles sont forcément bonnes. Ce n’est pas vrai ! Peut-être que tout ce qu’ils vous ont donné est bon, mais vous ne pouvez pas l’affirmer tant que vous n’avez pas pris le temps de faire le point et de choisir parmi tout ce que vos parents vous ont donné. Vous pouvez vous dire « mon père m’a donné ça, ma mère m’a donné cela et je l’accepte ou je le refuse. J’en accepte une partie ou je l’amende, je le modifie, je le pondère, je l’évalue et je l’incarne à ma manière. Je ne le ferais pas forcément comme mon père et ma mère voudrait que je le fasse ». 

Malheureusement, je peux témoigner de certaines de ces lois que j’ai mise en application dans mon éducation avec mes enfants pour lequelles je n’ai pas pris le temps de recul. Après coup, je me dis « c’est dommage. J’aurais pu avoir la maturité de me dire « je refuse cette loi » ou, « je l’accepte parce que… » ou encore « je l’amende pour telles raisons… » . Ça aurait été en contraste avec une capacité à accepter certaines lois uniquement parce que mes parents me l’avaient donné. Ce n’est pas suffisant ! Il est préférable d’accepter parce que je la trouve bonne. Veillez à ce que les lois que vous acceptez soient essentiellement des lois bonnes. N’acceptez pas des lois que vous pensez mauvaises. Si elles sont mauvaises, posez-vous la question pour savoir en quoi elles le sont. Si vous estimez qu’il s’agit de bonnes lois, sachez en quoi elles le sont également. 

Il n’est pas suffisant de considérer qu’une loi est bonne parce que la personne qui vous l’a donné est bonne. Pour ma part, vous avez à faire votre part du travail. À estimer qu’elle est bonne parce que vous avez une connexion profonde avec les valeurs de cette loi. Vous y voyez une application, un bénéfice pour vous et pour les autres si vous acceptez d’intégrer ces lois dans votre vie. 

Les causes qui conduisent à la difficulté à respecter nos propres lois

Les causes qui conduisent à la difficulté à respecter nos propres lois, son autonomie, sont généralement en relation avec le manque de recul sur les lois que nous avons reçues. Les lois sont là, acceptées en vrac, en paquet, comme si nous avions emménagé dans une maison avec tous les meubles de nos parents sans nous être interrogés pour savoir si nous les aimions ou pas. Aucune interrogation pour mesurer s’ils nous conviennent ou non, si nous les garderons ou pas. Et, si nous les gardons, pourquoi ? 

1. Besoin de faites le tri 

Le premier élément consiste à faire un point sur l’amoncellement en pagaille des lois et du grand vrac des lois héritées, dont certaines sont désuètes ou inopportunes sans prendre la mesure de leur caractère désuet, inpportun, ou à l’inverse, opportun, magnifique, en y voyant un héritage de valeurs ou un héritage à mettre à la poubelle.

2. Manque d’estime de soi, fragilise nos lois internes et ouvre la voie vers la faute

Deuxième chose, c’est qu’il peut y avoir un manque d’estime de soi. On est dans une sorte de flottement dans lequel on hésite à toucher le droit de ses parents. On peut avoir tendance à  penser « si je remets en question ce que mes parents m’ont donné est-ce que c’est un manque de respect ou d’amour pour eux ? » Abandonner cette manière de penser en acceptant qu’il s’agit d’entrer dans une autre dimension dans laquelle vous pouvez avoir la capacité à respecter les lois que vous avez choisies et que vous essayerez de mettre en place. 

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3. Une distorsion de la réalité

Un autre élément peut être une mauvaise perception du réel, et je dirais, une distorsion de la réalité pour reprendre une expression que j’ai entendu dans le livre Steve Jobs qui avait cette faculté distordre la réalité. C’est une tendance à minimiser certaines choses en se disant « oui, j’ai accepté cette loi, mais…, mais après tout… » Prenez le temps de la mesurer pour choisir de lui donner la place que vous estimez qu’elle mérite ou de la virer ou encore de l’amender.  C’est bien mieux que de chercher  amplifier, a minimiser, réduire, tirer ou à augmenter la place de ces lois en fonction de nos humeurs. 

