254# Comment allier actions et émotions

Allier actions et émotions

Un chemin vers plus de détermination 

Avec le dernier podcast qui s’intitulait « Le pouvoir des actes », j’imagine aisément que certains se soient posée vivante : « comment placer les émotions dans une volonté de poser des actes ». Ce qui explique la légitimité de cette question, c’est que j’ai clairement dit que les actes inscrivent des changement rapides, plus efficaces et plus efficients que toute autre stratégie mise en route. Du coup, s’interroger pour savoir comment allier actions et émotions paraît pleinement pertinent. 

D’ailleurs, je suis ravie que vous y travailliez. Le fait que vous écoutiez ce podcast montre que vous travaillez à votre bonheur. Or, comme je l’ai dit la dernière fois, si vous travaillez à votre bonheur, vous êtes déjà heureux. 

Parlons vrai

Je ne voudrais pas que vous pensiez que le bonheur est quelque chose qui viendra en résultat d’un travail sur le bonheur. Ce n’est pas du tout le cas. Pendant que vous travaillez à votre bonheur, vous êtes en développement de bonheur vous. Notez bien que je n’ai pas formulé mon affirmation au futur ! C’est loin d’être un hasard. De ce fait, vous êtes déjà dans la situation du bonheur. 

Si c’est complètement nouveau pour vous, et que ça ne vous paraît pas très clair, je suis tout à fait enclin à répondre à vos préoccupations sur ce sujet. Rendez-vous sur « Go, je passe à l’action »  et profitez des 30 minutes offertes. J’ouvre justement la parenthèse pour vous encourager à aller télécharger le livre que j’ai écrit pour vous. Il vous est offert. Il s’intitule « J’ai attrapé le virus du bonheur, trois remèdes efficaces pour ne pas en guérir ». Puis surtout, continuez à faire partie de  ceux qui travaillent à leur bonheur. Il va de soi que ça vous permettra de continuer non seulement à développer le vôtre, mais aussi à le partager. Parce que le bonheur est une chose qui se partage. 

Plongeons ensemble dans le sujet

Le sujet d’aujourd’hui, « Comment allier actions et émotions ». Je vous laisse prendre le sujet dans le sens que vous voulez, étant donné que j’ai déjà enregistré de nombreuses émissions sur les émotions, dont la première « le mystère des émotions ». Je ne m’arrêterai pas dans le détail pour redire ce que j’ai déjà expliqué précédemment. Donc, allez écouter : 

Se construire des bases

Voilà des missions enregistrées pour lesquelles je vous dis simplement d’aller les écouter. Aujourd’hui, nous ferons un pas en avant en partant du principe que vous avez déjà les prérequis évoqués dans ces rendez-vous Heureux au Présent, tous accessibles. Et pour vous faciliter le travail, je vous ai mis tous les liens ci-dessus. Si vous voulez approfondir davantage le sujet, vous pouvez simplement taper le mot « émotion » dans le moteur de recherche, présent dans la colonne de droite sur le site. Ainsi, vous aurez accès à tous les rendez-vous abordant les émotions.

Rappel : émotion et mise en mouvement

Aujourd’hui, je rappellerai juste que les émotions sont une mise en mouvement. Il n’est aucune émotion qui se manifeste dans notre corps et qui ne soit pas suivie d’un mouvement ou concomitamment manifestée par un mouvement. Ce que j’affirme là et valable que le mouvement soit perçu ou non, il y a mouvement. 

J’aime employer une image pour illustrer ce phénomène.  C’est l’image du plan d’eau. Qu’importe la matière, qu’elle soit de sa taille, dès qu’un objet aussi, minime soit-il entre en contact avec la surface d’un plan d’eau, ce dernier se met en mouvement. L’eau manifestera une forme de prise de conscience du contact. Elle le démontrera par des ondes.

Se construire des racines

Une véritable prise de conscience

À partir du moment où le corps humain vit une émotion, il le manifeste même si cette dernière n’est pas perceptible. Petite précision tout de même. Quand je dis qu’elle n’est pas perceptible, c’est qu’elle n’est pas consciemment perceptible. Si l’on n’est pas habitué à la percevoir, on ne percevra rien. Parce que l’on peut s’éduquer de telle sorte qu’il soit possible d’augmenter sa propre perception consciente de ce qui se passe.