Une loi est immuable. Bien entendu, il peut y avoir des applications diverses tenant compte du contexte, du milieu, de la personne du moment. Bien entendu, mais, certaines d’entre elles, comme le stop dans la réglementation routière, s’appliquent de manière immuable s’appuyant des principes qui s’appliquent de manière stable et participent à donner une stature, une stabilité à votre identité et à votre manière de voir la vie.

4. un sentiment d’injustice encourage à déroger à ses propres lois intérieures 

Parfois, on peut avoir cette tendance à ne pas respecter la loi parce qu’on est dans un sentiment d’injustice. On se rend compte que le fait de constater que c’était certaines personnes ne respectent pas la loi nous encourage à le faire à notre tour. On peut aussi estimer que dans certaines situations, on n’a pas assez de moyens pour respecter cette loi et la liste peut se poursuivre.

De la même manière, prenez le temps de vous poser et de rédiger vos lois de manière à identifierles raisons pour lesquelles vous ne respectez pas. Si une de vos lois vous parait injuste, procédez à un amendement en modifiant cette loi pour trouver du plaisir à la respecter.

Je suis vraiment dans cette notion de plaisir ! Si vous avez du plaisir à respecter, la loi que vous avez vous-même écrite, vous irez dans la direction qui augmentera l’estime de vous-même,  améliorera l’image de vous-même et le respect que vous attribuez à vous-même. Quand vous vous regardez dans le miroir, je vous dirais « là, c’est chouette, j’ai bien réfléchi et je trouve que l’idée est géniale ! »

5. Préférer les raccourcis

Une des dernières raisons pour lesquelles on a tendance à ne pas respecter les lois que nous avons nous-mêmes édictées est une volonté de prendre un raccourci. C’est un moyen d’aller plus vite au lieu  de se retrouver devant une situation qui nous paraît compliquée.

Le mieux est de faire la même chose que ce que j’ai évoqué tout à l’heure : soit on balance, soit on crée du nouveau, soit on amende.

On ne peut pas avoir des lois qui participeront à abîmer l’image de soi en estimant que finalement, on va s’arranger un petit peu.

On s’arrange un petit peu tout en s’écornant, progressivement. 

La culpabilité possède bien des avantages

J’ai noté une citation de Laurent Bègue, psychologue social, et qui dit : 

« La culpabilité est une expérience émotionnelle désagréable, caractérisée par un sentiment de tension, d’anxiété et d’agitation. Mais, bien avant de constituer une manifestation inadaptée, elle est un signe de bonne santé psychologique. » Elle nous signale que nous avons mal agi, transgressé nos valeurs, nos principes moraux.»

La culpabilité a donc bien des avantages. Nous essayons de lui taper dessus comme si elle n’était que néfaste, mais à vrai dire, c’est plutôt parce qu’elle est très souvent utilisée de manière inappropriée, excessive. On se sent trop souvent coupable pour des choses pour lesquelles on n’aurait pas à ressentir de culpabilité. Entre autres, on ne devrait pas se sentir coupable pour une erreur. On a fait une erreur, c’est une erreur. Par contre, pour une faute la culpabilité est tout à fait bienvenue. Car, comme le dit Laurent Bègue, la culpabilité nous signale que nous avons mal agi, transgressé nos valeurs, nos principes moraux. 

Il n’est pas question de ne pas avoir dérespecté la loi, le Code de la route en ne s’arrêtant pas au stop. Finalement, puisque nous avons travaillé à l’exercice qui consiste à signer la loi lui reconnaissant son utilité, parce que c’est bon pour soi, c’est bon pour les autres. 

En conséquence, quand je ne m’arrête pas au stop, ce manque de respect devient une infraction vis-à-vis de moi-même. Ça n’a plus rien avoir à voir avec quelque chose d’extérieur ! Tout cela parce que j’ai pris soin d’amender, de signer ou de valider chacune des lois que j’ai choisi d’appliquer dans ma vie. C’est la raison pour laquelle j’aime cette idée mentionnée par Laurent Bègue en relation avec la transgression par rapport à mes valeurs, à nos valeurs et nos principes de vie. Voyez-le comme ça, s’il vous plait, en accueillant la légitime culpabilité comme une alliée. 

Que faire quand vous avez commis une faute ?

Par conséquent, quand vous avez commis une faute, que pouvez-vous faire ?

1. Premièrement, vous sentir coupable

Oui, c’est une bonne nouvelle et Laurent Bègue serait là, prêt à signer en bas de la retranscription de ce podcast pour dire « oui, Pascal, c’est une bonne nouvelle que tu te sentes coupable quand tu as commis une faute parce que c’est bon pour toi. C’est un signal qui dit que tu as mal agi et que tu es en inadéquation avec tes propres croyances, ton autonomie. Prends donc le temps de regarder et de réécrire tes lois pour que les lois que tu as toi-même écrites, amandées, validées soit pleinement respectées sachant que cela aura un impact évident sur ta perception de la culpabilité comme sur ton image de toi, ton estime de toi et ta perception de ta propre valeur ».  

2. Deuxièmement, vivez la culpabilité

Quand vous avez conscience d’avoir commis une faute, vivez votre culpabilité sans aller jusqu’à installer un hamac dans le territoire de la culpabilité. Éviter de passer des après-midis au soleil de la culpabilité, à griller et à vous dire que tant que vous n’aurez pas pu purgé votre peine, vous resterez là à griller jusqu’à être atteint d’un mélanome ! 🙂 Non ! Vous vous sentez coupables parce que vous avez transgressé votre propre loi (j’insiste bien, rappelons que les lois que vous avez acceptées en l’état sont aussi vos propres lois, même si je n’ai pas pris dans les amender. Elles sont dans votre vie, elles sont donc les vôtres. D’où l’intérêt de prendre le temps de les amender.

Donc, quand vous avez commis une faute, sentez-vous coupable. Une fois que vous êtes senti coupable, utiliser cette culpabilité pour la vie. Utilisez la pour vous développer en vous disant « voilà, j’ai appris cela de la manière de vivre cette loi. Pourquoi les transgresser ? Que voulais-je dire en transgressant cette loi ? Qu’est-ce qui m’a manqué et qui a fait que j’ai transgressé cette loi ? Pourquoi ai-je été à côté de moi-même, quelque part ? étais-je en désalignement ? 

Du coup vient l’occasion d’apprendre de soi.

3. Faire preuve de bienveillance vis-à-vis de soi-même

Je ne pourrai apprendre de moi que si je suis bienveillant. Apprendre quand on se sent coupable en se flageller de coups de martinet équipés de clous ne grandit personne. Les meilleures conditions pour apprendre, c’est de le faire avec une installation profonde dans la bienveillance.

Marguerite Duras a dit « La connaissance qu’a un seul homme de la faute de cent autres ne lui sert à rien ».

Et mieux vaut qu’il apprenne de sa fautes, qu’il prenne connaissance de sa propre faute. Et là, faire preuve de bienveillance après une étape de culpabilité salutaire et bénéfique. C’est là que vous entrez dans la dynamique qui consiste à se dire « je vais apprendre. Je vais modifier mes lois, les amender et les réécrire. Qu’il s’agisse de mes lois intérieures ou de lois extérieures ‘pour lesquelles j’ai parfois l’impression de ne pas avoir le choix, devant les accepter ou de refuser en l’état), je vais tout de même voir si je les accepte ou pas. Je le ferai à condition qu’elles ne me paraissent pas immorales ou amorales. Si c’est le cas, que je les rejetterai sûrement. Mais si une loi ne me convient pas, j’en adopterai peut-être une partie et amenderai le reste pour faire en sorte que le corpus de lois qui jalonne mon existence corresponde à qui je suis.

Prenez le temps d’apprendre à vous aimer quand vous avez transgressé une loi.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine,

Bye-bye

Photo de Tim Douglas provenant de Pexels

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