Cela se produit dans la phase inconsciente qui peut faire être sujet à l’entraînement. Ainsi, alors qu’une chose n’était pas antérieurement perçue par le corps de manière consciente, elle deviendra. On sera ainsi informé du ressenti de telle et telle émotion. On sera également conscient de l’impact que cela a produit notre propre corps.

Quand on apprend, par exemple, une très mauvaise nouvelle ou une difficulté par laquelle on est censé passer, on peut percevoir plusieurs ressentis. Généralement, cela se situe au niveau de la gorge, des trapèzes, du ventre, de la digestion au niveau gastrique, etc. 

L’ignorance de soi

À l’inverse, si je vous demande de mentionner des perceptions physiques suite à la découverte d’une bonne nouvelle, ce sera plus complexe. C’est peut-être le cas suite à un examen que vous avez passé avec brio, à une demande d’augmentation acceptée, une promotion professionnelle, etc. De telle situation, quand je demande les ressentis corporels, la réponse est généralement, « Eh bien, je ne sais pas ! Sans doute que j’ai perçu quelque chose dans mon corps, mais je ne sais pas ». 

Vous voyez, on est en mesure de manifester une perception corporelle lors de l’entretien d’embauche en disant :

  • J’ai eu les mains moites, 
  • J’ai transpiré, j’avais l’impression de sentir de petits tremblements dans mes jambes, 
  • J’avais une boule dans la gorge, 
  • J’avais l’impression que ma voix était plus faible que d’habitude, 
  • J’avais la gorge sèche, 
  • J’avais besoin de boire, 
  • Etc. 

Et lors de l’annonce d’une réponse positive, suite à la postulance à un emploi, on n’est pas en mesure de se connecter à son corps pour percevoir les fluides positifs et les réactions physiologiques consécutives à l’accueil de cette nouvelle. Pourtant, indéniablement, notre corps s’est manifesté, en adéquation intime avec nos émotions. 

Souvenez-vous du plan d’eau

Souvenez-vous du plan d’eau avec le contact d’un objet, quel qu’il soit, avec sa surface ! Il y a forcément une création d’ondes. Il va de soi qu’un impact physique, psycho-émotionnel , dirais-je, est servi à nous dire quelque chose. Or, il est bien dommage de passer à côté. En effet, il y a forcément eu des ondes, des réactions physiques qui se sont manifestées.

L'image du plan d'eau

Une manifestation palpable d’impact physiologique

On pourrait préciser que lors d’une émotion positive, selon notre interprétation des émotions positives ou négatives, (parce que je rappelle que sur le plan rationnel, il n’existe pas d’émotions positives ou d’émotions négatives), nous sécrétons un neuromédiateur parmi d’autres. Je ne mentionnerai que la dopamine

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La dopamine peut être même appelée ‘hormone du bonheur’, comme certains l’affirment. J’entends aussi cette même expression pour désigner l’ocytocine, l’hormone du bonheur. Cela dit, l’ocytocine est sécrétée quand il y a contact physique ou contact visuel, un toucher. Notons, au passage, que même que l’on peut se toucher avec les yeux. Aujourd’hui, je ne mentionnerai que la dopamine pour symboliser la montée sensorielle émotionnelle relative à l’accueil d’une bonne nouvelle. 

Un neuromédiateur chouchou

Nous aimons particulièrement la dopamine. Nous sommes toutes d’accord pour dire que c’est vraiment super de ressentir une giclée de dopamine qui envoie vraiment quelque chose de satisfaisant dans le corps. Pourtant, je voudrais que, dans notre préoccupation du jour, vous soyez en mesure de faire des choix sans rechercher le shoot de dopamine. 

Emprunter cette direction consiste à continuer à créer son propre bonheur en acceptant que le bonheur est en mesure d’être créé même quand il n’y a pas de sécrétion de dopamine. Waouh ! Voilà une chose difficile à accepter, quand on aime les shoots de dopamine. Je n’ai pas forcément de satisfaction au moment où je pose mon action, mon choix. Je serai donc en mesure de poser un acte sans sécrétion de dopamine. 

L’aspect au moins satisfaisant dans cette approche et qui cela nous conduit à faire des choix sans ressentir de plaisir. Comment est-il possible d’envisager un quotidien avec des choix sans plaisir ? C’est difficile parce que certains diront, « je ressentirai de la frustration de faire un choix dans lequel je n’ai de shoot de dopamine. J’ai besoin de jouir, d’avoir du plaisir, une satisfaction dans mon choix. Sinon pourquoi le faire-je si je ne ressens pas de plaisir ?».  

Comment vous assurer de faire des bêtises ?

Sans grande difficulté, je peux répondre à cette question. Il est indéniable que la plupart des bêtises que vous faites ont été suivies de shoots de dopamine. Alors cessez de faire vos choix en recherchant de la dopamine. Parce qu’en fait, la dopamine brouille notre capacité à faire des choix raisonnés ou choix éclairés. Il y a bien des choix que vous avez à faire qui ne nécessitent pas de shoots de dopamine. 

D’ailleurs, quand vous vous brossez les dents, j’imagine que vous n’avez aucune satisfaction particulièrement jouissive au point de sécréter de la dopamine. Quand vous faites la vaisselle et que vous passez la serpillière, c’est pareil, sauf si vous êtes fan de ménage ou de vaisselle.

Agir sans plaisir vous est commun

Quand vous mettez le carburant dans votre véhicule, vous n’avez pas de jouissance particulière à vous dire, « C’est génial ! J’aime tellement mettre du carburant et de payer 80 € pour un plein…». Pourtant, vous le faites. C’est un choix que vous faites, dans lequel vous avez accepté une déconnexion entre votre décision de mettre du carburant dans votre véhicule et la satisfaction que vous pourriez y attacher. 

Les expériences quotidiennes, allant dans ce sens sont nombreuses. Vous êtes conscient de vous détacher de la sécrétion de dopamine. Parfois, vous êtes chez vous et vous ne vous habillez pas pour plaire ni même pour vous plaire à vous. Vous le faites pour être habillé, pas nu.

Vous êtes conscient de ne pas chercher à être beau ou belle. Vous tenez juste à être bien dans votre peau. Par contre, il vous arrive de porter des vêtements pour autre chose que d’être simplement habillé. Quand vous voulez ‘pécho’ ou (vous) plaire vous ressentez le besoin de vous plaire en passant devant le miroir. Et dans ces cas-là, vous savez être en recherche d’une sécrétion de dopamine. 

La première décision : je choisis d’agir sans shoot de dopamine

Il est tout à fait envisageable de faire des choix sans sécrétion de dopamine. C’est la première des cinq décisions que je vous demanderai de prendre aujourd’hui. Je veux vous entendre formuler « Je choisis d’agir sans shoot de dopamine ». En conséquence, vous savez que vous ferez des choix que vous estimerez raisonnés, bénéfiques, pour lesquels vous ne ressentirez pas de satisfaction, de plaisir ou de jouissance. 

Au moment où vous placez votre action, il pourra ne pas y avoir de plaisir. Aïe aïe aïe ! Je sais que certains se disent que ce ne sera pas facile. J’entends bien que ce n’est pas facile, mais je vous ai déjà montré que vous avez déjà fait de nombreux choix qui vont dans ce sens. 

Allons un peu plus loin pour répondre à la question « comment faire pour faire des choix sans rechercher un shoot de dopamine ?». Je pourrais m’adosser à l’exemple du brossage des dents dont j’ai parlé tout à l’heure. Quand vous vous brossez les dents, vous le faites parce que vous avez une motivation bien antérieure à l’action. Et cette dernière est suffisante pour nourrir ce que vous faites. C’est ainsi que vous y revenez sans chercher à ressentir de shoot de dopamine supplémentaire. 

Comment faire des choix sans chercher de shoot de dopamine ?

Finalement, pour réussir à faire des choix sans shoot de dopamine, vous avez besoin de vous retourner vers votre motivation. Interrogez votre motivation. On peut l’interroger en se demandant :

  1. Pour qui je fais ça ? 
  2. Pourquoi je fais ça ? 
  3. Dans quel but je fais ça ? 
  4. Quels sont les bienfaits ou les attendus dans mon choix ? 

Cela viendra nourrir votre motivation. En employant le vocable « nourrir », vous comprenez que ce besoin est récurrent. Vous ne nourrissez pas votre motivation une fois pour toutes. 

Voici une astuce négligeable. Il est important que les réponses apportées aux quatre questions ci-dessus soient claires et facilement mémorisables. Si les réponses ne sont pas facilement mémorisables, écrivez-les en faisant le maximum pour les rendre concises. D’ailleurs, vous ne pouvez pas faire l’économie de travail d’écriture pour y parvenir.

Au cours de ce travail, préparez vos réponses de telle sorte que si je vous croisais dans la rue et que je vous interrogeais sur les raisons pour lesquelles vous avez fait un choix déterminé, vous puissiez me répondre sans avoir à déplier la feuille de notes que vous auriez dans la poche. Vous devriez pouvoir y répondre facilement parce que vous les avez mémorisées. 

Un des avantages de l’écrit est que ça peut permettre de trouver un système mnémotechnique pour mieux, retenir la réponse aux quatre questions. Peut-être que vous pourriez utiliser des outils imagés. Du coup, vous pourriez avancer sans shoot de dopamine avec bien plus d’aisance. Il s’agit de vous faciliter le travail pour répondre très clairement « je sais pourquoi je choisis cette action ».

Deuxième décision : devant quiconque, sache expliquer ta motivation

Si je reprends l’exemple évoqué à l’instant, je vous croise dans la rue et je vous demande pourquoi vous faites cela. Vous m’expliquerez alors pourquoi vous le faites. Si je suis d’accord avec vous, en général, vous n’aurez pas d’arguments à rajouter. Dans le cas contraire, vous aurez besoin d’étayer la raison pour laquelle vous avez fait ce choix. Or, je tiens à ce que vous sachiez expliquer les raisons pour lesquelles vous faites ce que vous avez choisi de faire. C’est la deuxième décision que je vous demande de prendre aujourd’hui.

Un choix éclairé

Imaginons que vous ayez choisi de prendre des cours de piano, de faire une randonnée sur le chemin de Compostelle et de le faire de son départ jusqu’à l’arrivée. Ça fait quand même pas mal de kilomètres, au passage ! Il est aussi possible que vous ayez décidé de changer de travail ou de vous séparer d’un ami. Quelle que soit la décision que vous avez prise, puisque vous avez fait votre choix sans shoot de dopamine, soyez en mesure d’expliquer les raisons pour lesquelles vous avez fait ce choix. 

Un phénomène de renforcement

J’insiste sur la nécessité d’être suffisamment clair dans votre explication. En réalité, il existe un phénomène psychologique qui entrera en jeu quand viendra le moment des explications. Je m’explique ;-). Quand quelqu’un vous interrogera sur la raison de votre action, si vous êtes très au clair sur la raison pour laquelle vous le faites et que la motivation est encore bien présente, expliquer votre motivation renforcera votre motivation. Effectivement, vous aurez encore plus envie et ce sera encore plus évident pour vous de continuer à faire ce que vous avez commencé à faire. Notez que c’est encore plus valable si la personne est d’accord avec vous. 

Choisir consciemment le renforcement

Mais quand une personne ne sera pas d’accord avec votre façon de fonctionner, j’aimerais que votre clarté soit telle que vous continuiez à nourrir votre propre motivation de départ. C’est vraiment important que vous compreniez qu’un phénomène psycho-émotionnel se déclenche quand vous êtes face à quelqu’un qui vous pose des questions. Cela reste valable que la personne soit dans votre camp, (si je puis me permettre de m’exprimer ainsi), où qu’elle se trouve dans le camp adverse. Du moment qu’elle campe dans ce qui vous semble, être de l’opposition, vous aurez peur de voir s’affaiblir votre position. 

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Le véritable avantage caché dans des motivations profondes

En revanche, ce qui est salutaire, c’est que plus vous êtes au clair, et mieux ce sera pour vous. Parce qu’en fait, vous avez compris que l’intérêt d’expliquer la motivation de votre démarche n’est pas de convaincre la personne de faire comme vous ni même d’accepter votre choix. L’objet est essentiellement d’expliquer la raison pour laquelle vous avez fait ce choix au départ et que vous l’avez fait en vous détachant de votre charge émotionnelle. 

Le gros avantage d’expliquer la raison pour laquelle vous avez fait ce choix, et de le faire de manière très très claire, c’est que vous ne chercherais pas à obtenir un shoot de dopamine lors de votre prise de décision. En conséquence, vous serez en mesure d’expliquer la motivation sans vous référer à un besoin de sensation ou ressenti émotionnel. 

Par conséquent, que la personne soit d’accord ou pas avec vous, vous continuerez à vous séparer de votre besoin de dopamine. Vous ne tomberez pas dans le piège consistant à vous dire, « oui, puisque je vois qu’il est d’accord avec moi, ça me fait un bien fou. C’est donc que j’ai raison » . Ou bien « comme il n’est pas d’accord avec moi, ça veut dire que je suis un imbécile et que mon choix est irraisonné ». Non plus. 

Vers un accord intérieur

On vous référant à vos motivations, vous continuerez sur la base de votre motivation de départ pour donner une explication claire. Plus l’explication sera claire et plus vous aurez la conviction d’une pertinence intérieure. 

Je veux que votre conviction soit intérieure, pas extérieure. Ce n’est pas pour être en concurrence ou pour faire plaisir à quelqu’un d’autre que vous faites une chose. Vous la faites pour vous nourrir vous. Essentiellement parce que c’est le résultat d’un choix personnel. C’est vraiment important. 

La troisième décision : je choisis la tête claire

Laissez-moi glisser vers la troisième décision du jour. 

Hier, j’échangeai avec une femme qui parlait de son mariage. Elle me disait qu’il était peu probable qu’elle accepte la demande de divorce de son conjoint. Au début, le mariage était vraiment quelque chose de génial. Ils étaient faits l’un pour l’autre. Il vivait avec une énorme communion et une vraie communication. 

Puis rapidement, au bout de quelques mois de mariage, son mari a changé. Le changement fut tel qu’un jour, en rentrant à la maison, elle a trouvé ses affaires empaquetées, posées au milieu du salon avec la demande de quitter le foyer. Elle s’est interrogée. Dois-je quitter le foyer me battre pour continuer à rester mariée ? 

Pour en arriver là, quelque chose à manquer dans le processus, ayant conduit au mariage. Comment vivre une situation de ce type après quelques mois de mariage ? 

Remettons les choses en perspective. La femme dont je vous parle ne fait mention d’aucune relation extraconjugale, d’aucun comportement ayant donné l’impression à son mari qu’elle trahissait quelque chose, etc. Non, c’est une décision de son mari, un choix unilatéral. Il ne veut plus de cette femme chez lui et ne donne aucune explication. 

Qu’y a-t-il à comprendre cette situation ?

Cela illustre le fait que la décision du mariage a été prise avec le shoot de dopamine. Le fait d’avoir trop aspiré à ressentir la satisfaction et la jouissance lors de la prise de décision a obstrué une partie de la capacité d’analyse et de raisonnement. 

On dit communément que l’amour rend aveugle et que mariage rend la vue alors que c’est faux. C’est le shoot de dopamine rend aveugle. Et quand on a pris de la distance avec le shoot de dopamine, on retrouve alors une clarté d’esprit. 

Je crois que l’on a besoin d’apprendre à vivre avec une tête plus claire. La troisième décision que je vous demande de prendre aujourd’hui, c’est de prendre des décisions avec la tête claire. Pour cela, on se référera à la première décision qui est de baisser ou de supprimer la volonté du shoot de dopamine. Quand on prend une décision, ne pas se connecter systématiquement à ses émotions. Quand on prend des décisions, savoir que les émotions envoient des perceptions et que ces dites perceptions peuvent être justes comme fausses. 

Cela dit, continuons à écouter nos perceptions, les justes et les fausses. Puis sachons qu’elles ont une fragilité, qu’elles ont un caractère éphémère comme les ondes sur la surface du plan d’eau. Elles ne durent pas longtemps. Une émotion possède un temps de vie très court. Par contre, une décision peut avoir un temps de vie très long, surtout si l’on y ajoute les conséquences. Ça veut dire qu’on peut se retrouver à se manger les ongles suite à une décision prise avec un shoot de dopamine élevé. 

Baisser le désir émotionnel

En conséquence, savoir qu’il est plus pertinent de prendre certaines décisions en baissant le désir de shoot de dopamine nous permet d’installer des décisions qui seront plus durables, plus satisfaisantes, plus stables. Cela veut dire que les actions pourront être menées avec une plus grande régularité parce qu’elles seront nourries par une motivation qui sera détachée du shoot de dopamine. 

Quatrième décision : je choisis les bienfaits avant le plaisir

On pourra donc focaliser sur la progression, sur les effets ricochets davantage que sur la satisfaction du moment. Le shoot de dopamine. On le veut ici et maintenant et cela me conduit à la quatrième décision. Mieux vaut choisir les bienfaits avant de choisir le plaisir. Les bienfaits, ce sont des shoots de dopamine qui viendront dans la durée des shoots de dopamine différés. Pourquoi ce choix ? Parce que je me rendrai compte dans six mois, un an, cinq ans, vingt ans que le choix que j’ai fait et que j’ai détaché de ma charge émotionnelle était un choix éclairant au détriment des décisions plaisir qui permettent d’avoir un shoot de dopamine immédiat devenant des choix excitants. 

Les choix excitants sont comme des feux de paille. Ils sont super, très agréables sur le moment et s’éteignent très vite. Il produisent une chaleur très vive rapidement. A contrario, les choix éclairants sont ceux qui sont des choix bénéfiques. Les permettent de s’inscrire dans le temps, dans une direction et qui nous renvoient à la première décision que je vous ai demandé de prendre aujourd’hui. 

Les émotions donnent du sens à l’action. Mais attention, elles ne donnent pas forcément du sens à l’action au moment où l’on ressent l’émotion. Elle donne du sens à l’action dans le temps avec le phénomène de la répétition. 

Cinquième décision : je nourris mes décisions régulièrement  

La cinquième et dernière décision du jour consiste à nourrir vos décisions régulièrement en ravivant votre motivation. Cela signifie que vous vous retournerez vers vos premières motivations, vers les raisons pour lesquelles vous avez pris cette décision. Au passage, je rappelle que c’est un travail que nous avons fait au tout début ce podcast. Il consistait à se poser quatre questions : pour qui ? Pourquoi ? Dans quel but ? Qu’est-ce que j’attends ? Voilà donc un moyen de raviver la motivation. 

À chaque fois vous voyez que la motivation commence à décliner, que la satisfaction de ce que vous êtes en train de faire est se met à infléchir, ravivez la motivation en allant relire la réponse à ces quatre questions. 

Attention au piège !

L’idée n’est pas de chercher à ressentir de nouveau une satisfaction en recréant un shoot de dopamine. Absolument pas ! Nourrissez régulièrement et autant de fois que nécessaire ce qui a été votre motivation? Comment ? En relisant ce que vous avez écrit ou en vous rafraichissant la mémoire avec ce que vous avez appris par cœur. Veillez à être capable de formuler à n’importe les raisons pour lesquelles vous faites ce que vous êtes en train de faire. 

Je vous rappelle les cinq décisions :

  1. Je choisis d’agir sans chute de dopamine,
  2. Je sais expliquer les raisons de mon choix,
  3. Je prends des décisions la tête claire,
  4. Je choisis les bienfaits avant le plaisir,
  5. Je choisis de nourrir mes décisions régulièrement.

Inscrivez vos choix dans le temps

Vous avez les à présent les éléments dont vous avez besoin pour vos choix d’actions soient tenus dans le temps. Que vous puissiez ainsi continuer à nourrir votre motivation, à savoir pourquoi vous faites ce que vous faites et à vous procurer du plaisir. Pas ici et maintenant, mais dans le résultat de ce que vous ferez, dans le fruit de ce que vous aurez choisi de semer, dans les actes que vous répéterez plusieurs fois dans la journée, plusieurs fois dans la semaine, plusieurs fois par mois et tout au long de l’année. 

Je reste à votre écoute pour toutes vos questions, sachant que je m’applique à répondre à chacune d’entre elle.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. 

Bye bye !

6 commentaires

  1. Quand tu parle des bêtises avec les shots de dopamine, cela me fait penser aussitôt à des addiction (dont celle avec les cannabinoides car cette molécule active le réseau neuronal de la dopamine). Voilà j’ai posé ce que j’avais à dire maintenant je peux reprendre la lecture avec concentration et attention, car cela fait beaucoup d’informations, très pertinente et très riche !

    1. Merci pour ce retour, qui ajoute un éclairage que je trouve tout à fait pertinent

    1. Merci. Je souhaite vraiment que tu en tires le meilleur dans la mise en pratique quotidienne de tes choix.

  2. Super intéressant ton article!
    Je vais le réécouter lorsque je serai dans mon tourbillon de chasse a la dopamine! En tous cas etre consciente que la satisfaction immediate n est pas durable, est pour est si vrai, je vais vraiment me remémorer cela, lorsque la tentation sera la!

    1. Merci vraiment pour ton commentaire. Je te souhaite de le relire, effectivement quand tu en auras besoin. Cela favoriserais un ancrage plus aisé.

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